Ce qui s'est produit, la semaine dernière, fait combler de félicité tout un chacun épris de fierté pour ce Maroc en pleine gestation. Le processus des grands travaux est en train d'impulser, encore davantage, son train-train de prouesses, dans la quiétude et la détermination. Tout d'abord, on relèvera, non sans réjouissance, la ténacité de notre pays de fortifier la coopération sud-sud, à travers l'émergence d'un réseau phosphatier, exclusivement destiné à Afrique, dans les géantes installations de JorfLasfar. Ensuite, dans la foulée, il était question de l'inauguration de la première tranche du projet titanesque de NOOR 1 dans la banlieue d'Ouarzazate. Une première dans le monde, en matière de l'énergie solaire, avec un étalage de 500 plaques réfléchissantes et une productionélectrique à hauteur de 160 mégawatts, dans un premier temps. Cette performance traduit clairement la volonté ferme de la nation de prôner, sans ambages, l'énergie propre et de se conformer aux conventions planétaires relatives aux changements climatiques dont le Maroc s'est manifestement hissé en modèle et au sujet desquelles il s'apprête, en novembre prochain, à tenir en son sein la conférence mondiale COP22 La dernière étincelle de la semaine écoulée n'est autre que la visite royale dans les provinces du sud où la matérialisation progressive des grands chantiers, annoncés lors du récent discours de la marche verte, voit le jour, au grand jour. Un budget phénoménal de plus de 77 milliards de dirhams est alloué à la métamorphose de ces contrées prometteuses du pays. Un beau signe qui ne laisse aucun doute à la persévérance affichée du royaume visant à ravauder organiquement toutes les parties territoriales du pays dans un conglomérat compact et intégré. Il ne fait donc pas de doute que le pays, plus que jamais et au rythme où vont les actes, s'en va mettre du tonus dans les turbines pour un dessein fondateur, dans la lignée du club des grandes nations émergentes. En effet, il semble bien que le Maroc riposte à tous les agissements attentatoires à sa souveraineté et à sa stabilité, par des actions concrètes allant dans le sens de la consolidation de son front interne, à travers les grands chantiers, générateurs de prospérité et d'immunité. C'est un pays qui, tout en étant conscient de ses limites et de ses contraintes, fait éclater ses atouts intrinsèques et se dote, petit à petit, des moyens de capitaliser ce potentiel, par le biais de la fondation des grands travaux. Cependant, il va non plus sans dire que ce même Maroc qui gravit les hautes marches de la construction socio-économique et démocratique, par le truchement des Institutions fortes et inventives, pêche encore par d'énormes déficits, en termes de dépravation, de corruption et de rente, bien ancrés dans les cellules de ses divers rouages. L'éradication de toutes ces tares nocives qui freinent la cadence du développement et tirent le pays vers le bas, relèvent également des grands travaux, au niveau du comportement, auxquels toute la nation se doit de s'y mettre pour de bon. Après quoi, les grands travaux, au sens plus large, auront réellement un sens, celui de la justice sociale, du progrès et de la démocratie.