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La première de «Boulanoir» de Hamid Zoughi : les dents noires
Vu au Festival du Cinéma Africain de Khouribga
Publié dans Albayane le 24 - 06 - 2013

Vu au Festival du Cinéma Africain de Khouribga
S'il faut retenir une image, un fait notable ou un souvenir de ce film, ça sera sûrement ces bouches ouvertes sur des dents noircies ou brunâtres, mais qui n'empêchent guère le sourire d'éclater ou le hoquet sanglotant de bondir. C'est connu d'après les racontars que les eaux imprégnées de phosphates des vastes régions autour de Khouribga donnent cette teinte à la denture des habitants locaux. C'est spécifique.
A part cela, on est obligé de constater que le film est juste un récit de surface qui se contente d'énumérer les événements en les « racontant» selon le goût du jour chez nous ; à savoir dire plutôt que montrer. Egrener les faits et user d'ellipses. Travailler les accessoires et l'aspect général. Ça donne un film qui s'ajoute à d'autres films qui essaient d'investir un champ presque vierge, celui de l'histoire récente de notre pays en s'appuyant sur un document déjà existant : un roman.
Le film est tiré du roman du chercheur Othman Achekra, « Boulanoir » ; un récit plein de péripéties, de rebondissements, original par son sujet qu'est celui de l'effet crucial de la découverte du phosphate sur les Bédouins de la région au temps du protectorat français. Catastrophique au début par le dur labeur au fond des trous miniers sans secours ni égards, puis moteur économique majeur après tant de lutte et de morts. Le roman, comme le film épouse la longue histoire qu'ont été les relations ambigües, contradictoires ou admiratives vis-à-vis de cette richesse de sous la terre, qui avait remplacé le moyen de subsistance habituelle des gens, celle de dessus la terre et qu'étaient l'agriculture et la transhumance. Le tout résumant toute l'histoire cahotante de la présence des Français au sein de la compagne marocaine.
Donc le film est une adaptation d'un roman, transcrite par le scénariste et l'acteur Belaid Kridiss et mise en scène par Hamid Zoughi dont c'est le deuxième long-métrage après « Kharboucha ». A noter au passage que le réalisateur est en train de « devenir » un réalisateur des fresques de campagne ! Chose louable en soi mais qui demande à être étudiée de près et analysée pour une plus profonde approche de notre monde rurale, riche et difficile à canaliser pour le bonheur de l'œil et la dignité objective de tous.
Le passage de l'écrit romanesque au visuel du grand écran pose question. Le choix du film est axé sur les limites restreintes du douar et des habitations de chaume au lieu des étendues et de la multitude, ces deux caractéristiques du fait historique joint au lieu campagnard. Question de budget ? De moyens ? Problèmes de visualisations scéniques ? De conception difficile à coller aux faits du roman ? Dans tous les cas force est de constater que le film voulait tout montrer tellement la dramatique événementielle du roman est riche de « sujets », de personnages, de petites intrigues qui créent des parallèles de récits captivants pour le cinéma. Mais une fois encore a-t-on besoin de tous adapter ? N'est-il pas plus bénéfique de choisir, de faire des coupes ? Et puis ce fait qui veut que le film mette tout le monde dans un plan de «contentement et de bonté» qui déroute quelque peu : l'habitant arabe local, l'épicier soussi, le noir, le fqih, le féru moderniste, le syndicaliste français venu porter la bonne cause, ....pas de conflit, tous contre le représentant du makhzen !!
En fin du compte on voit un film sur une région marocaine jamais portée à l'écran. Il est à noter que le travail sur les habits est réussi ce qui donne un document, abstraction faite du récit filmique, où les aspects de l'époque relatée sont enfin visibles ; de même que certains aspects de la vie quotidienne des fellahs et son évolution avec la venue de la modernité apportée par les Français. Presque deux heures d'images tirées d'un temps qu'on concevait mais qu'on ne voyait pas.
Dernier point à relever : tous les acteurs du film sont nouveaux ou non professionnels. Aucun grand visage connu, féminin ou masculin. Le choix de la région a dû être déterminant là-dessus. Tout est possible au cinéma, et au cinéma marocain plus spécialement.


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