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Arts plastiques : Pleins feux sur les artistes du Sud
Publié dans Agadirnet le 06 - 02 - 2008

Vingt plasticiens exposent au Musée municipal d'Agadir
On a trop peu l'habitude d'associer le nom d'Agadir à la peinture, la sculpture, la musique, le théâtre et à l'art en général. En évoquant Agadir, on pense plutôt à une station balnéaire très touristique : plage, farniente et 300 jours de soleil par an, comme dit le slogan bien martelé dans les brochures de vacances.
Pourtant Agadir et toute sa région recèlent d'importantes potentialités artistiques qui, jusqu'à maintenant, ne sont pas assez connues et toujours ignorées dans les expositions nationales d'arts plastiques organisées à Casablanca et à Rabat, ou sur le plan international.
Néanmoins, on peut actuellement admirer au Musée municipal amazigh à Agadir une exposition fort intéressante présentant des œuvres magnifiques de vingt artistes peintres de toute la région d'Agadir, Tiznit et autres villes de la province Souss-Massa-Drâa du sud marocain. Cette superbe exposition d'une extrême diversité, pour laquelle nous avons eu le coup de cœur, est organisée par un groupe d'artistes ayant créé l'Association Horizon Bleu des arts plastiques à Agadir, sans aucune aide ou parrainage.
Quelle belle initiative et quelle réussite ! Il faut leur rendre hommage et les féliciter. Tous les tableaux exposés sont de qualité et d'une grande créativité innée, il n'y a rien à dire, tous les artistes présentés doivent être là, il n'y a rien à enlever. Toute l'exposition est parfaite et de très haut niveau. J'ose dire que l'on n'en a jamais vu d'aussi importante à Agadir. Elle est irréprochable au niveau de la sélection, des encadrements, de l'accrochage, tout est impeccable, c'est véritablement à la hauteur des expositions internationales. En revanche, les œuvres sont proposées au public à des prix ridiculement bas. Ce qui est aussi très rare dans des expositions collectives, c'est qu'ici les vingt artistes, bien qu'ils aient chacun leur personnalité et leur propre style, semblent s'être donné la main pour créer une exposition harmonieuse où il n'y a pas de heurts ou de collision entre les tableaux dans ce long cheminement à travers la présentation des œuvres de ces vingt excellents Créateurs - avec un C majuscule.
Peut-on alors parler d'un style gadiri ? Sans doute Non ! Ils sont tous trop individualistes pour que l'on puisse parler d'un «style» gadiri ou d'un « mouvement». Chacun a travaillé seul et ses créations ne doivent rien à d'autres artistes marocains ou étrangers. À la rigueur, on peut penser qu'une grande stimulation existe entre eux et qu'il y a des interactions bénéfiques entre ces créateurs fulgurants. Ils se livrent à des expérimentations et inventent des nouvelles formes et de nouvelles matières, créant des œuvres à la «technique mixte», incluant sur leurs toiles différentes peintures à l'huile, gouache, acryliques et aussi sable, mastic, cire, toile de jute et autres matières dans des alchimies savantes et innovantes. Ce qui est encore remarquable dans cette exposition, c'est de noter que chaque artiste, même si plusieurs sont des professeurs d'art plastique ayant une bonne documentation à leur disposition, n'a copié aucune des célébrités marocaines ou étrangères. Tout est vrai et créatif, rien n'est plagiat. Comment qualifier les oeuvres exposées? Difficile et carrément impossible à faire «en bloc», car il y a des tableaux abstraits bien sûr, mais de quelle sorte d'abstraction ?
Géométrique, cubiste, coloriste, surréaliste et autres non-figuratifs ? Il y a aussi certains artistes influencés par les signes, symboles et couleurs de leurs racines berbères mais interprétés et réinventés à leur manière. Il y a aussi un artiste étonnant, El Imam Djimi, présentant un univers utopique, inspiré légèrement par les gravures rupestres. Un autre artiste Belouahed Chad fait une peinture extravagante avec des points minuscules comme s'il avait vécu avec quelques tribus pygmée ou aborigène, en tout cas la grande composition qu'il expose est fabuleuse dans son enchevêtrement d'animaux de fable et de rêve qui nous font penser aux mythes et rites de cultures anciennes.
Il y a aussi dans l'ensemble des tableaux plus classiques aux abstractions tracées avec maestria de Ajaoui, Marbou, Labid et Achibane qui sont des oeuvres très fortes, des pures merveilles. Remarquables sont aussi certaines compositions très particulières qui me touchent personnellement beaucoup : ce sont notamment les œuvres de Bakkar, Namous, Bouskid et Malka. Impossible de leur coller une étiquette précise, ce sont des créations atypiques et propres à chacun de ces artistes de talent qui font partie de l'avenir de l'art contemporain spécifiquement marocain.
La peinture contemporaine au Maroc est bien vivante et ne cesse de progresser et de se renouveler. L'Histoire de l'Art au Maroc est en marche et cette exposition des artistes d'Agadir est une preuve flagrante de la bonne santé des arts plastiques marocains à travers tout le Royaume.
Ceux du Sud-marocain à partir d'Agadir, Tiznit et plus au Sud, qui avaient été ignorés jusqu'à maintenant, doivent dorénavant compter avec eux. Ce sont d'excellents créateurs qui méritent une place dans les premiers rangs de la peinture marocaine.
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Un artiste engagé
El Imam Djimi est professeur d'éducation plastique et artiste plasticien. Il joue un rôle extrêmement actif dans la promotion de l'art pictural de la région du sud.
A ce titre, il est membre actif de l'Association Horizon bleu des arts plastiques d'Agadir, dont il est vice-président et membre fondateur de la Fédération des arts plastiques du Sud. Ses travaux inspirés de l'art rupestre sont également empreints de cet attachement pour la région et pour le patrimoine sahraoui.
L'œuvre de Djimi fait tout à la fois figure d'originalité et de message pour sensibiliser le grand public à la valeur inestimable de ces gravures rupestres de la région du grand Sud qui subit une détérioration et un pillage sans précédent.
El Imam Djimi a déjà exposé ses œuvres un peu partout au Maroc et à l'étranger, notamment à Rabat, Casablanca, Marrakech, Guelmim, Agadir, Olhão (Portugal) et Paris (France).


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