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Le 10 mars 2012, Journée Mondiale du Rein : Une progression inquiétante
Publié dans Albayane le 29 - 02 - 2012

Un adulte sur dix souffre d'une affection rénale, ce qui représente plus de 500 millions de malades dans le monde. C'est pour alerter le public, les médecins, mais également les responsables de la santé sur la progression inquiétante de ces pathologies graves, souvent diagnostiquées trop tardivement, que la Fédération internationale des fondations du rein et la Société internationale de néphrologie organisent chaque année au mois de Mars la journée internationale du rein. A l'instar des autres pays de la communauté internationale, le Maroc s'apprête à célébrer la 7ème Journée mondiale du rein, événement annuel organisé conjointement par la Société internationale de néphrologie et la Fédération internationale des fondations du rein. Depuis sa création en 2006, cette journée est célébrée chaque année au Maroc par le ministère de la Santé en partenariat avec la société marocaine de néphrologie pour sensibiliser le grand public et les autorités sanitaires sur les dangers des maladies rénales.
Historique
Les données épidémiologiques montrent que la fréquence des affections rénales va croître d'un facteur 1,5 à 2 d'ici à 2025. L'hypertension et surtout le diabète gras, de type 2, en constante augmentation ces dernières années, sont les principaux responsables de cette évolution préoccupante. Aujourd'hui, 30 à 40% des malades dialysés chroniques sont atteints de ce désordre métabolique grand pourvoyeur d'insuffisance rénale.
La "Journée Mondiale du Rein", inaugurée en 2006 à l'initiative de la Société Internationale de Néphrologie (ISN) et de la Fédération Internationale des Fondations du Rein (IFKF) aura lieu cette année le 11 mars. Elle a pour but d'attirer l'attention des populations, des professionnels de santé et des décideurs politiques sur le fléau représenté par les maladies rénales, sur les possibilités actuelles de dépistage, de diagnostic et de traitement. L'objectif étant de stopper l'escalade croissante du nombre de patients souffrant d'insuffisance rénale chronique dont la prise en charge représente une véritable menace sur les budgets de santé. Elle a lieu chaque année le 2ème jeudi du mois de Mars
Plus de 500 millions de personnes dans le monde, soit près d'un adulte sur dix souffrent d'une affection rénale, et plusieurs millions meurent prématurément chaque année de complications cardiovasculaires liées à l'insuffisance rénale chronique. Dans les pays développés, le nombre de personnes qui auront besoin d'une dialyse ou d'une greffe rénale devrait doubler au cours de la prochaine décennie - en grande partie en raison de l'augmentation très importante de l'incidence du diabète et de l'hypertension artérielle, principales causes de l'insuffisance rénale chronique. La majorité des personnes vivant dans les pays en voie de développement ne peuvent bénéficier des traitements par dialyse et transplantation pour des raisons financières. En Inde, seulement 10% des patients qui ont besoin d'un traitement de suppléance rénale peuvent être traités.
L'objectif de la "Journée mondiale du Rein" est de réduire l'incidence et l'impact de l'insuffisance rénale chronique. Or, nous pouvons détecter les maladies rénales très précocement, et nous pouvons ralentir ou même stopper la progression de l'insuffisance rénale et leurs complications cardiovasculaires.
Au Maroc
Les maladies rénales toucheraient environ 1 million de marocains. Nombre d'entre eux souffrent d'une insuffisance rénale chronique. Près de 9000 patients sont actuellement dialysées avec une prévalence de 300 cas par million d'habitants et près de 250 sont porteurs d'un greffon rénal. Parmi les 3000 voire 4000 nouveaux qui atteignent chaque année le stade terminal de l'insuffisance rénale chronique, seule une partie arrive à être prise en charge en dialyse. La majorité d'entre eux n'ont pas bénéficié à temps d'une prise en charge néphrologique, alors qu'un dépistage précoce aurait pu éviter à la maladie d'arriver au stade terminal de l'insuffisance rénale, puisqu'un traitement et un suivi adaptés, ainsi que le respect de règles hygiéno-diététiques peuvent notablement en ralentir la progression.
Le Maroc a consenti de grands efforts en matière de sensibilisation et de prévention dans la lutte des maladies rénales et plus particulièrement l'insuffisance réale chronique (IRC). Le ministère de la Santé a mis en place une stratégie innovante qui vise à favoriser l'accès aux soins aux personnes atteintes de cette maladie, silencieuse qui est de plus en plus fréquente dans notre pays.
Pour permettre de faire face à la grande demande de dialyse et pour que les malades n'aient plus à attendre pour bénéficier des séances de dialyse, le ministère de la Santé a sous traité depuis 2008 ce service auprès de certains centre de dialyses du secteur privé afin de répondre à la demande actuelle de dialyse, ce qui a permis à des patients indigents d'être traités.
C'est un partenariat gagnant /gagnant entre public et privé qui démontre si besoin est que ces deux secteurs peuvent travailler ensemble pour l'intérêt des malades et partant participer au développement de la médecine au Maroc.
Parallèlement des actions sont entreprises en vue de maîtriser l'évolution de l'IRCT, de renforcer la prévention de la maladie rénale chronique et d'encourager des greffes à partir de donneurs décédés.
Le Maroc a commencé à réaliser des greffes rénales à partir des donneurs décédés, ce qui a permis de greffer plusieurs malades au niveau du CHU Ibn Rochd de Casablanca.
Ces greffes ont toutes été couronnées de succès, elles ont permis de sauver plusieurs malades et elles ont aussi permis à ces patients de reprendre goût à la vie, sans parler du coût de la dialyse qui avoisine les 130.000 DH /an, des séances qui doivent se faire à vie, alors que la greffe rénale permet au malade de se libérer de cette contrainte très lourde.
La greffe rénale : don de soi, don de vie
La seule alternative reste la greffe rénale elle change radicalement la vie de celui qui en bénéficie. Les personnes en insuffisance rénale terminale doivent subir trois fois par semaine pendant quatre à six heures des séances d'hémodialyse pour filtrer leur sang avec un appareil qui remplace le travail des reins, ou effectuer des séances de dialyse péritonéale quotidiennes.
Ce traitement est lourd et pénible; il altère la qualité de vie des patients et les placent en situation de dépendance, les conduisant souvent à réduire, voire cesser leur activité professionnelle. Elle est particulièrement préjudiciable pour les enfants, qui peuvent avoir des difficultés à suivre une scolarité normale et doivent suivre un régime alimentaire strict.
La greffe rénale permet de supprimer les contraintes de la dialyse. En outre, elle permet de rétablir la totalité des fonctions des reins (production hormonale, par exemple) alors que la dialyse est uniquement un instrument d'élimination des déchets et de maintien de l'homéostasie. De ce fait, la greffe augmente également l'espérance de vie des malades en insuffisance rénale terminale.
Il reste bien entendu le grand problème des donneurs. Nous sommes une société qui accepte mal l'idée que l'on puisse prélever un organe sur un mort membre de la famille. C'est faire une injure à l'adresse de celui-ci. Les musulmans vouent un très grand respect pour leurs morts. Un travail en profondeur doit être réalisé pour expliquer que la religion musulmane ne s'oppose pas à cet acte de générosité. Il est vrai que ces questions inquiètent ou passionnent, divisent parfois, elles nous engagent dans notre plus profonde intimité. Elles nous ramènent aux fins de l'Homme, et à sa finitude aussi. Elles nécessitent de parler juste et de parler vrai sans dramatisation ni légèreté.
Ce n'est que lorsque nous sommes personnellement concernés ou l'un de nos proches, que nous réalisons que le don d'un organe peut sauver une vie.
Des coûts qu'il faut connaître
Le problème de la greffe rénale est pluriel, aux contraintes juridiques qu'elle impose qui sont en réalité des garde-fous destinés à barrer la route au commerce du rein, la greffe du rein nécessite une implication et des décisions politiques courageuses, c'est ce qui explique qu'en matière de greffe rénale, notre pays accuse un retard énorme, nous sommes les derniers du peloton comparativement avec la Tunisie ou l'Algérie.
Aux problèmes relatifs aux don d'organes, il y a l'handicap financier, il faut débourser pas moins de 300.000 DH pour la greffe rénale, un prix rédhibitoire qui constitue à lui seul une impossibilité d'accès à ce type de traitement pour un grand nombre de malade atteint de maladie rénale chronique au stade terminale qui ne doivent leur survie que grâce à la dialyse.
A ce coût, il faut ajouter les frais annexes (médicaments à prendre à vie, bilans de santé réguliers). Ce qui signifie que les personnes à revenus limités, les pauvres sont exclus.
Au Maroc, la Journée Mondiale du Rein (JMR) est organisée par le ministère de la Santé en collaboration avec la Société Marocaine de Néphrologie.
Qu'est-ce l'insuffisance rénale chronique ?
On parle d'insuffisance rénale chronique (IRC) quand il y a une dégradation de la fonction rénale durant une période d'au moins trois mois. Il y a deux millions de Canadiens atteints d'insuffisance rénale chronique ou présentant des risques de l'être et la plupart ne le savent même pas.
Les personnes qui présentent un risque d'insuffisance rénale sont celles qui sont atteintes de diabète, qui font de l'hypertension artérielle ou qui ont antécédents familiaux d'insuffisance rénale. Les membres de certains groupes des ethniques sont également à risque à cause d'une plus forte incidence de diabète et d'hypertension dans ces groupes. C'est le cas notamment des personnes d'origine autochtone, asiatique, sud-asiatique, océanienne, africaine/antillaise et hispano-américaine.
La progression de l'insuffisance rénale chronique a tendance à s'accompagner d'une affection des vaisseaux sanguins, laquelle peut inclure une accumulation de calcium sur les parois de ces vaisseaux.
Des études indiquent en outre une forte présence de maladies cardiovasculaires chez les personnes atteintes d'IRC. Or plus la fonction rénale est affectée, plus le pronostic de ces maladies cardiovasculaires est sombre.
L'insuffisance rénale progresse habituellement sournoisement sans symptômes manifestes; elle détruit souvent la majeure partie de la fonction rénale avant l'apparition des signes de la maladie. C'est pourquoi les personnes présentant un risque d'insuffisance rénale devraient être évaluées à intervalles réguliers.
Bien que les symptômes de l'IRC passent souvent inaperçus tant que les derniers stades de la maladie ne soient atteints, certains des indicateurs de la maladie sont les suivants : hypertension artérielle; enflure autour des yeux, des mains et des pieds; différences quant à l'urine (urine sanglante, trouble ou ayant la couleur du thé, présence de protéines dans l'urine, formation d'un excédent de mousse lors de la miction, besoin fréquent d'uriner durant la nuit, urine moins abondante ou difficulté à uriner); fatigue et difficulté de concentration; perte d'appétit ou de poids; démangeaisons persistantes et généralisées.
Les cinq stades de l'IRC
L'insuffisance rénale peut être divisée en cinq stades, selon le degré de dégradation de la fonction rénale.
La maladie ne progresse pas nécessairement du stade 1 au stade 5.
Stade I : À ce premier stade, les patients conservent plus de 90% de leur fonction rénale et ne présentent aucun symptôme visible. Il s'agit ici d'identifier la cause de cette légère dégradation et d'essayer d'y remédier.
Stade II : A ce stade-ci de l'IRC, il y a davantage de dommages aux reins, qui fonctionnent maintenant à 60 à 89% de leur capacité normale. Il n'y aucun symptôme visible. L'objectif ici est de surveiller la pression artérielle, le taux de créatinine et l'état de santé et de bien-être général en vue de tenter d'arrêter ou de freiner la détérioration de la fonction rénale.
Stade III : A ce stade de l'IRC, la détérioration se poursuit et les reins ne fonctionnent qu'à 30 à 59% de leur capacité normale. Les symptômes sont manifestes : fatigue, perte d'appétit et démangeaisons. Il s'agit maintenant de continuer à essayer d'arrêter ou de freiner la dégradation de la fonction rénale. Le patient doit mieux se familiariser avec la maladie et les options thérapeutiques possibles.
Stade IV : A ce stade, les reins se sont gravement détériorés et ils ne fonctionnent plus qu'à 15 à 29 % de leur capacité normale. Les symptômes de fatigue, de perte d'appétit et démangeaisons peuvent s'aggraver. Un centre de dialyse est choisi et le patient se fait évaluer aux fins d'une greffe possible.
Stade V : C'est ce qu'on appelle le stade de l'insuffisance rénale terminale : la fonction rénale est gravement atteinte. À moins de 15 % de leur capacité normale, les reins ne fonctionnent plus adéquatement pour garder le patient en vie. Divers symptômes sont possibles ; par exemple, difficulté à dormir la nuit, gêne respiratoire, démangeaisons et vomissements fréquents. Il faut instaurer une thérapie rénale de suppléance : dialyse ou greffe.
La prise en charge de l'IRC
Les patients aux prises avec l'IRC peuvent prévenir ou freiner l'évolution de la maladie aux premiers stades en adoptant une approche centrée sur leur bien-être. Le bien-être englobe les aspects physiques, psychologiques et sociaux. Les facteurs qui contribuent au bien-être comprennent : une alimentation bien équilibrée ; des activités physiques à intervalles réguliers (de 45 à 60 minutes quatre à cinq fois par semaine); une tension artérielle bien maîtrisée (pour les prises qui font de l'hypertension) et une glycémie équilibrée (en présence de diabète); le maintien d'un poids-santé; l'arrêt du tabagisme; la modération dans la consommation d'alcool (maximum de deux verres par jour) ;
Nous reviendrons plus en détails sur les moments forts qui marqueront la célébration de cette journée particulière.


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