Station balnéaire de Taghazout Comme précédemment évoqué, le projet de la station balnéaire de Taghazout a mis une éternité pour qu'enfin, les travaux se soient mis en marche, pour de bon. En effet, environs une décennie et demi, la réalisation qui promettait monts et merveilles, vacillait, titubait et flageolait depuis la dérobade de Della Al Baraka et la capitulation de Colony Capital. Que de promesses des ministres en charge de cette mascarade, sans réel aboutissement ! Presque une dizaine de responsables du département du tourisme et ses entités spécifiques, à savoir la Société nationale de l'aménagement de la Baie d'Agadir (SONABA), la Société marocaine de l'ingénierie touristique (SMIT), ou encore la Société d'aménagement et de la promotion de la station de Taghazout (SAPST), héritaient de ce dossier ambitieux, annonçant, au départ, une amplification de l'éventail capacitaire de plus de 20.000 lits, sans compter ceux de la station d'Agadir. Une opportunité présomptueuse qui mettait l'eau à la bouche. Cependant, depuis déjà quelque temps, on croit bien savoir que le projet, étant initialement consacré au relèvement du volume d'accueil, aurait été, apparemment, «détourné» de son objectif, pour donner libre cours à des unités «résidentielles» ! Cette nouvelle mouture intégrale ou, tout au moins, partielle aurait, sans doute, suscité des remous au sein de toutes les parties concernées. D'autre part, il y a lieu de relever que les communes rurales environnantes, en l'occurrence Taghazout et Aourir, auraient pareillement été «usurpées» par cette «facétie» inopinée, d'autant plus qu'il était question que les nouveaux preneurs de ces superficies mettent en avant, en contrepartie, des opérations d'aménagement des sites avoisinants, afin d'homogénéiser toute l'assiette foncière dans sa globalité. Il semble bien que ces engagements n'auraient pas été «honorés», en dépit des avances antérieures, «confortées» par les services de tutelle. A cet effet, il est avéré aussi que les deux communes riveraines n'évoluaient point sur la même longueur d'onde. La commune de Taghazout dont le président se montrait plus entreprenant, est arrivée à décrocher plus de 11.000 hectares et les titres fonciers des terrains appartenant à leurs auteurs. Sa voisine, la commune d'Aourir dont le président est encore préoccupé par les «accusations» judiciaires, relatives aux constructions anarchiques, brille par un mutisme mortel et, de ce fait, concède les canulars qui s'opèrent autour d'elle. Actuellement, les travaux vont bon train, mais pour quels desseins et quels agendas ? La structure hôtelière qu'on prétendait ériger, il y a des lustres, semble se transformer, contre vents et marées, en résidences particulières ! La station balnéaire de Taghazout qui, paraît-il, est encore sous le marteau du litige foncier, obstruant, vraisemblablement, les autorisations de fonctionnalité, en dépit du fait accompli, serait donc en dichotomie avec les projections initiales sur lesquelles repose la relance touristique escomptée. On tenterait de conclure que, fort probablement, les prédateurs du foncier qui sont constamment aux aguets, auraient, pris le dessus dans les rouages des hautes sphères.