Abdellatif Hammouchi : L'homme d'exception, un homme tout court    Crédit du Maroc : des résultats en nette progression portés par une dynamique soutenue    IA et recherche appliquée : le ministère du Transport s'allie à la FRDISI    La Centrale Automobile Chérifienne annonce le lancement de la 3e édition du Village Auto    Investissements verts: Bank of Africa obtient un prêt de 70 millions d'euros    Selon une enquête accablante de "Libération", le régime algérien exerce un chantage diplomatique massif autour de Boualem Sansal et exige la tête de Xavier Driencourt    Donald Trump, une moisson à 3 200 milliards de dollars au Moyen-Orient    L'ambassadeur du Maroc en Côte d'Ivoire fait ses adieux au président Alassane Ouattara    Sacre historique : Comment la RS Berkane a marché sur la Botola ?    Le FC Barcelone envisage un match amical au Maroc cet été, en marge de sa tournée asiatique    Célébration à Casablanca du 69ème anniversaire de de la DGSN    Météo : Un week-end sous la chaleur avant le retour de l'instabilité dès lundi    Fiware Global Summit : Rabat à l'avant-garde des territoires intelligents    Comediablanca 2025 avance ses dates    Le virage à haut risque de Sound Energy au Maroc    Marché obligataire : Baisse des taux secondaires    Coopération. Un nouveau départ pour Accra et Abu Dhabi    Energie. La Tanzanie veut bénéficier de l'expérience du Maroc    Club des magistrats : Abderrazak Jbari ne briguera pas un second mandat    France : la députée franco-marocaine Hanane Mansouri visée par des menaces algériennes    RDC : Un Casque bleu marocain mort et 4 autres membres de la MONUSCO blessés    African Lion au Maroc : 2 soldats israéliens participants blessés dans un accident    La HACA rejette les plaintes de partis politiques au sujet de la capsule « Mondial 2030 »    Motion de censure : L'USFP fait marche arrière    CAN U20 : Mohamed Ouahbi savoure la qualification en finale et vise le sacre    CAN U20 : L'Académie Mohammed VI, moteur des succès des sélections nationales    CAN U20 : Mohamed El Ouahbi, entre grande satisfaction, frustration et ambition intacte    Mondial 2026 : Réadmis par la FIFA, le Congo rejoint le groupe du Maroc pour les éliminatoires    Mohamed Ihattaren prépare son départ du RKC Waalwijk    Aix-les-Bains : La fontaine Mohammed V restaurée gracieusement par la communauté marocaine    Une délégation espagnole s'informe de la dynamique de développement à Dakhla-Oued Eddahab    L'ONMT fait de Agadir-Taghazout l'épicentre du tourisme franco-marocain    Le Niger suspend l'exportation de bétail vers l'Algérie    Moroccan blue helmet dies in DR Congo UN vehicle crash    Chefchaouen : Woman gives birth on the sidewalk of a closed health center    Chefchaouen : Une femme accouche devant un centre de santé fermé    Tanger accueille le 32e Congrès national de l'Association des barreaux du Maroc autour du rôle de la défense dans l'architecture judiciaire    Etablissements et entreprises publics : nouvelles règles de jeu pour renforcer la gouvernance    Comediablanca reporté aux 29 et 30 mai pour s'adapter au match du Wydad    Festival Abidjan Ciné Scratch : Industries culturelles créatives, entre défis et opportunités    Rabat accueille la première grande école dédiée à la musique et à la danse    La Fondation Hassan II accueille l'univers artistique de Yasmina Alaoui    Le FC Barcelone sacré champion de la Liga pour la 28e fois après une victoire décisive contre l'Espanyol    Le Moyen-Orient : entre lumière et obscurité    Guterres pour "un soutien politique en faveur de la paix"    La princesse Lalla Hasnaa préside le premier conseil de la fondation du théâtre royal de Rabat    De Tanger à Pékin : le livre Ainsi j'ai connu la Chine révèle la profondeur des liens historiques entre le Maroc et la Chine    Découverte de trois nécropoles préhistoriques et de peintures rupestres sur la presqu'île de Tanger    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Le Pacte va rendre les associations plus fortes»
Publié dans Albayane le 07 - 12 - 2018

Quelles implications du «Pacte mondial pour la migration» sur les associations qui seront chargées de sa mise en œuvre ? Pour Fatimaezzahra Fassali, chargée de communication de l'association Rim Espoir et développement, qui œuvre, entre autres, en faveur des populations migrantes au Maroc, ce nouveau cadre « donnera encore plus de marge aux associations pour aider et défendre les droits des migrants ». Elle appelle de ce fait les autorités à faire preuve d'équité dans l'octroi des financements aux associations et la société civile à travailler de manière solidaire.
Al Bayane : Quel bilan faites-vous de la politique migratoire du Maroc, après 5 ans de mise en œuvre?
Fatimaezzahra Fassali : En cinq ans, on peut noter une nette amélioration du sort du migrant au Maroc. Les choses ne sont plus comme avant. D'ailleurs, l'opération de régularisation a été l'occasion d'améliorer la situation administrative et légale de plusieurs femmes et enfants qui sont les catégories les plus vulnérables. Cette régularisation a permis en outre à de nombreux migrants de pouvoir prétendre au marché du travail. L'association Rim Espoir et développement a dans ce cadre signé des conventions de partenariat dans le domaine de la formation professionnelle au profit des migrants, pour leur intégration dans les entreprises. Il y'a eu plusieurs autres évolutions, notamment au niveau de l'arsenal juridique. Une stratégie sur l'asile et l'immigration et la traite est mise en œuvre. On attend ce qu'il en sera pour la loi 02-03.
Que pensez-vous du rôle du Maroc en matière de gestion migratoire, sachant qu'il est en charge de la question au niveau du continent africain?
Aujourd'hui, il faudrait que le Maroc soit un bon pays d'accueil, puisqu'il n'est plus aujourd'hui uniquement un pays de transit ou qui exporte des migrants vers l'Europe. Il est un pays d'accueil pour de nombreux migrants. Je crois qu'il a fait d'énormes efforts. En adoptant la politique migratoire, on se disait que le Maroc sera coincé par la suite quelque part, puisqu'il va gérer une nouvelle situation aussi bien politique, économique que social. Mais grâce au travail entre les associations, le ministère des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, des progrès ont été réalisés. Le ministère peut compter sur la société civile pour faire le travail sur le terrain. Et nous, nous transmettons au ministère les difficultés enregistrées, pour qu'il travaille à la mise en œuvre de lois, de programmes afin de bien installer une bonne gouvernance du contexte de la migration.
Quelle est votre évaluation du Pacte mondial sur les migrations qui sera adopté les 10 et 11 décembre prochains à Marrakech?
Malgré le retrait de quelques Etats de ce Pacte, moi je suis optimiste. Je pense que ne serait-ce qu'une idée peut amorcer d'autres. Même si le texte ne fait pas l'unanimité, je crois qu'il va apporter des droits aux migrants. Le Pacte va rassurer ce nouvel arrivé et qui a choisi de rester au Maroc par gré ou par la force des choses et leur donner plus de sens de stabilité et un soutien moral puisque leur situation aura une norme mondiale. Nous sommes en communication avec les migrants ; il suffit juste de leur parler positivement, pour qu'ils se sentent rassurés. Je crois que le Pacte va également contribuer à rendre les associations encore plus fortes dans leur travail. Elles auront encore plus de marge pour aider et défendre les droits des migrants.
Dans toute politique, il y'a des lacunes. Peut être avec ce pacte, on ne va pas tout réussir dès le début, mais avec le temps, ça viendra. A mon avis, la question majeure est celle de savoir à quel degré les pays signataires vont s'impliquer pour venir en aide à ceux qui aident les migrants pour atténuer leurs souffrances.
D'après le Pacte mondial sur la migration, ce sont les associations, les syndicats… qui seront chargés de sa mise en œuvre. Que pensez-vous des associations œuvrant dans le domaine de la migration au Maroc dont on a l'impression qu'elles avancent en ordre dispersé, et pourtant elles disent défendre une même cause?
Nous ne pouvons pas travailler seuls. Ce n'est qu'ensemble qu'on peut réussir à défendre les droits des migrants. Telle association peut œuvrer dans le domaine du droit et la justice. Si elle rencontre des migrants qui ont des besoins de formation, elle peut les diriger vers une autre association qui œuvre dans le domaine de l'éducation. Elles doivent se souder.
Les associations qui œuvrent pour la promotion des droits des migrants au Maroc sont confrontées à un autre défi, celui du financement des projets. On assiste à une inégalité à ce niveau. Certaines associations sont financées tandis que d'autres ne le sont pas. C'est un véritable problème. Faute de financement, face à des cas extrême de maladies, nous nous sentons limités pour aider les migrants.
Parfois, nous présentons des projets et on obtient le tiers du financement. Comment pourra-t-on atteindre les objectifs du projet, avec un tel financement ? Généralement, nous faisons de grands lots de produits de première nécessité pour les migrants afin de les soulager et leur permettre de se concentrer sur autre chose, comme chercher un travail. Avec ces coupes de financement, on reste limité dans de pareils projets.
Même au niveau du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et de l'organisation internationale pour les migrations (OIM), on envisage qu'un budget soit donné à une association qui va coordonner tout le travail, ce qui est une discrimination vis-à-vis des autres associations.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.