Le journal électronique Hespress a appris que la Mission des Nations Unies au Sahara marocain (MINURSO) a procédé à la libération et au renvoi de plusieurs officiers militaires, ainsi qu'à la réduction de la représentation des États en son sein. Cette démarche marque le début d'une restructuration globale de la mission, coïncidant avec les changements consécutifs à l'adoption de la résolution 2797 du Conseil de sécurité concernant le Sahara marocain. Des sources informées ont confirmé que l'administration de la MINURSO a renvoyé des officiers militaires dans leurs pays d'origine et licencié un certain nombre d'employés civils. Ces décisions s'inscrivent dans un plan onusien visant principalement à réduire les dépenses et à rationaliser les coûts opérationnels afin de combler le déficit financier croissant dont souffre la mission. Cette stratégie répond également à la nécessité de s'adapter à l'orientation de l'administration américaine, sous la présidence de Donald Trump, qui tend vers une baisse des contributions financières allouées aux missions de maintien de la paix de l'ONU. Dans ce contexte, le capitaine José Castillo Suazo, de retour dans son pays, a indiqué que ce mouvement fait partie du programme annuel de la mission. Il a précisé que « les 12 participants honduriens ont pu interagir avec des officiers d'environ 43 pays », soulignant l'importance de cette expérience internationale. Par ailleurs, le chef de la MINURSO, Alexander Ivanko, avait décidé le mois dernier de relever de leurs fonctions quatre chefs de secteurs et de départements, toujours dans le cadre de ce plan de rationalisation des coûts. Les mêmes sources expliquent que cette décision s'inscrit dans une nouvelle phase caractérisée par une redéfinition des priorités de la mission onusienne au Sahara marocain. Cette réorganisation se justifie à la lumière de la réduction de ses rôles sur le terrain ainsi que du recul de ses activités logistiques, la mission ayant précédemment décidé d'abandonner l'un de ses deux avions destinés aux déplacements sur le terrain. Selon les observateurs, cette étape revêt des dimensions politiques et incarne le recul progressif du rôle de la MINURSO à l'approche de la fin de sa mission, plus de trois décennies après sa création. Cela intervient parallèlement à la consécration par la communauté internationale de l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine comme seule solution réaliste au conflit régional artificiel autour du Sahara.