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La thérapie au bout des doigts
Chiropratique
Publié dans Albayane le 08 - 11 - 2013


Chiropratique
Soigner les maux sans médicaments en incitant le corps humain à s'aider lui-même pour guérir, voilà un idéal qui semble à priori irréalisable, mais auxquels des gens adhèrent un peu partout dans le monde à la faveur de pratiques dites "non conventionnelles" qui rivalisent en créativité et ingéniosité. Parmi elles la chiropratique, une méthode thérapeutique consistant en diverses manipulations de certaines parties du corps.
Partant du postulat selon lequel tout processus pathologique résulte d'un dysfonctionnement des nerfs, le chiropracteur tâche de maintenir ou restaurer l'état de santé du patient via la manipulation des vertèbres ainsi que des articulations et des muscles.
Cette manipulation est censée améliorer le débit des influx nerveux dirigés vers le cerveau, augmentant ainsi les capacités du corps à résoudre lui-même ses problèmes de santé.
Cette forme de thérapie a réalisé depuis son apparition vers la fin du 19è siècle une expansion extraordinaire et se pratique dans les quatre coins du monde, avec des degrés de tolérance juridique qui varient d'un pays à l'autre. Selon la Fédération mondiale de Chiropratique (FMC), cette discipline bénéficie, selon les pays, d'une légalisation et réglementation totale, d'une légalisation sans réglementation, d'un statut juridique flou, mais tolérance juridique ou d'un statut juridique flou et risque de poursuites.
Le Maroc connait également cette méthode à travers plusieurs campagnes menées par des groupes de chiropracteurs, dont la dernière en date a eu lieu le mois dernier à Essaouira (20- 25 octobre).
Au Maroc, les campagnes de chiropratique s'effectuent depuis 2003. Elles ont eu lieu pour la première fois à Es-Smara (2004), puis à El Haouz (2004), à Tahenaout (2005), à Moulay Yaacoub (2006), à El Hajeb (2007), à Fahs-Anjra (2008), à Taroudant (2009) et à Casablanca (2010), précise le délégué du ministère de la Santé dans la province d'Essaouira, Abdelmoula Boulamizat, dans une déclaration à la MAP.
Dans la classification de la FMC, le Royaume figure dans la troisième catégorie, c'est à dire parmi les pays où la chiropratique a un statut flou, mais bénéficie d'une tolérance juridique.
Dans notre pays, la pratique de cette discipline est soumise à une autorisation du ministère de la Santé, explique M. Boulamizat.
Fondée en 1895 aux Etats-Unis (Davenport/Iowa) par Daniel David Palmer, la chiropratique aurait vu le monde grâce à un "miracle": des sources prétendant que le premier patient de Palmer, souffrant de surdité, aurait recouvré l'audition par un ajustement chiropratique. Dans l'immédiat, ce nouveau-né est mal accepté Palmer fût emprisonné pour exercice illégal de la médecine-, mais cette méthode jouit rapidement d'une sorte d'officialisation avec la création, deux ans plus tard (1897), de la première institution d'enseignement chiropratique, la Palmer School of Chiropractic.
Depuis, cette méthode n'a pas cessé de gagner du terrain. En 1913, le Kansas est le premier Etat américain à reconnaître et autoriser l'exercice de la chiropratique -l'Etat de Louisiane sera le dernier à le faire en 1974-. L'année 1933 a vu la création du Conseil d'Etat américain des examens chiropratiques, avec pour mandat d'établir des normes communes pour l'autorisation d'exercer, alors qu'en 1974, le Conseil en Education Chiropratique des Etats-Unis est reconnu par le gouvernement fédéral comme organisme d'accréditation pour les écoles chiropratiques, ce qui conduit à la création d'agences affiliées en Australasie, Canada, Europe et plus récemment en Amérique latine.
L'internationalisation de cette forme de thérapie va se poursuivre avec la création en 1988 de la Fédération mondiale de Chiropratique (FMC), qui réunit des associations nationales de chiropraticiens dans plus de 85 pays. Cet organisme ne tarda pas à être admis à des relations officielles avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une organisation non gouvernementale (ONG) en janvier 1997. En 2005, l'OMS publie des lignes directrices sur l'entraînement de base et la sécurité en chiropratique, en recommandant des normes éducatives pour la reconnaissance et la réglementation de cette pratique dans tous les pays membres.
Ce document, édité en 2009 en plusieurs langues, (arabe, chinois, anglais, finnois, français, allemand, indonésien, japonais, coréen, portugais, espagnol et turc), qualifie dans son introduction la chiropratique de l'une des formes de thérapie manuelle les plus utilisées et les plus populaires, ajoutant qu'elle est à présent pratiquée partout dans le monde et réglementée par la loi dans quelque 40 pays.
Et d'ajouter que bien qu'elle nécessite des praticiens qualifiés, la chiropratique ne dépend pas toujours d'un personnel auxiliaire, générant par conséquent très peu de coûts supplémentaires. Un des avantages de la chiropratique pourrait donc être une prise en charge efficace par rapport au coût des troubles neuromusculosquelettiques .
Mais le coût bas n'est pas le seul avantage de cette discipline, réputée moins risqué que la médecine conventionnelle.
L'avantage de cette pratique réside, tout d'abord, dans son innocuité, ce qui implique une réduction importante des risques par rapport aux traitements basés sur l'utilisation des médicaments ou de la chirurgie, affirme à ce propos M. Boulamizat, ajoutant qu'il ne faut pas également oublier le côté économique, car la chiropratique n'engage pas des coûts importants.
Mais reste à savoir à quel point cette forme de thérapie peut-elle se substituer à la médecine conventionnelle?
En ce qui concerne l'efficacité, force est de constater qu'un nombre importants de pays, et pas des moindres, ont adopté et réglementé la chiropratique, alors que beaucoup d'autres hésitent encore à franchir le pas, observe M. Boulamizat. Le responsable regrette qu'au Maroc et en l'absence de mécanismes de suivi des bénéficiaires des campagnes organisées, ce qui est le point faible des campagnes médicales de tous genres, il est difficile d'évaluer avec précision les résultats et de tirer des conclusions relatives à l'efficacité d'une méthode de soin donnée.
Ailleurs, on n'arrive pas non plus à se fixer : Si les uns croient fermement en l'avenir de cette pratique, d'autres limitent son efficacité à certaines pathologies, sans prétendre sa capacité d'offrir une meilleure alternative à la médecine conventionnelle.
Ainsi, par exemple, une étude de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM), publiée en 2011, estime que les réponses apportées par la chiropratique sont potentiellement efficaces dans certaines indications, mais sans supériorité prouvée par rapport aux alternatives plus classiques, alors que dans les lignes directrices de l'OMS sur l'entraînement de base et la sécurité en chiropratique, on peut lire que l'organisme international encourage et soutient les pays à recourir au sein de leur service national de santé à des médicaments, des produits et des pratiques sûrs et efficaces.
Des propos qui démontrent que les disciples de Palmer, dont le groupe d'étudiants et encadrants du Chicago Palmer College venus à Essaouira pour mettre leur savoir-faire au service de la population, ont encore du chemin à parcourir pour convaincre de la pertinence de leur méthode.


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