Les spectateurs ayant assisté à la présentation de la dernière pièce de théâtre de la comédienne Latifa Ahrar intitulé «Kafr el Noam Otto – Siratt», ont été surpris de la voir se déshabiller progressivement. Est-ce une nouvelle façon de célébrer son art ? Ce spectacle qui, n'était pas du goût de tout le monde, aurait poussé une partie du public à quitter la salle. Latifa Ahrar n'est pas une inconnue au Maroc. Diplômée de l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (ISADAC) de Rabat, elle a tenu ses premiers rôles alors qu'elle était encore à la faculté de lettres de Rabat. Metteur en scène et interprète, Latifa Ahrar a joué un second rôle dans le film «Exils» du réalisateur français Tony Gatlif, sorti en 2004. Elle était aux côtés de Lubna Azabal, actrice belge, d'origine hispano-marocaine et du Français Romain Duris. Réalisée grâce à la contribution de l'Institut culturel espagnol Cervantès, la pièce «Kafr el Noam Otto – Siratt» a été présentée à la maison de la Culture (Dar Attakafa) à Daoudiate dans la ville de Marrakech. Son personnage a enlevé un a un ses habits, en ne gardant que ses sous-vêtements. Les amoureux d'arts vivants qui avaient fait le déplacement à la maison de la Culture, ont été surpris par cette exhibition, une première au Maroc (?). Une partie de l'assistance aurait hurlé ou quitté le théâtre. Depuis, de nombreux internautes jugeant ostentatoires les agissements de Latifa Ahrar se sont déchaînés sur différents forums et site d'informations. Sur une page facebook qui est dédié à la comédienne, les commentaires de ses fans s'opposent. D'un côté ceux qui ont été indignés par sa représentation, et de l'autre, ses fervents défenseurs, qui ont appelé à soutenir non seulement Latifa Ahrar, mais aussi son art. Selon Hespress, la pièce doit être présentée le 28 octobre prochain au théâtre Mohamed V. Elle fera ensuite un petit tour du monde en passant par la Belgique, l'Espagne, la Pologne avant d'aller aux Emirats arabes et en Jordanie. A l'image de Nadia Larguet qui avait posé à moitié nue pour le magazine Femmes du Maroc en novembre 2009, la nudité et expression corporelle sont toujours synonymes de débats houleux au Maroc.