direction centrale de Podemos continue d'observer le silence sur le projet du Maroc de délimiter ses frontières maritimes. En revanche sa section aux Iles Canaries a été autorisée à réagir. L'antenne de la formation d'extrême gauche exige de Rabat de «respecter la médiane établie jusqu'à aujourd'hui». Et d'appeler les exécutifs de Madrid et de l'archipel à «ouvrir un dialogue et des négociations avec le gouvernement du Maroc en vue de parvenir à une solution diplomatique à même garantissant que les Canaries soient hors de cette manœuvre expansionniste marocaine». La section a exprimé son rejet de «la politique expansionniste du Maroc, non seulement sur les eaux des Canaries, mais également sur les eaux du Sahara occidental, territoire non autonome en attente de décolonisation». La sortie de Podemos des Iles Canaries est dans la droite ligne du communiqué publié il y a un mois par le porte-parole de son groupe de députés au Parlement régional, le président de la région a d'ailleurs multiplié les sorties condamnant le Maroc. Podemos, également membre de la coalition au pouvoir aux Canaries, ne peut laisser le champ de la surenchère entre les mains du socialiste Torres. Pour sa part, le secrétaire général de Podemos et 2e vice-président du gouvernement espagnol n'a pas souhaité commenter l'adoption des deux projets de loi établissant la souveraineté marocaine sur les eaux du Sahara. «Je suis convaincu que la ministre des Affaires étrangères saura apporter la réponse la plus adéquate et la plus conforme au droit (…) Je n'ai pas le moindre doute que la ministre va faire son devoir de manière excellente», a-t-il déclaré dans une interview accordée jeudi 23 janvier à la chaîne Tele 5. En Espagne, et contrairement au Parti Populaire et à Vox, les formations de gauche accordent une marge d'autonomie à ses sections sur certains dossiers.