Le transport public pris en otage par le personnel de M'dina bus. Vendredi 19 août, les habitants de la capitale économique ne savaient plus à quel saint se vouer, ont été contraints de recourir à d'autres moyens pour arriver à temps à leur lieu de travails. Et pour cause, les quatre centrales syndicales la CDT, FDT, UMT et UGTM ont décidé d'entamer une grève préventive de 24 heures. Contacté par le journal Al Bayane, Ahmed Kawkabe, secrétaire général du bureau syndical CDT de M'dina bus nous a déclaré que cette action constitue une réponse à l'administration après s'être désistée à ses engagements. Le responsable syndical souligne aussi que les employés prévoient de déclencher d'autres grèves au cas où la direction ne donnerait pas suite à leur dossier revendicatif, notamment le paiement de la cotisation des charges patronales à la CNSS, la suppression effective des échelles de 1 à4 et l'augmentation des salaires. En réaction à cette déclaration, Abderrahim Bensar, directeur des ressources humaines de M'dina bus a souligné que la décision de grève ne répond à aucune logique. Sauf que les employés veulent une augmentation de salaire décidée récemment par le gouvernement. Bensar explique que l'entreprise de M'dina bus a respecté ses engagements et les décisions gouvernementales quant à l'augmentation du Smig tout en précisant que la société demeure régie par les dispositions de la convention de la gestion déléguée et par conséquent se trouve aussi sous le contrôle de l'autorité délégataire. Notons que la société M'dina bus emploie 4600 personnes avec un parc de 750 bus.