Aéroport Mohammed V : Hausse de 6% du trafic aérien au premier trimestre 2024    Match USMA-RSB: La CAF sanctionne l'USMA par un forfait de 0-3, le match retour maintenu à Berkane    Usages licites du cannabis : 2.905 autorisations délivrées jusqu'au 23 avril courant, contre 609 en 2023    Akhannouch: A mi-mandat du gouvernement, les réalisations dépassent toutes les attentes    Santé animale : Convention-cadre entre BIOPHARMA et l'IAV Hassan II    Gaza/Cisjordanie: L'ONU réclame 1,2 milliard de dollars pour aider deux millions de personnes    Alerte aux intempéries en Arabie saoudite    Albares réaffirme l'excellence des relations de l'Espagne avec le Maroc    "Maghreb sans le Maroc": Le rêve algérien brisé par la Mauritanie et la Libye    Un individu interpellé à Tanger pour atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données numériques    Après le SIAM, place à la commercialisation des produits à base de cannabis    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif organise la 3è session du Forum annuel des personnes handicapées dans la Ville Sainte    "Dbibina" : avec Darmanin, ça se passe bien    Match USMA-RSB: La CAF sanctionne l'USMA par un forfait de 0-3, le match retour maintenu à Berkane    SIAM 2024 : le Maroc et la FAO annoncent un projet en faveur d'une gestion optimale de l'eau    OCDE: M. Miraoui souligne l'engagement du Maroc en faveur de la science ouverte    Rabat: Cérémonie en l'honneur des lauréats du 1er concours national de la sécurité routière    New York : Une rencontre sur les réalisations de Ahmed El Maanouni    Mise en place de 60 000 coins de lecture dans les écoles primaires marocaines, déclare Benmoussa    Le Maroc est fortement engagé en faveur de la décarbonation du transport    Devant Kinder et Andros, une marque marocaine dans le Top 10 des marques les plus vendues en France    Itzer Trail annonce son retour pour une 6ème édition épique    Coupe du Monde Futsal Ouzbékistan 24 / Tirage des groupes: Les adversaires des Lions dévoilés le 26 mai prochain    Open national du Badminton : Clôture en apothéose de la première édition à Marrakech    Arbitrage / A .G. de l'Association des Anciens Arbitres Internationaux et Arbitres de Division Supérieure: M. Youssef Mabrouk reconduit pour un nouveau mandat    Tennis: Rafael Nadal « pas sûr de jouer à Roland-Garros », à un mois du tournoi    SIAM : les chiffres clés de la 16ème édition    Service militaire : les nouveaux conscrits promis à des formations d'excellence    Morocco's PJD suffers landslide defeat in Fes    SIAM 2024 : CENTRALE DANONE SOULIGNE LES AVANCEES DU PROGRAMME « HLIB BLADI » POUR UNE AGRICULTURE DURABLE ET REGENERATIVE    France-Amnesty International : Poursuite de l'«érosion» des droits humains    Enseignement supérieur: le Maroc et la Pologne renforcent leur coopération    Une députée LFI convoquée par la police pour « apologie du terrorisme »    L'épidémie du choléra s'aggrave dans le monde avec 25.000 nouveaux cas en mars, alerte l'OMS    Russie: Le vice-ministre de la Défense arrêté pour corruption présumée    Rétro-Verso : La fabuleuse Histoire du Royal Mansour de Casablanca    Le tourbillon rock-blues Zucchero arrive à Casablanca    Le Maroc présente ses atouts à la Hannover Messe, plus grand salon industriel au monde    INDH : Le Centre médico-psycho-social de Tit Mellil, un accompagnement pluridimensionnelle innovant    La Libye remercie le Roi Mohammed VI pour le soutien du Souverain à la cause libyenne    SIAM : FILIERE M de Marjane Group au cœur de l'agriculture responsable (VIDEO)    Gospel & Gnaoua aux couleurs d'une histoire africaine commune au sud des montagnes du Haut Atlas    2M TV : ElGrandeToto et Dizzy Dros jury d'une compétition 100% Rap    Identification des besoins des populations : alliance entre l'INDH et l'ONDH    Nouvel hippodrome de Rabat : la SOREC choisit l'architecte Said Berrada    Réunion africaine de haut-niveau sur la lutte contre le terrorisme: l'expérience du Maroc mise en avant à Abuja    Le dialogue social dans le secteur de la santé se poursuit et a permis de réaliser plusieurs revendications    L'ONMT enfile le tablier pour conquérir des parts de marché    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Il était une fois la CAN...
Publié dans Albayane le 15 - 01 - 2013

Ayant porté plusieurs noms dans le passé comme «Trophée Abdelaziz Abdallah Salem» (1957-1978) et «Trophée de l'Unité africaine» (1978-2000), la Coupe d'Afrique des Nations de football (CAN) est née en juin 1956.
Le football africain, dès sa naissance officielle vers la fin du 20e siècle, n'a cessé de surprendre les observateurs par son développement constant après avoir franchi de grandes étapes en un laps de temps, devenant à chaque phase finale de la coupe du monde un adversaire de taille qui n'a rien à envier aux autres écoles dans les quatre coins du monde.
Il a réussi même, à maintes reprises, à s'illustrer face à des géants du football mondial, grâce à des équipes qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du Mondial, telles que les sélections marocaine, algérienne, camerounaise, nigériane, sénégalaise et ghanéenne. La CAN, ce rendez-vous biennal qui se tient sous l'égide de la Confédération africaine de football (CAF), retient de plus en plus l'attention du monde entier, permettant ainsi à la CAF d'acquérir ses lettres de noblesse.
Le 7 juin 1956, fut posée la première pierre dans l'édification de cette grande instance footballistique continentale, à l'issue de la réunion à Lisbonne de sept éminentes personnalités sportives africaines. La déclaration officielle de la naissance de la CAF a été proclamée le 8 février 1957 à Khartoum.
La constitution de cette instance a été l'œuvre de trois pays: l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan. L'Afrique du sud a été écartée à cause de son régime de l'apartheid. Le coup d'envoi de la première édition de la CAN sera donné deux jours seulement après l'assemblée constitutive. Lorsque l'Egyptien Abdelaziz Abdellah Salem avait saisi la Fédération internationale de football (FIFA) à l'occasion de son congrès extraordinaire en 1956 à Zurich pour la création de la CAF, il avait fait l'objet de plaisanterie de la part des congressistes en raison du nombre limité de ses membres.
Sa demande n'a même pas été inscrite à l'ordre du jour de la réunion de la FIFA. Il avait alors décidé de ne pas assister aux travaux du congrès et avait même envisagé de se retirer de la FIFA. "Si tous les pays ici ne sont pas traités sur un pied d'égalité, notre présence parmi vous est inutile", avait-il lancé aux congressistes. Ce geste brave, conjugué au soutien du Soudanais Mohamed Abdelhalim qui avait lui aussi décidé de se retirer du congrès en solidarité avec le délégué égyptien, a contraint la FIFA à céder finalement à la requête des deux hommes.
La CAN, comme toute grande compétition, a connu de flux et de reflux, des remaniements et autres changements, sous l'impulsion des cinq présidents qui se sont succédés à la tête de la CAF: les Egyptiens Abdelaziz Salem (1957-1958) et Mohamed Abdelaziz Moustapha (1958-1968), le Soudanais Mohamed Abdelhalim (1968-1972), l'Ethiopien Ydnekatchew Tessema (1972-1987) et le Camerounais Issa Hayatou, en poste depuis son élection pour la première fois en mars 1988 à Casablanca. Ainsi, lors des premières éditions, le tournoi est disputé selon la formule de "l'élimination directe". La CAN-63 au Ghana sera le théâtre d'un important renouveau: six équipes réparties en deux groupes de trois disputeront le tournoi. Ce changement a été inévitable après que de nouveaux pays aient rallié la CAF, notamment le Maroc, le Ghana et la Tunisie.
A partir de l'édition 1968 en Ethiopie, la CAN adoptera la formule qui semblait être l'idéale: deux groupes de quatre équipes. Le tournoi se joue désormais durant deux semaines dans deux villes différentes du pays organisateur. Cette forme de compétition résistera jusqu'en 1992, où le Sénégal accueille 12 sélections au lieu de 8 sous la pression du nombre grandissant des fédérations affiliées à la CAF. Ce nombre s'élève à 53 après l'admission des Comores lors du 55è congrès de la FIFA, tenu à Marrakech. Cette initiative veut permettre à toutes les grandes équipes de pouvoir animer cette compétition et de s'assurer une large médiatisation grâce à la présence des professionnels, surtout dans les championnats européens. Avec les changements survenus au niveau des équipes africaines, le nombre de participants va passer à 16 sélections à partir de l'édition 1998 au Burkina Faso.
Les professionnels africains devenus le fer de lance de leurs équipes, la question des footballeurs africains expatriés a constitué l'un des importants aspects de cette première évolution de la plus prestigieuse compétition continentale. En effet, les discussions étaient passionnées au siège de la CAF, au Caire, à propos de ce sujet, qui sera résolu définitivement sous le mandat du quatrième président, l'Ethiopien Ydnekatchew Tessema.
Au début de la compétition, seuls les joueurs évoluant dans leurs pays étaient autorisés à figurer sur la liste communiquée à la CAF en prévision de chaque tournoi, comme le stipulaient les règlements de la FIFA. Les sélections qui disposaient de joueurs évoluant à l'étranger ont été ainsi privées des services de leurs professionnels.
Elles ont dû attendre la réunion du Caire (24-25 mai 1967) pour qu'une fédération nationale puisse finalement utiliser un maximum de deux joueurs jouissant de la nationalité de leur pays bien que licenciés et pratiquant dans un autre, et quel que soit leur statut en tant que joueurs.
Le grand bénéficiaire de ce nouvel amendement était le Congo Brazzaville qui a remporté le trophée continental du 1972 grâce à ses deux professionnels Pelé et Balekita. Dix ans plus tard, à Tripoli (3-4 mars), l'Ethiopien Tessema va mettre fin aux discussions byzantines au siège de la CAF.
Conformément à l'article 3 du nouveau règlement de la FIFA, désormais tout joueur, citoyen d'un pays en vertu des lois de ce pays, est qualifié pour jouer en équipe nationale. Cette décision de la CAF a été bénéfique pour le football africain, qui, grâce à l'apport des professionnels - dont le nombre peut couvrir toute l'équipe - fait l'objet d'une large diffusion dans les plus grandes chaînes de télévisions.
Aujourd'hui, la plupart ou toutes les nations africaines tirent profit des services de leurs joueurs expatriés qui constituent la colonne vertébrale et le fer de lance de ces sélections. Des préparatifs de haut niveau et des préparations intenses devaient précéder la fête footballistique de Luanda, où le Maroc sera le grand absent, tout comme le Sénégal.
Chaque joueur caresse le même rêve continental d'inscrire son nom en lettres d'or au palmarès de ce rendez-vous africain. Si cette ambition semble légitime, elle s'avérait pourtant impossible pour nombre de grands joueurs ayant brillé dans les grands championnats européens, d'embellir leur blason par ce sacre avant d'être mis à la retraite dont évidemment des Marocains qui se sont vu privés de l'euphorie de la victoire. Le plus amer est de voir les amis de Marouan Chamakh privés cette fois de la simple participation au Mondial africain à la suite de l'élimination humiliante des Lions de l'Atlas de la CAN et du Mondial 2010.
Cinq grandes sélections africaines seront absentes de la phase finale de la 28e édition de la Coupe d'Afrique des nations. Il s'agit de l'Egypte, du Cameroun, du Nigéria, de l'Afrique du sud et de l'Algérie. En revanche, trois nouvelles équipes signeront leur toute première sortie africaine, à savoir le Botswana, le Niger et la Guinée équatoriale, co-organisatrice de cette édition avec le Gabon (21 janvier-12 février). Les cinq sélections absentes de cette CAN ont récolté à elles seules 15 titres sur 27. Les Pharaons, vainqueurs des trois dernières couronnes, détiennent le record de titres avec 7 sacres (1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 2010), suivis du Cameroun avec 4 titres (1984, 1988, 2000, 2002) et du Nigéria champion d'Afrique en 1980 et 1994. L'Algérie et l'Afrique du Sud s'étaient adjugées le titre, respectivement, en 1990 et 1996. Cette édition sera marquée également par l'absence de 3 équipes ayant déjà remporté le titre continental, en l'occurrence l'Ethiopie (1962), la RD Congo (1968 et 1974) et le Congo (1972). Par contre, cette phase finale verra la participation de 5 sélections déjà vainqueurs de ce trophée, à savoir le Ghana (1963, 1965, 1978, 1982), le Maroc (1976), la Tunisie (2004), la Côte d'Ivoire (1992) et le Soudan (1970), tandis que sept autres sont à la recherche d'un premier sacre continental à savoir la Libye, la Zambie, le Burkina Faso, lô Angola, le Gabon, le Mali et la Guinée.
Les éliminatoires de la CAN-2013 ont démontré que désormais il n'y a pas d'obstacle pour les sélections dites "petites", qui ont réussi à bousculer la hiérarchie, à l'image de l'Ethiopie, qui retrouve une phase finale de la CAN, 30 ans après sa dernière participation, au moment même où des équipes comme le Cameroun et l'Egypte qui ont dominé le football africain durant des décennies ne sont même pas parvenus à se hisser à la prochaine CAN.
En effet, l'Egypte et le Cameroun, deux sélections qui détiennent le record de participations et surtout de trophées remportés en phase finale de la CAN, seront absentes pour la seconde fois de suite du rendez-vous, suite à leurs éliminations respectives aux deuxième et troisième tours des éliminatoires de la CAN-2013.
L'Ethiopie revient de nouveau aux phases finales de la CAN après une élimination au 1er tour de l'édition de 1982 en Libye qui a été remportée par le Ghana. La première participation de l'Ethiopie à la CAN date de 1957 au Soudan lors de laquelle elle a pris la 2e place et a remporté le sacre en 1962 en tan que pays hôte.
Cette édition est marquée également du Sénégal et la RD Congo, vainqueur des éditions de 1968 (Ethiopie) et 1974 (Egypte) qui ratent le rendez-vous sud-africain cédant leur place à des sélection dites "petites", à l'image du Cap-Vert, tombeur des Lions indomptables et qui signe à l'occasion sa première présence à une phase finale de la CAN, mais aussi de l'Ethiopie et du Niger, ce dernier qui aligne une deuxième participation de suite.
Lors des éliminatoires de la CAN-2013, la sélection centrafricaine, qui a éliminé l'Egypte au 1er tour, a été sortie au 3e et dernier tour par le Burkina Faso. Les Fauves du Bas-Oubangui étaient en quête d'une première participation historique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.