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Le Ramadan, outre son aspect religieux, est un fait social total
Ramadaniyates
Publié dans Albayane le 10 - 07 - 2013


Ramadaniyates
Le Maroc va vivre bientôt à l'heure de Ramadan. Pendant trente jours, le Royaume sera plongé dans une torpeur diurne qui se réveillera au coucher du soleil après la rupture du jeûne, le F'tour
Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman. Il est le quatrième pilier des cinq de l'Islam, avec la profession de foi, la prière, l'aumône et le pèlerinage. Le jeûne, qui dure 29 à 30 jours, commence à l'aube et prend fin au coucher de soleil. Chargé de significations pour les Musulmans, les vertus de ce mois sont innombrables autant pour le corps que pour l'âme. Le mois de Ramadan est, donc, synonyme de jeûne entre « le Fajr » et le coucher du soleil. Il est interdit de manger, de boire, de fumer, d'avoir des relations sexuelles dans la journée. Le Ramadan constitue le quatrième des cinq piliers de l'Islam. Il a des répercussions sur l'activité économique et sociale du pays. Ce dernier vit au ralenti durant la journée avec des horaires de travail adaptés dans toutes les administrations, les entreprises... En général de 9 h à 15 ou à 16 heures en journée continue. La semaine de travail est, ainsi, réduite à 33 heures en moyenne pendant trente jours. A la rupture du jeûne, dès le début du coucher du soleil, vers 18 heures ici, l'activité reprend son rythme normal avec le F'tour qui est une forme de libération pour les "jeûneurs". Partout au Maroc, l'après F'tour est un moment surprenant. Les taxis et les autos envahissent le bitume, les bruits de la ville se réveillent, les groupes de passants se mettent en branle dans les rues, les rideaux de fer des magasins s'ouvrent comme des paupières. La vie et ses plaisirs reprennent leur rythme jusqu'au bout de la nuit, avec des magasins bondés ouverts jusqu'à minuit dans une ambiance de fête et de consommation effrénée.
Le Ramadan est un « fait social total ». Emile Durkheim, l'un des fondateurs de la sociologie, l'a défini comme « toute manière d'agir, de penser, de sentir, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure ; et, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses diverses manifestations au niveau individuel ». Le Ramadan est une exigence religieuse pour les musulmans. Il s'exprime par un comportement individuel qui pourrait ne regarder que le croyant. Pourtant sa pratique possède une dimension collective considérable au Maroc comme ailleurs.
Pendant ce mois sacré, c'est toute la société marocaine qui vit au rythme de l'abstinence et de sa rupture. Horaires continus, heures de fermeture. Y compris dans les grandes surfaces, afin de permettre à tous les employés, sans exception, de rompre le jeûne, soirées ramadanesques, repas gargantuesques en famille... Toute la société marocaine vit à l'unisson. Le Ramadan participe à une forme de cohésion nationale par la religion. Tout le monde fait la même chose au même moment.
Dans Son infinie miséricorde, Dieu a exempté de jeûne les malades, les voyageurs, de même que d'autres catégories de personnes qui seraient incapables de supporter une telle privation.
Jeûner aide à développer le contrôle de soi, à mieux comprendre les bienfaits dont Dieu nous comble chaque jour et à avoir une plus grande compassion envers les démunis. Le jeûne, en islam, est l'abstinence de tous les plaisirs physiques entre l'aube et le crépuscule. Non seulement la nourriture et les boissons sont-elles interdites, mais les activités sexuelles également. De plus, tout ce qui est normalement considéré comme péché l'est encore plus durant ce mois à cause de son caractère sacré. A chaque instant, durant son jeûne, le musulman réprime ses envies par obéissance et amour envers son Seigneur. Cette conscience du devoir et la patience dont il lui faut faire preuve renforcent sa foi. La personne qui s'abstient volontairement de nourriture et de boissons est plus à même d'être consciente de ses péchés. Une spiritualité plus élevée aide à combattre les mauvaises habitudes comme mentir, regarder avec désir le sexe opposé, s'adonner aux commérages et à l'oisiveté. Être affamé et assoiffé, même pour la moitié d'une journée, ou un peu plus, est suffisant pour prendre conscience de la misère dans laquelle vivent des millions de personnes qui vivent la faim au quotidien. Après tout, pourquoi une personne se soucierait-elle de la faim des autres si elle n'a jamais goûté à ses douleurs et à ses souffrances ? C'est pour cette raison que le mois de Ramadan est aussi un mois de charité et de dons.


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