2,2 millions d'euros. C'est la coquette somme des deux contrats noués entre Alexandre Benalla, l'ancien adjoint au chef de cabinet d'Emmanuel Macron, et deux oligarques russes, d'après de nouvelles révélations du site Mediapart. Du temps où il travaillait encore à l'Elysée, et où il était habilité «secret défense», Alexandre Benalla a «personnellement négocié» un contrat de sécurité de 294 000 euros avec un oligarque proche de Vladimir Poutine, a confirmé à Mediapart l'ancien policier Jean-Maurice Bernard, dont la société Velours a été sous-traitante du marché. Initiées début 2018, les négociations se sont déroulées dans un café proche du palais présidentiel et dans les de La République en marche (LREM). En octobre dernier, Alexandre Benalla a décroché un contrat avec l'oligarque Iskander Makhmudov, soupçonné de liens avec la mafia, d'un montant de 980 000 euros. Enfin, en décembre 2018, un second contrat de sécurité a été acté avec un autre homme d'affaires russe proche de Vladimir Poutine, Farkhad Akhmedov, d'un montant de 980 000 euros. Sur cette somme, 350 000 euros ont été versés en France, puis la somme «a été récupérée à l'euro près par Alexandre Benalla au Maroc», précise Mediapart. Au total, les deux contrats russes négociés par l'ancien collaborateur du chef de l'Etat français, avant et après son départ de l'Elysée, s'élèvent donc à 2,2 millions d'euros. De plus, en dépit des révélations du site d'information sur «la violation de son contrôle judiciaire, ses parjures devant le Sénat et ses mensonges sur le contrat russe», Alexandre Benalla a été vu, en fin de semaine dernière, dans un cabaret de Marrakech, le Lotus Club, «où il a pris du bon temps», ironise Mediapart, photo à l'appui.
