La France a joint sa voix à celles de plusieurs Etats occidentaux appelant Israël à lever toutes les entraves à l'accès humanitaire à Gaza. Dans une déclaration conjointe publiée, mardi soir par le Quai d'Orsay, les ministres des Affaires étrangères du Canada, du Danemark, de la Finlande, de la France, de l'Islande, du Japon, de la Norvège, de la Suède, de la Suisse et du Royaume-Uni expriment leur « profonde inquiétude face à la nouvelle dégradation de la situation humanitaire à Gaza, qui demeure catastrophique ». La déclaration, qui alerte qu »à l'approche de l'hiver, la population civile de Gaza est confrontée à des conditions déplorables, marquées par de fortes précipitations et une baisse des températures », relève que « la réponse humanitaire demeure lourdement entravée par des obstacles persistants à l'accès humanitaire ». Lire aussi : La France salue l'adoption de la résolution 2803 du Conseil de sécurité relative au plan de paix pour Gaza Saluant « les avancées importantes réalisées pour mettre un terme aux effusions de sang à Gaza, obtenir la libération des otages et tourner la page après deux terribles années de conflit », les signataires de la déclaration appellent Israël à veiller à ce que les ONG internationales puissent opérer à Gaza de manière durable et dans un cadre prévisible, à garantir que les Nations Unies et leurs partenaires puissent poursuivre leur travail vital et à lever les restrictions excessives sur les importations de biens considérés à double usage. Ces restrictions, explique la déclaration, « concernent notamment les équipements médicaux et le matériel d'abri qui sont indispensables. Elles retardent l'acheminement de produits de première nécessité dans chaque domaine et empêchent de réhabiliter et de réparer des infrastructures essentielles ». La déclaration appelle, enfin, « à ouvrir les points de passage et accroître les flux d'aide humanitaire parvenant à Gaza », saluant « l'ouverture partielle du point de passage du pont Allenby » mais déplorant que « d'autres corridors permettant l'acheminement de biens jusqu'à Gaza demeurent fermés ou subissent de lourdes restrictions concernant l'aide humanitaire », notamment « celui de Rafah auquel il est explicitement fait référence dans le plan de paix visant à mettre fin au conflit à Gaza ». Et les signataires d'ajouter : « Nous exhortons à présent l'Etat israélien à lever ces entraves à l'accès humanitaire, à s'acquitter de ses engagements et à respecter le plan de paix visant à mettre fin au conflit à Gaza. C'est à cette condition que nous parviendrons à une réponse humanitaire efficace, à un relèvement et une reconstruction réussis et à une paix et une stabilité durables ».