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Khadija Erriyadi, présidente de l'AMDH : Des avancées certaines mais des déficits patents
Publié dans Albayane le 27 - 03 - 2012

Pour Khadija Erriyadi, présidente de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), si la situation des droits de l'Homme a connu des avancées importantes à la fin.
Depuis la fin des années 90, le Maroc a réalisé plusieurs progrès en matière des droits de l'Homme, souligne d'emblée Khadija Erriyadi, présidente de l'AMDH. Parmi les acquis les plus importants, la ratification par le Maroc de plusieurs conventions internationales notamment la Convention internationale de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), et autres portant sur les droits de l'enfant, les droits des immigrés et la levée des réserves sur la torture.
L'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) rappelle la réforme de plusieurs textes juridiques dont la loi sur la garde à vue et la reconnaissance des droits humains dans la constitution marocaine de 1992 qui contiennent l'engagement du Maroc au respect des conventions internationales relatives aux droits humains.
L'AMDH estime que la création de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) en 2003 initiée dans la perspective de clore définitivement la violation des droits humains au Maroc constitue également un jalon important en matière des droits de l'Homme.
Toutefois, regrette-t-elle, l'Etat n'a pas respecté ses engagements quant à la mise en œuvre des recommandations de l'IER. «Le dernier rapport du CCDH montre clairement que l'Etat se désengage de ses responsabilités concernant l'application des recommandations de l'IER. Une instance qui a été utilisée à des fins politiciennes pour soigner l'image du Maroc à l'échelle internationale».
Sur le registre du statut de la femme, la présidente de l'AMDH évoque l'importance de la révision du code de la famille en 2004. Néanmoins, cette réforme ne garantit toujours pas l'égalité des sexes ni les droits des femmes, considère-t-elle. De même, la mise en application du code est toujours confrontée à des obstacles diverses. Ce qui rend difficile l'accès des femmes à leurs droits. L'Association rappelle aussi que la violence à l'égard des femmes continue à sévir dans la société marocaine. «L'Etat avait annoncé depuis des années son intention de sortir une loi sur la violence conjugale, restée sans suite», rappelle la présidente de l'AMDH.
Toujours dans le volet des droits civils, l'AMDH met l'accent sur la réforme importante du code de la nationalité qui permet à la femme marocaine le droit de transmettre sa nationalité à ses enfants de père étranger.
En matière des droits des enfants, l'association explique qu'un plan d'action intitulé « Monde digne des Enfants » a été mis en place pour l'amélioration de la situation des enfants mais sans budget concret destiné à la réalisation de cet objectif. L'AMDH fustige l'indulgence avec laquelle sont traités les coupables de l'exploitation sexuelle exercée sur des enfants.
Sur le plan économique, la présidente de l'AMDH souligne que des efforts sont entrepris par l'Etat, en matière de protection des deniers publics, concrétisés par la présentation devant le tribunal des dossiers relatifs à la dilapidation des fonds publics. Toutefois, ces progrès n'ont pas atteint le niveau recommandé, juge-t-elle.
Face à ces progrès, Khadija Erriyadi souligne que des régressions ont été enregistrées à présent. Le retour des pratiques révolues caractérise la situation actuelle des droits de l'homme, notamment la torture, les disparitions forcées, l'emprisonnement politique et l'arrestation arbitraire que sont toujours de mise, explique-t-elle. Pour khadija Erriyadi, la situation des droits de l'homme s'est aggravée davantage en 2003 suite aux attentats du 16 ami à Casablanca. Selon l'AMDH, les droits humains ont été bafoués sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Cela a engendré une progression d'arrestations arbitraires et la pratique de la torture ainsi que l'atteinte à la vie et à la sécurité physique.
La liberté de presse connaît également une régression visible, souligne l'AMDH, matérialisée par des peines privatives des libertés ou des condamnations à l'égard des journalistes. L'atteinte à la liberté d'expression prend également forme par la pression financière exercée sur certains organes de presse en les privant d'accès à la publicité.
Concernant les droits de l'Homme au Sahara, l'AMDH souligne que le droit de s'organiser enregistre des violations importantes. A ce sujet, la militante souligne que plusieurs associations ne disposent toujours pas de récépissé surtout pour les sahraouis qui ne partagent pas les opinions de l'Etat et qui font l'objet d'arrestation et d'emprisonnement.


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