Le conseil spécial du président Donald Trump a douché les espoirs des Algériens en une possible révision de la reconnaissance des Etats-Unis de la marocanité du Sahara occidental. Les Algériens avaient parié sur Massab Boulos. Massab Boulos, conseiller spécial du président Donald Trump pour l'Afrique, a accordé une interview au quotidien algérien El Watan. Sur la question du Sahara, le haut responsable a refroidi les espoirs algériens en réaffirmant la position de l'administration Trump. «Le secrétaire d'Etat Rubio a réitéré (le 8 avril, après ses entretiens avec Bourita, ndlr) que les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et soutiennent la proposition d'autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable au conflit», a rappelé Boulos. «Les Etats-Unis continuent de croire qu'une autonomie réelle sous souveraineté marocaine est la seule solution envisageable. Le secrétaire a réaffirmé l'appel du président Trump aux parties pour qu'elles s'engagent sans délai dans des discussions, en utilisant la proposition marocaine d'autonomie comme seul cadre, pour négocier une solution mutuellement acceptable. Le secrétaire a indiqué que les Etats-Unis faciliteraient des progrès vers cet objectif», a-t-il souligné. «J'ai apprécié l'opportunité de m'entretenir directement avec le président Tebboune et le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, au sujet de l'engagement des Etats-Unis en faveur d'un règlement pacifique, attendu depuis longtemps, et de nos efforts communs pour y parvenir.» Massab Boulos Trump met fin à toutes les spéculations À l'issue de sa réunion du 27 juillet à Alger avec le président Tebboune, le conseiller spécial de Trump a évité, devant la presse, de mentionner si le dossier du Sahara faisait partie des sujets abordés avec les responsables algériens. Les précisions de Boulos, de surcroît sur un média algérien, constituent un sérieux revers pour l'Algérie. Le pouvoir algérien avait misé sur cette visite pour obtenir un «succès» diplomatique sur la question du Sahara. Avant l'arrivée du gendre de Trump, les deux Chambres du Parlement ont adopté une nouvelle loi sur les investissements dans le secteur minier. Une approbation que trois partis algériens ont osé publiquement contester. Le texte limite exceptionnellement à 20% la participation des entreprises publiques dans le capital des gisements non explorés par l'Etat, laissant 80% aux investisseurs étrangers, principalement américains. En témoignent les audiences que le président Tebboune a accordées, les 24 et 25 juin, à des délégations de Chevron et ExxonMobil. De son côté, Boulos s'est réuni, le 27 juillet à Alger, avec le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab. La visite de Massab Boulos à Alger avait suscité des espoirs, notamment après l'interview qu'il a accordée, une semaine après le communiqué du 8 avril signé par Marco Rubio en faveur de la marocanité du Sahara, à la chaîne saoudienne Al Arabiya. Des déclarations qui avaient provoqué des remous à Rabat. Boulos a dû ensuite effectuer un rétropédalage sur Medi1 TV. Le président Donald Trump a mis fin, samedi, à toutes les spéculations et intox, en réaffirmant dans un message adressé au roi Mohammed VI à l'occasion de la fête du trône, la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.