L'équipe nationale marocaine de football se trouve toujours sans entraîneur. Au repos depuis la double élimination en CAN et au Mondial 2010, en novembre dernier, la sélection nationale qui chôme encore, attend toujours l'arrivée de son nouveau patron. Le nouveau bureau fédéral de la FRMF du président Ali Fassi Fihri avait déclaré, à l'aube de la CAN angolaise en janvier dernier, que le nouvel entraîneur de l'équipe du Maroc sera connu avant juin 2010. Par contre, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Moncef Belkhayat avait réagi à la Chambre des Représentants, déclarant que le coach du Onze national sera désigné incessamment. Hélas, ni l'un ni l'autre n'a pu tenir sa parole. Le calendrier international précis, marqué par les préparatifs au Mondial 2010, a constitué peut-être l'handicap majeur pour le choix de l'entraîneur national. Tous les techniciens de haute qualité sont aujourd'hui engagés avec leurs sélections en lice au Mondial sud-africain, dont le Néerlandais Pim Verbeek nommé directeur sportif des équipes nationales des jeunes, en avril dernier. Verbeek qui disputera ses derniers matches avec l'Australie au Mondial prendra, juste après, son travail au Maroc aux côtés du directeur technique national, Jean-Pierre Morlans et les entraîneurs des différentes sélections nationales des jeunes. Mais pas un seul mot sur l'entraîneur de l'équipe « A » qui tarde encore à venir. Bien que les échos parlent du Belge Eric Gerets qui vient de réaffirmer dans les journaux de son pays « Het Laatste Nieuws » et « De Morgen », au début de cette semaine, qu'il a conclu un accord pour devenir dès cette année sélectionneur national du Maroc. Gerets qui a, auparavant, effectué une visite secrète au Maroc, a fait état même de son contrat, certes, toujours pas signé et qui sera d'une durée de quatre ans. Toujours, selon les médias belges, Gerets engagé avec le club saoudien d'Al Hilal, fera ses valises au plus tard en novembre prochain, sinon avant cette date en cas de non qualification de son club à la finale de la Ligue des champions des clubs asiatiques. Tout simplement, Gerets qui n'a jamais entraîné une équipe nationale, est en train de faire une campagne médiatique pour passer à une nouvelle expérience dans sa carrière. Tout comme son prédécesseur, le Français Lui Fernandez, qui avait agi de la même sorte pour essayer une première tentative à la tête de la sélection nationale. La Fédération qui avait alors démenti l'information du coach français en argumentant que le choix du nouvel entraîneur doit être fait dans la sérénité, n'a pas réagi quant à celle du technicien belge. Ce mutisme ou manque de communication de sa part ne sert pas le football marocain. L'équipe nationale doit être bien gérée, dans la clarté et la transparence. Le Maroc ne doit pas continuer à être considéré comme un laboratoire pour tester ces entraîneurs étrangers, n'ayant jamais pris en charge une sélection. L'équipe nationale qui a besoin, aujourd'hui et plus que jamais, d'un entraîneur mieux qualifié, ne doit pas pour autant revivre les mêmes erreurs du passé. Etranger ou national peu importe, le prochain coach doit bien remplir les conditions nécessaires et surtout avoir l'étoffe de grand sélectionneur pour rendre confiance au football marocain. Car les déboires n'en finissent pas encore... avec l'élimination de la sélection nationale des joueurs locaux de la CHAN 2011 par la Tunisie, une seconde mésaventure après celle de 2009 face à la Libye. Trop, vraiment trop, les responsables du football marocain doivent s'assumer…