( Entretien) Région Dakhla Oued Eddahab : « La bataille "Laklat", une épopée lumineuse au cœur de la Fête de l'Indépendance », indique le Dr.Mohamed Bentalha Doukkali    Dakhla / Programme JobInTech : Pour renforcer la souveraineté numérique nationale    Aide directe aux éleveurs : El Bouari dément le favoritisme et durcit le contrôle des aliments du bétail    Mobilité propre : 78 MMDH mobilisés au Maroc à l'horizon 2029    Détroit de Gibraltar : le Maroc et l'Espagne mènent des exercices navals conjoints    Après sa libération, Boualem Sansal hospitalisé à Berlin : le dernier chapitre d'une année d'arbitraire    Liban : Israël tire toujours sur les Casques bleus    JSI Riyad 2025 : Le Maroc améliore son classement    Prépa. Coupe Arabe FIFA Qatar 25 : Les Lions refont la victoire contre Djibouti    CAN Maroc 25 : Les aéroports marocains se mettent aux couleurs de l'Evènement    Interview avec Malak Dahmouni : « L'identité du FICAR s'est forgée sur 30 ans d'engagement envers le cinéma d'auteur »    Rationalité et idéologie: Quand la deuxième triomphe de la première!    Sahara : Le Polisario veut impliquer l'UA dans les futures négociations    Guterres : la résolution sur Gaza, une "étape importante" vers la consolidation du cessez-le-feu    Dubaï Airshow 2025 : spectacle captivant de la patrouille de voltige "Marche Verte"    COP30 : le Maroc appelle à un compromis ambitieux sur le financement climatique    Jeff Bezos, va prendre la tête d'une startup spécialisée IA    Mondial U17 : Baha confiant avant le choc contre le Mali    Lancement d'une licence d'excellence en cinéma au profit des étudiants-détenus    Aides directes, semences, irrigation : Bouari dévoile son plan pour sécuriser la campagne agricole 2025/26    Sous pression, le polisario prêt à revenir aux négociations    Livre : Nadia Sabri présente «Les femmes et l'art au Maghreb» à Tunis    GP de la presse : Bensaid souligne le rôle fondamental du quatrième pouvoir    Hassan Alaoui : «Les provinces du Sud sont désormais un pivot stratégique intercontinental »    Aéroport Rabat-Salé : la structure organisationnelle se mue d'un commissariat spécial à une zone de sûreté    Dinos Alive à Casablanca : Plongez dans l'ère préhistorique des dinosaures    Marrakech. Arrestation d'un Franco-algérien recherché par Interpol pour tentative de meurtre    Nador. Un trafiquant arrêté avec plus de 5 kilos d'héroïne et près d'un kilo de cocaïne    Luís Filipe Tavares : « La résolution 2797 ouvre une nouvelle ère d'intégration africaine »    Christian Cambon : « Le développement prime sur les conflits, le Sahara marocain en est la preuve »    Bénin. Une révision constitutionnelle à six mois de la présidentielle    CAF Awards 2025: la liste finale des nommés dévoilée, forte présence marocaine dans toutes les catégories    Dakar Fashion Week : L'élégance africaine défile    Aminux signe son grand retour avec son nouvel album "AURA"    Macron et Zelensky signent un accord jugé "historique" par Kiev    Initially called up by Morocco, Nayef Aguerd returns to Marseille for recovery    Spanish group Cirsa acquires 50 percent of La Mamounia Hotel casino in Marrakech    Dakhla : Three new agreements to boost digital transformation and energy transition    Sécurité : La CAF organise une formation au Maroc en vue de la CAN 2025    Dix jours après sa blessure en match, Achraf Hakimi reprend l'entraînement    OMPIC : Modernisation IT et cybersécurité renforcée    La Bourse de Casablanca démarre en hausse    Déploiement de la 5G : le Maroc frappe fort    Sahara : Le président israélien félicite Mohammed VI après la résolution du Conseil de sécurité    Italie : La cheffe marocaine Wijdane Merdad remporte le prix du meilleur couscous    "Fusion show Ayta d'bladi" par Public Events : Une première édition triomphale au cœur de Casablanca    Jeux de la solidarité islamique : L'équipe du Maroc de taekwondo remporte l'or et le bronze    Le Mali suspend des chaines française à cause de "contreverités"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Horaire : Comment les Marocains vivent-ils le passage à l'heure d'été?
Publié dans Albayane le 27 - 04 - 2012

Ce Dimanche à 02h00, les Marocains devront avancer leurs horloges d'une heure, et du coup le Royaume passera à GMT+1. Ce changement, approuvé en Conseil de gouvernement inquiète, dérange, ou carrément indiffère. Ce changement, perçu «officiellement» comme une mesure nécessaire pour la bonne gestion des affaires et de la consommation énergétique au Maroc, ne manquera pas de bousculer certaines habitudes, et d'aucuns se plaignent même d'un dérèglement biologique.
Pour ses partisans, le passage à l'heure d'été aura certainement des retombées positives sur l'économie nationale et la rationalisation des dépenses en énergie, en particulier électrique à travers une exploitation optimale des rayons solaires et la réduction de la durée d'éclairage public et des ménages. De même, il favorisera une réduction de l'écart avec les partenaires économiques régionaux et internationaux du Maroc.
«Le bilan de l'horaire d'été depuis 2008 est positif. Ce petit geste de réglage de montre ces dernières années, permet de minimiser le taux de la consommation d'une moyenne de 140 MW/j, c'est-à-dire le besoin de consommation, en heure de pointe, d'une ville de la taille de Meknès ou Tétouan», explique à la MAP Ahmed Laamouri, directeur de la Modernisation de l'administration au ministère de la Modernisation des secteurs publics.
Pour lui, outre le gain énergétique qui est de taille vu que le Royaume importe de plus en plus ses besoins en énergie, «le passage à l'heure d'été favorise également une meilleure proximité avec nos partenaires économiques, notamment européens, permet de dégager un temps de loisirs pour les citoyens et d'adapter les heures d'activités avec celles d'ensoleillement».
Si le citoyen lambda ne se formalise pas de ces détails techniques, il est tout de même content de ne pas faire face à des coupures fréquentes d'électricité dans les heures de pointe, mais également de disposer de journées plus longues.
«Je ne vois pas pourquoi le sujet dérange autant. Le passage à l'heure d'été me permet de disposer de plus de temps pour me livrer à des activités pour lesquelles je ne peux pas me consacrer en temps normal», assure Salah, employé dans le secteur privé.
Pour lui, les troubles de sommeil invoqués par certains restent très relatifs. «Il suffit de dormir une heure plus tôt. Finalement le seul effet que ça pourrait avoir, est plutôt psychologique», estime-t-il.
A cet égard, M. Laamouri précise que l'évaluation des précédentes expériences a montré qu'au terme d'une petite période d'adaptation de +l'heure biologique+, qui demeure en effet nécessaire, les effets positifs de cette mesure se font ressentir. «D'où, a-t-il dit, la décision d'adopter ce système de manière régulière et permanente». Dans la même foulée, le responsable rappelle que
le ministère a lancé une étude entre fin 2010 et début 2011, au cours de laquelle trois scénarii ont été examinés.
Il s'agissait, a-t-il expliqué en substance, de maintenir le GMT+1 tout au long de l'année, pratiquer l'horaire d'été de fin mars à fin octobre, ou encore l'instaurer en tenant compte des spécificités géographiques et socioculturelles du Royaume, notamment l'avènement du mois sacré de Ramadan, et le choix a été porté sur le 3è scénario qui répond le mieux aux caractéristiques de la société marocaine.
L'étude a porté sur un large échantillon représentatif comprenant des fonctionnaires, des étudiants, des opérateurs économiques publics et privés et des associations professionnelles, a-t-il relevé.
Revenant sur le volet économique, M. Laamouri souligne que le Maroc, pays pionnier dans le domaine de l'Offshoring, «qui absorbe une importante proportion de chômage», gagne à réduire l'écart de temps avec ses partenaires économiques.
Sur la même lancée, Hamid Belfdil, directeur du Centre d'investissement du Grand Casablanca, affirme que les retombées économiques positives de cette mesure «sont indéniables». «Le gain est d'autant plus important, a assuré M. Belfdil, que l'adoption de ce système de manière permanente et régulière, permettra aux opérateurs économiques de réduire l'écart horaire et de planifier à long terme leurs échanges avec les partenaires historiques».
Et de conclure que cette mesure ne peut qu'être bénéfique en dépit des petits désagréments qu'elle peut causer au citoyen.
Toutefois, pour les détracteurs de +l'heure à ajouter+, le problème est plus complexe.
«Je suis contre ce passage à l'heure d'été car cela casse le rythme biologique de mes enfants... et le mien par la même occasion», s'insurge Houda. R, professeur.
«Après plusieurs expériences, certains pays ont décidé de renoncer au changement d'heure, et ils ne s'en portent pas plus mal», argumente-t-elle, se plaignant de devoir, à chaque fois, «reprogrammer toute l'électronique, les montres, les GSM etc».
Si ce changement est vécu avec autant de passion en ville, en milieu rural, sa portée n'est pas perçue avec la même acuité.
«Il faut quand même se dire que le changement d'heure ne concerne qu'une petite partie des actifs urbains, et qu'une grande frange des Marocains ne se sent pas concernée, car leur vie demeure rythmée par le lever et le coucher de soleil, et les heures de prière», avance Saïd, agriculteur.
Au-delà des opinions favorables ou défavorables, il n'en demeure pas moins sûr que le passage à l'heure estivale, initialement prévu pour fin mars avant son décalage d'un mois, a fait l'objet de discussions approfondies pour pouvoir réaliser les objectifs économiques escomptés, sans pour autant bousculer les habitudes des citoyens.
Le report du passage à l'heure d'été a été décidé après plusieurs débats concernant des propositions appelant à prendre en considération les impératifs de la scolarité, avait précisé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement après l'adoption du projet de décret.
A ce propos, le directeur de l'Académie régionale de l'Education et de la formation du Gharb Chrarda Beni Hssen, Abdellatif El Youssoufi, affirme que lors des expériences précédentes, aucune perturbation n'a été enregistrée au niveau de la scolarité des apprenants, à tous les niveaux et aussi bien en milieu urbain que rural.
Avancer les horaires de classe d'une heure, permet aux élèves de bénéficier de davantage de temps pour les loisirs et les préparations, notamment en période d'examen, rappelle-t-il.
Il a fait observer que le passage à l'heure d'été s'est effectué, ces deux dernières années, à la veille des examens et n'a, d'aucune manière, handicapé les étudiants.
Se disant convaincu des effets positifs de cet aménagement horaire, M. El Youssoufi a souligné que les différents départements de l'enseignement sont disposés à gérer les cas spécifiques qui peuvent se présenter, notamment en milieu rural. «Les responsables, chacun à son niveau, ont toute la latitude, en cas de nécessité, d'adopter la formule horaire qui sert au mieux les intérêts des apprenants», a-t-il assuré.
Que l'on soit pour ou contre, le passage à l'heure d'été sera désormais une mesure usuelle annuelle. La bonne nouvelle pour les uns et les autres, est que l'heure habituelle fera son retour pendant le mois de Ramadan, pour permettre d'avancer la rupture du jeûne.
Le retour définitif à l'heure légale au titre de 2012, s'effectuera lui, le dernier dimanche du mois de septembre.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.