La rencontre Trump-Zelensky ouvrira la voie à un sommet trilatéral avec Poutine    Cours des devises du lundi 18 août 2025    Bourse de Casablanca : l'essentiel de la séance du vendredi 15 août    Air Canada suspend la reprise des vols, le personnel navigant poursuit sa grève    Quatre morts dans deux crashs de planeurs en France    Turquie : Sept villages évacués à cause d'un incendie au nord-ouest    Arrestation de trois étudiants à Tétouan pour une campagne de boycott pro-palestinienne    Jeter l'injustice à la mer !    CHAN-2024 : Le Maroc bat la RD Congo et se qualifie pour les quarts de finale    La police arrête l'auteur de l'accident ayant causé la mort d'un brigadier à Béni Mellal    Spain : Moroccan national arrested for arson attack on Santiago Apóstol Church in Albuñol    US diplomats to visit Laayoune amid UN resolution talks on Sahara    Le modèle marocain antiterroriste : une architecture multidimensionnelle érigée en référence stratégique avec la DGSN comme pivot, souligne la Coalition militaire islamique de lutte contre le terrorisme (Imctc)    Etats-Unis: Une délégation diplomatique et militaire attendue à Laayoune    Hassan Baraka accomplit le tour de Manhattan à la nage    Le Roi Mohammed VI félicite le président gabonais    Le Maroc capte 17% des exportations ouzbèkes vers l'Afrique, derrière l'Egypte qui en concentre 57%    Tabacs manufacturés : le Maroc porte ses importations à 269 millions de dirhams et ses exportations à 37 millions de dollars en 2024    5 000 cultivateurs marocains, 5 800 hectares et 4 000 tonnes consacrent l'essor du cannabis légal au Maroc en 2025    Le coordinateur de la Fondation Mohammed-V pour la solidarité Mohamed El Azami explore à Gênes la coopération avec l'autorité portuaire de la mer Ligure occidentale    Palestina: Ahmed Raissouni insta a los países árabes a entregar sus armas a «la resistencia»    Hatim Ammor enflamme M'diq et réunit 180 000 spectateurs au Festival des plages    Foire internationale du livre de Panama : Abderrahman El Fathi réclame une académie de la langue espagnole au Maroc    CHAN 2024: les Lions de l'Atlas battent la RDC et se qualifient pour le quart de finale    L'Algérie arme la migration clandestine... Un nouveau chantage politique envers l'Europe    El Jadida : Clap de fin des festivités du Moussem Moulay Abdallah Amghar    Sous les feux d'artifice: Clôture triomphale du Moussem Moulay Abdallah Amghar    Les dirigeants européens veulent collaborer en vue d'un accord de paix global en Ukraine    Le régime algérien muselle la presse : de nouvelles sanctions frappent des chaînes locales après la couverture du drame de l'autocar    Attaquer Hammouchi, c'est agresser l'Etat marocain    Espagne: Un centre marocain demande une enquête sur les actes terroristes du Polisario    Affaire Potasse au CIRDI : Zachary douglas nommé arbitre à la demande du Maroc    «Le grand Israël» : Le Maroc signe une condamnation des propos de Netanyahu    Palestine : Ahmed Raissouni appelle les pays arabes à rendre leurs armes à «la résistance»    CHAN 2024 / Groupe B : Madagascar double la Mauritanie et rejoint les quarts    Prépa CDM Futsal féminin : Les Lionnes vers le Brésil    SM le Roi félicite le Président de la République gabonaise à l'occasion de la fête nationale de son pays    CHAN 2024 : Dimanche de qualification pour les Lions botolistes face aux Léopards congolais ?    MAGAZINE : « Carte de Séjour », le livre qui métisse des liens    Le temps qu'il fera ce dimanche 17 août 2025    Tourisme. Six mois de bonheur pour la destination Maroc    CHAN-2024 : Le Maroc déterminé à gagner le match contre la RD Congo    ONP: repli des recettes de pêche côtière et artisanale    Bilan de la Bourse de Casablanca cette semaine    Le temps qu'il fera ce dimanche 17 août 2025    L'ambassade de Chine à Rabat commémore le 80e anniversaire de la victoire des Alliés avec la projection d'un documentaire chinois    Le duo fraternel Belmir captive Martil lors du Festival des plages Maroc Telecom    Reportage - Moussem Moulay Abdallah Amghar : un formidable catalyseur économique et social pour toute une région    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La working-girl trentenaire fait-elle peur aux hommes ?
Publié dans Yabiladi le 14 - 11 - 2011

Les trentenaires ambitieuses et amoureuses de leur métier sont fréquemment célibataires sans l'avoir sciemment choisi. La femme indépendante est-elle inépousable ?
Les working-girl célibataires sont comme toutes les autres femmes : elles sont intelligentes, belles, coquettes, pleines de vie et ambitieuses mais parfois un peu trop et c'est là leur problème. Le travail est vraisemblablement ce qui permet à la femme de s'émanciper, mais dans nos sociétés modernes, elles peuvent le payer très cher. Les femmes qui se consacrent à leur carrière feraient fuir les hommes qui voient en elles de véritables rivales capables d'assumer un rôle qu'ils veulent garder pour eux. Perçues comme agressives parce que déterminées, ces célibataires s'interrogent sur les raisons de leur célibat.
Kenza, cadre de 34 ans, à Casablanca, a envie d'une relation sérieuse mais pas à n'importe quel prix. Elle explique son célibat par le fait qu'elle ne correspond pas vraiment au schématraditionnel des hommes qui la courtisent et qui, selon elle, sont légion : «les hommes n'aiment pas les femmes autonomes qui ne sont pas dans un schéma traditionnel. Il y a un véritable décalage entre la réalité locale et les besoins de ces hommes.» Pour Yasmina Naji, chercheur en philosophie éthique, morale et politique à la Sorbonne, à Paris, la femme est au cœur du changement des mentalités qui s'opère dans nos sociétés et elle est celle qui éduque. Le fait d'être le moteur du changement la rend inaccessible car, selon Yasmina Naji, «l'homme n'est plus dans une relation où il est admiré par sa femme mais où il est plutôt perçu comme son égal, son compagnon.»
Gourde vs dégourdie
Etre admiré par sa dulcinée serait ce qui plait le plus à ces messieurs selon Jihane, 37 ans, cadre supérieur. Pour elle, «les hommes sont gênés car la femme prend de plus en plus de pouvoir et de place dans la société et il semblerait qu'ils n'y soient pas prêts. En fait, la femme indépendante les freine parce qu'ils ont peur de ne pas être à son niveau.» Le constat est clair pour Yasmina Naji l'inversion des rapports de domination qui résulte de l'indépendance à la fois économique et sociale de ces femmes compromet leur chance de trouver chaussure à leur pied.
La philosophe considère que ces working-girls éloignent, sans le vouloir et surtout sans s'en rendre compte les personnes susceptibles de s'intéresser à elles. C'est parce qu'elles ne lâchent rien qu'elles restent seules : «ces femmes ont des critères très pointus et c'est pour cette raison qu'il y a moins de monde qui les courtise. Il faut revoir ces exigences dans leur nature même. Si elles sont nombreuses à être encore seules c'est parce qu'elles savent dire non», estime-t- elle. Des exigences elles en ont et pas des moindres. Kenza n'a pas envie de dire qu'elle fait peur, mais elle admet avoir des critères qui sont pour elle, non négociables : «je refuse systématiquement d'aller plus loin avec la personne sur le plan intime. J'ai des principes et tant qu'il n'est pas mon époux, je ne céderai pas.» Déterminée à se faire respecter également, Jihane «préfère être seule que mal accompagnée».
Bien qu'elle ne soit pas épanouie sur le plan affectif, Jihane assure «s'éclater au boulot» et se donner à fond. Elle affirme qu' «on ne choisit pas d'être working-girl, c'est logique ! Je ne suis pas mariée donc je ne vais pas rester dans mon coin. Je cherche à progresser un maximum.» L'investissement dans le travail est une façon pour elle d'assurer son avenir à la fois matériel et personnel.
«Ce n'est pas me rebeller ! Je pense à mes futurs enfants en travaillant ainsi, je veux le meilleur pour eux», assure-t-elle. Pas question pour ces femmes de faire semblant d'être une autre pour plaire. Yasmina Naji estime que c'est encore pire de vouloir aller à l'encontre de ses propres envies, de ses ambitions. Pour elle, «ces femmes peuvent avoir envie de se sacrifier avec le temps parce qu'elles pensent à leur horloge biologique, mais elles ont tellement bataillé que l'on peut comprendre qu'elles soient aussi opiniâtres.» Elles ne voient pas le mariage comme une fin en soi mais plutôt comme un équilibre à trouver avec l'homme qui serait leur compagnon de vie, une personne avec laquelle elles partagent plus qu'elles ne donnent.
Cueillez votre jeunesse
Si les working-girls ont du mal à trouver un conjoint qui leur convient, c'est aussi parce qu'elles ont des rivales de taille : leurs cadettes, fraîches et pimpantes. Les messieurs qui approchent la quarantaine, songeant à fonder une famille, préféraient à leur alter ego féminin des femmes plus jeunes et plus dociles. Kenza et Jihane dénoncent le fait que les hommes ne pensent pas à la complémentarité dans le couple qui, selon elles, fait que le mariage dure. Pour Yasmina Naji, au final, bien qu'ayant épousé une femme plus jeune, «l'homme s'aperçoit rapidement qu'il s'est fourvoyé. La femme qui a son âge est plus stable et le perçoit de manière différente : elle a un regard plus solide et moins superficiel».
Pour Jihane, les choses sont claires : «Seuls les hommes qui vivent la même chose que nous nous comprennent. La working-girl, c'est la femme qu'on épouse en second mariage. Et si la working-girl intéresse l'homme divorcé c'est parce qu'ils ont un rythme de vie similaire.»
Ce qu'en pensent les hommes
Samy, 40 ans, célibataire assumé, privilégie sa carrière.
« Je n'ai pas le temps d'entretenir une relation. Je ne recherche pas un profil de femme particulier mais je préfèrerais être avec une personne qui me corres- ponde intellectuellement. La working girl trentenaire et célibataire fait peur parce que l'homme a du mal à accepter que les codes de notre société changent, et quand la femme gagne plus que l'homme, cela dérange. Finalement, rien de tout cela n'est gênant à partir du moment où il n'y a pas d'enfants. Ceci dit, tout se négocie et l'essentiel est de trouver son bonheur. Dans la société marocaine ou même en France, être un homme d'un certain âge et ne pas être marié ne choque pas. On dit que l'homme n'est pas critiquable (ra- jel ma ka it'iyabch). »
Jawad, 36 ans, célibataire, ne cherche pas à s'engager pour le moment.
« Je préfère une working-girl pour le côté pratique. Ce serait plus évident car on aurait le même rythme de vie et la même envie d'évoluer. Je recherche une femme indépendante et qui n'a pas besoin d'être épaulée, mais je dois avouer vouloir la femme parfaite. La working-girl ne m'ef- fraie pas et cela même si elle gagne plus que moi ça m'arrange, je deviendrais homme au foyer ! Mais je reconnais tout de même rester dans un schéma assez traditionnel. Notre société est méditer- ranéenne, elle est machiste comme cha- cun sait. Par exemple, je ne souhaite pas que ma femme reste au boulot jusqu'à
11h du soir, elle peut le faire de chez elle mais pas au détriment de sa vie fami- liale. Quant à son âge, c'est vrai que les hommes préfèrent les plus jeunes, mais ça ne me dérange pas qu'elle ait le même âge que moi, quoique je préfèrerais une plus jeune car elle serait plus docile. »


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.