A la veille de la Conférence intergouvernementale pour l'adoption du pacte mondial sur la migration, la Représentante spéciale de l'ONU pour les migrations et secrétaire générale de la conférence a organisé ce dimanche une conférence de presse pour annoncer le nombre d'Etats ayant répondu présents. L'occasion aussi de remercier le Maroc, pays hôte de ce rendez-vous. Ce dimanche, à la veille de la Conférence intergouvernementale pour l'adoption du Pacte mondiale pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, la présidence de ce rendez-vous onusien a organisé un point de presse. Intervenant à cette occasion, Louise Arbour, Représentante spéciale de l'ONU pour les migrations et secrétaire générale de la conférence, a commencé par remercier le Royaume du Maroc, pays hôte de cette conférence intergouvernementale. «Nous sommes en train de mettre en place les mécanismes nécessaires pour une bonne gestion de la migration, avec 150 Etats ayant confirmé leur présence en plus de la présence de plus de 700 journalistes», a-t-elle déclaré. La Représentante spéciale de l'ONU pour les migrations a rappelé que le Pacte émane de l'initiative des Etats membres. «Le pacte n'est pas pour la migration mais pour des migrations sûres, ordonnées et régulières», ajoute-t-elle. «Le pacte est non contraignant mais permettra aux Etats de collaborer entre eux. Il couvre tous les aspects de la migration et invite les Etats à adopter leurs propres stratégies migratoires.» Louise Arbour, Représentante spéciale de l'ONU pour les migrations «Les pays ne viendront pas pour négocier le pacte» Elle a mis en exergue le fait que «l'implémentation dépendra de chaque Etat membre». «Pour ceux prêts à prendre le challenge, le pacte sera un bon guide pour des solutions et des cas pratiques. Certains des objectifs sont pour le court terme alors que d'autres prendront plus de temps pour être implémenter et certains seront mis en place par les Etats alors que d'autres nécessiteront une coopération régionale ou continentale», a-t-elle précisé. Quant aux Etats qui n'adopteront pas le pacte, Louise Arbour a qualifié de «regrettable» le fait qu'«un Etat se désengage d'un texte où il a activement participé». L'occasion pour elle de dénoncer «la campagne de désinformation» ayant précédé ce rendez-vous international. Elle a rappelé que «le processus entier a été lancé par des Etats membres, par des consultations informelles, puis des négociations puis un texte qui sera adopté». «Ce n'est pas une conférence de négociation et tous ceux qui viennent à Marrakech savent qu'ils arrivent pour l'adopter», a souligné la secrétaire générale de la Conférence intergouvernementale qui s'ouvre ce lundi. Quant aux Etats qui prendront part à ce rendez-vous, Louise Arbour a estimé que «la présence peut varier» et que «certains Etats peuvent ne pas être présents sans pour autant qu'ils se désengagent» de ce pacte. «Une chose est sûre : une centaine de pays seront présentés par des chefs d'Etats, des premiers ministres ou encore des ministres», a-t-elle commenté, s'agissant des disparités des représentations diplomatiques de chaque Etat.