Le Maroc, qui a une «position officielle sur les relations avec Israël», n'a pas de relations commerciales avec l'Etat hébreu. C'est ce qu'a affirmé jeudi à Rabat le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, porte-parole du gouvernement. «Nous affirmons l'absence de toute relation commercial avec Israël», a ajouté Hassan Abyaba lors de la conférence hebdomadaire du Conseil du gouvernement, en assurant que «les relations maroco-israéliennes sont actuellement rompues à tous les niveaux». Bien que le ministre réagissait à une question en lien avec Ahmed Ouihmane, figure de proue du mouvement ani-normalisation avec Israël, en détention sur fonds d'accusation d'agression d'un agent de l'autorité, ses déclarations contredisent le constat formulé par les associatifs. C'est le cas notamment de la filiale marocaine de Netafim, le fabricant israélien de matériel d'irrigation, qui a lancé récemment une campagne publicitaire pour la promotion de leurs produits et leurs services ou encore l'importation de certaines semences de l'Etat hébreu, pour le domaine agricole. Il s'agit aussi d'échanges culturels, voire académiques, qui s'ajoutent aux échanges économiques et à une coopération militaire entre le Maroc et Israël. Rappelez-vous, en mai 2018, une photo de la célébration du 62e anniversaire de création de la police marocaine avait permis à des médias spécialisés d'affirmer que les policiers marocains portaient des «fusils d'assaut israéliens IWI Tavor X95». Lors d'un communiqué faisant l'impasse sur la mention du modèle d'arme, la Direction général de la sûreté nationale (DGSN) avait démenti, en affirmant que «les contrats d'acquisition des armes à feu collectives cités (…) ont été signés avec une société européenne spécialisée».
