L'objectif est de former 40.000 apprentis d'ici 2030 dans les centres de formation relevant de l'Entraide nationale, dans les domaines de l'artisanat et de l'économie du soin. Suivez La Vie éco sur Telegram Une convention d'exécution dans le cadre du programme « Tadarroj » pour la généralisation de la formation par apprentissage a été signée, mercredi à l'Institut national de l'action sociale (INAS) de Tanger. Cet accord a été paraphé par le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, la ministre de la Solidarité, de l'Inclusion sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahia, et le directeur de l'Entraide nationale, Khettar El Mojahidi, en présence de responsables régionaux, d'acteurs économiques et de partenaires de l'écosystème de formation professionnelle. Il vise à poursuivre la mise en œuvre du programme « TADARROJ » et à élargir les domaines de partenariat et de coopération entre les départements gouvernementaux concernés. Cette convention, qui constitue un modèle de synergie et de convergence intersectorielle, accompagnant la concrétisation de ce chantier national, conformément aux dispositions de la loi n°12-00, instituant la formation par apprentissage, a pour objectif de former 40.000 apprentis d'ici 2030 dans les centres de formation relevant de l'Entraide nationale, dans les domaines de l'artisanat et de l'économie du soin. Le programme sera déployé progressivement, passant de 6.000 bénéficiaires en 2025-2026 à 10.000 apprentis à l'horizon 2029-2030. En vertu de cet accord, l'Entraide nationale mobilisera son réseau de centres de formation et de qualification professionnelle pour assurer la formation générale et technique, tandis que les entreprises accueilleront les stagiaires pour la formation pratique. Le département de la Formation professionnelle, relevant du ministère de l'Inclusion économique, allouera une enveloppe budgétaire globale de 200 millions de dirhams (MDH), soit 5.000 dirhams par stagiaire, afin de couvrir les dépenses liées à la mise en œuvre du programme, à l'assurance et à la formation des formateurs. La signature de cette convention marque une étape majeure dans le renforcement du système national de formation par apprentissage professionnel, constituant une action concrète en faveur de l'employabilité des jeunes, de la valorisation des métiers et d'une meilleure adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Elle traduit également la volonté collective des différents partenaires de faire de la formation par apprentissage un levier stratégique du développement du capital humain et de la compétitivité économique du Royaume. S'exprimant à cette occasion, M. Sekkouri a souligné que la signature de cette convention marque le lancement du programme « TADARROJ » dans le domaine de la solidarité, de l'inclusion sociale et de la famille, précisant que l'objectif est de former environ 40.000 jeunes et femmes d'ici 2030, selon une répartition géographique adaptée aux besoins spécifiques de chaque région. Le ministre a rappelé que la formation par apprentissage repose sur un modèle combinant 20% de formation théorique et 80% de formation pratique, ajoutant que la demande en ressources humaines qualifiées est forte dans les domaines de l'économie de l'assistance sociale et des secteurs relevant du ministère de la Solidarité et de l'Inclusion sociale. Il a indiqué que les établissements de formation impliqués dans le programme bénéficient d'un appui financier de son département pour chaque bénéficiaire, précisant qu'environ 12.000 entreprises ont été mobilisées pour assurer la formation et favoriser l'insertion professionnelle des stagiaires. De son côté, Mme Ben Yahia a affirmé que le programme « TADARROJ » constitue une concrétisation pratique des objectifs du programme gouvernemental 2021-2026, visant à renforcer le lien entre l'éducation et le marché du travail, à travers la formation professionnelle, à développer des secteurs clés tels que l'artisanat et l'économie de l'assistance, et à lutter contre la pauvreté et l'exclusion en ouvrant des perspectives d'emploi digne et productif pour les jeunes, notamment ceux en situation de vulnérabilité. Mme Ben Yahia a souligné que la formation par apprentissage représente aujourd'hui l'un des principaux leviers pour l'accès à un emploi décent, en associant apprentissage pratique et insertion socioéconomique effective. Elle a mis en avant la priorité accordée par la convention au secteur de l'artisanat, ainsi qu'à l'économie de l'assistance sociale, facteur essentiel du développement humain et de croissance durable. La ministre a ajouté que ce programme, dans sa philosophie et ses objectifs, s'inscrit en cohérence avec le chantier structurant piloté par son département relatif à la réglementation de la profession des travailleurs sociaux, qui vise à organiser le travail social et à ériger l'économie de l'assistance en pilier de l'économie nationale structurée. La ministre a également rappelé le rôle central de l'Entraide nationale dans la mise en œuvre de ce chantier, grâce à sa longue expérience et à son réseau d'institutions de formation réparties à travers le Royaume, constituant un maillon essentiel dans la qualification des ressources humaines dans les métiers sociaux. Le programme « TADARROJ » se poursuivra, sous la supervision de M. Sekkouri, à travers de nouvelles étapes dans plusieurs villes du Royaume, avec la signature de nouvelles conventions d'exécution couvrant divers secteurs, dans le but d'élargir la mobilisation autour d'un objectif national commun, à savoir la formation de 100.000 apprentis par an à l'horizon 2026.