Ahmed Attaf a mené la délégation algérienne lors du sommet Union africaine-Union européenne qui s'est tenu en Angola. Fait rare, le ministre des Affaires étrangères a choisi de ne pas aborder la question du Sahara occidental dans son discours. Ce sujet, pourtant central dans ses interventions publiques depuis sa nomination à la tête de la diplomatie algérienne le 18 mars 2023, a été laissé de côté. En revanche, Attaf a profité de la tribune du sommet pour régler ses comptes avec les trois pays du Sahel — le Mali, le Niger et le Burkina Faso — qui étaient absents en raison de leur suspension de l'organisation panafricaine suite aux coups d'Etat militaires ayant renversé leurs gouvernements civils. Le ministre a déclaré que «l'Algérie tire la sonnette d'alarme sur le retour des changements anticonstitutionnels de gouvernements en Afrique. Ces changements ne sont plus de simples réactions ponctuelles à des circonstances passagères. Ils deviennent une réalité qui s'étend et s'enracine, dans un contexte où les perspectives de retour à l'ordre constitutionnel restent bloquées».