Reconstruction post-séisme : le gouvernement dresse un bilan d'étape    Le Maroc conclut un accord avec Mistral AI pour développer les compétences en intelligence artificielle et promouvoir un usage responsable    Sahara : la visite de Jacob Zuma au Maroc révèle la vulnérabilité de la politique sud-africaine en faveur du Polisario    Le Maroc impose de nouvelles mesures de contrôle sur les importations de motocycles après la suspension des vérifications des compteurs de vitesse    Akhannouch : « Charger l'Intérieur de la préparation des prochaines législatives est justifié »    Samir Chaouki : "Trump a l'art de présenter une défaite comme une victoire"    Catastrophes naturelles. L'Afrique paie le prix fort    Le Burkina Faso et l'Italie brisent les barrières diplomatiques    Ligue 1 : Nayef Aguerd brille dès ses débuts avec l'OM    Relation froide entre le PSG et Achraf Hakimi    Maroc-Espagne : une nouvelle mesure complique le retour des résidents    Sécurité routière : face à la flambée des accidents mortels, les cyclomoteurs dans le viseur    Santé : Tahraoui s'enquiert de l'avancement des projets hospitaliers dans la région de Laâyoune    La Fête du Cinéma revient pour une 2e édition du 11 au 14 septembre 2025    Championnats du monde d'athlétisme: 33 médailles, dont 12 en or, bilan de la participation marocaine en 19 éditions    Amine Harit rejoint l'Istanbul Başakşehir en prêt avec option d'achat    Ligue 1 : Hamza Igamane prêt à marquer l'histoire du LOSC    Assassinat de Charlie Kirk : le suspect est un jeune de 22 ans arrêté dans l'Utah    L'ONU adopte la « Déclaration de New York » pour la solution à deux Etats    Le commerce mondial des services en vitrine à Pékin lors du CIFTIS 2025.    Santé : suivi ministériel des hôpitaux et projets à Rabat-Salé-Kénitra    Contradiction algérienne : dénoncer Israël en public, voter la solution à deux Etats en coulisses    Prix IMA de la mode: 12 Marocains parmi les finalistes    Consejo de la Prensa: Los sindicatos de periodistas escriben al jefe del gobierno contra el proyecto de ley 26.25    Des parents protestent contre «les expulsions arbitraires à l'école affiliée à l'Université Al Akhawayn à Ifrane»    Pays-Bas : L'adolescent d'origine marocaine à Urk victime d'une erreur judiciaire    Réforme du Conseil de la presse : Les syndicats de journalistes écrivent au chef du gouvernement    Sebta : deux anciens responsables sanctionnés pour expulsion arbitraire de mineurs marocains    L'Humeur : Excédé, Hajib tire dans le tas    Bouznika : Cinq jours au rythme du Camp d'Eté des Jeunes, initié par l'Association Tarbia et Tanmia (ATT)    Festival du film Panda d'or : 5 343 œuvres en compétition pour 27 récompenses    Le prix du Panda d'or incarne la richesse et la diversité culturelles    Paiements électroniques : Visa affirme ses ambitions pour le Maroc    Revue de presse de ce vendredi 12 septembre 2025    Inauguration de la nouvelle gare ferroviaire de Taza réalisée pour 50 MDH    Instabilité au Népal : 51 morts et 12.500 détenus évadés    Marché immobilier : Les transactions chutent de 10,8 % au T2-2025    Rabat et Paris discutent du développement du partenariat sécuritaire    CAF launches 100-day countdown to AFCON Morocco 2025    L'Université Euromed de Fès primée à Prague par le prestigieux "Alliance University of the Year"    Edito. Mistral AI, vous connaissez ?    Marché des capitaux : 71,7 MMDH levés à fin juillet 2025    Secteur du FMCG : BLS de Moncef Belkhayat signe le plus grand contrat d'entreposage au Maroc    La CAF lance le compte à rebours de 100 jours pour la CAN Maroc 2025    Soufiane Boufal dément les rumeurs sur le décès de sa mère    Le Grand Prix d'Afrique invite à la Cité du Cheval de Bouskoura pour sa quatrième édition    L'exposition d'art pop arabe s'ouvre à Washington, célébrant la créativité marocaine et arabe    Lancement de la 2e édition de la Fête du Cinéma    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Réforme fiscale: Oxfam livre ses propositions
Publié dans Albayane le 30 - 04 - 2019

Services publics défaillants et sous-financés, chômage et précarité au travail, discriminations envers les femmes, système fiscal injuste… La liste des maux dont souffrent les Marocains, dressée par Oxfam dans un nouveau rapport, est sans fin. Elle met en lumière la panne de l'ascenseur social qui sévit au Maroc et creuse le fossé entre les plus riches et les plus pauvres.
Les failles du système fiscal sont, en partie, à l'origine de cette situation. Oxfam rappelle notamment que 82% des recettes de l'IS proviennent de la performance de seulement 2% des entreprises. Les manœuvres ne manquent pas pour échapper à cet impôt. Pour y échapper, 60% des entreprises marocaines se déclarent déficitaires, sachant 8% en sont exonérées.
En gros, le système profiterait aux riches plutôt qu'aux pauvres. L'IR accentue notamment ces inégalités. En effet, son assiette est particulièrement étroite, puisque les revenus les plus hauts contribuent moins à cause de la non progressivité et de son plafonnement, déplore Oxfam. Sans oublier que de nombreux contribuables potentiels, principalement dans le secteur informel y échappent, à savoir les commerçants, entrepreneurs, agriculteurs et professions libérales qui évoluent dans l'informel ou l'opacité en raison d'un manque de contrôle, laissant reposer les trois quarts des recettes sur les salariés du public et du privé. Lorsque l'on sait que 80% des travailleurs du privé évoluent dans l'informel, on imagine aisément la part prépondérante des fonctionnaires dans les recettes de l'impôt sur le revenu.
Au total, moins d'un actif rémunéré sur quatre paie l'impôt sur le revenu. Oxfam revient aussi sur la TVA qui représente 30% des recettes fiscales.
L'organisation internationale affirme que cet impôt est fortement inégalitaire car, bien que les plus riches y contribuent en termes absolus, la part de cet impôt dans le budget des plus pauvres est bien plus importante.
Par ailleurs, Oxfam considère que l'inégalité créée par la TVA vient aussi du fait qu'elle ne s'applique pas à de nombreux secteurs de l'activité économique, soit parce que ceux-ci ont été exemptés soit parce qu'ils relèvent principalement du secteur informel, contribuant fortement à réduire l'assiette de cet impôt.
Derrière ces inégalités, se cachent des choix politiques et économiques que le débat sur le nouveau modèle de développement doit prendre en considération. Le rapport d'Oxfam s'inscrit dans cette optique. Dans son rapport, cette organisation livre quelques propositions de réforme du système fiscal. Il s'agit notamment de la nécessité d'introduire de nouvelles tranches pour l'impôt sur les sociétés et l'impôt sur le revenu, afin de faire contribuer davantage les contribuables plus aisés et d'alléger la pression fiscale qui pèse sur certains contribuables.
Dans le même temps, il est nécessaire d'élargir l'assiette sur laquelle repose l'impôt, en supprimant les nombreuses exemptions actuelles et en intégrant de nombreux pans de l'économie ou professions au sein du champ fiscal. Oxfam vise surtout les exemptions dont profitent les secteurs de l'agriculture et de l'immobilier. Celles dont profitent les entreprises étrangères ne sont pas en restent. Ces initiations doivent être revues surtout quand il n'existe pas de retour social, insiste-t-on. Pour Oxfam, la volonté d'industrialiser le pays ne peut se faire à un coût aussi élevé, sur la base d'une taxation aussi faible des profits.
Oxfam prône également la taxation progressive sur le patrimoine afin de réduire les inégalités intergénérationnelles, y compris sur des questions concernant l'égalité de genre telles que l'héritage. Parallèlement, il faudra améliorer le système de remboursement de la TVA. Oxfam estime que les retards importants de l'administration fiscale ont entraîné des difficultés de trésorerie pour de nombreuses entreprises. Cela a eu pour conséquence de décourager les entreprises à intégrer le champ formel de déclaration, de freiner les embauches et de perturber le fonctionnement de leur activité.
A elle seule, la seule fiscalité ne saurait suffire à réduire durablement les écarts. D'où l'appel à développer un plan national contre les inégalités avec un objectif ambitieux et quantifié de réduction des inégalités à l'horizon 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.