Le conseil national du Parti des forces citoyennes approuve la fusion avec le Parti marocain libéral    Mondiaux de Tokyo : Soufiane El Bakkali et Salaheddine Ben Yazide qualifiés pour la finale du 3000 m steeple    Diaspo #406: Laila Karrouch, la auxiliar de enfermería que escribe para sanar    Morocco secures NOAA certification for sustainable seafood exports to US market    Ireland publishes Doing Business guide in Morocco for Irish companies    Le Maroc obtient la reconnaissance officielle de la NOAA pour la conformité de ses pêcheries    Londres : Des milliers de Britanniques manifestent pour « la liberté d'expression »    Camps de Tindouf : des ONG alertent sur la persistance de l'esclavage    Séisme d'Al-Haouz : Bilan en demi-teinte entre reconstruction et retard [INTEGRAL]    Le projet atlantique transforme la relation entre le Maroc et la Mauritanie en traçant de nouvelles voies de coopération et en révélant des fragilités partagées    Maroc-Finland : Entretiens parlementaires en plein rapprochement politique    Deux chefs de file criminels britanniques écopent de lourdes peines après des projets d'acheminement de cocaïne et de cannabis depuis le Maroc    Discours enflammés en public, soumission en coulisses : le vrai visage du régime algérien    La Flottille de la Liberté : quand la mer se fait chemin d'humanité    La cuisine marocaine étincelle de mille saveurs au Village international de la gastronomie à Paris    Fouzi Lekjaa : Le Maroc offrira la meilleure édition de l'histoire de la CAN    Coupe d'Afrique: Taghazout Bay, nouveau carrefour du triathlon africain    OCK / Miloud Jadir nommé directeur administratif: Un retour qui insuffle de l'espoir ?    Antidopage : L'AMA déclare le Kenya non conforme à son code    CAN 2025 : Le chinois Yutong livre 723 bus au Maroc    Ouverture du Forum culturel international « Panda d'or » 2025 à Chengdu    Algérie : la duplicité au grand jour – New York dévoile la vérité sur son discours pro-palestinien Vote en faveur d'une résolution exigeant la fin du contrôle du Hamas à Gaza et la remise de ses armes    Les Malawiens mardi aux urnes pour des élections législatives et présidentielle    2025, Année du Volontariat : L'Istiqlal au Service de la Nation    Fouzia , l'ombre douce - Un conte triste    Botola Pro : les marques locales règnent en maitres    Le message d'adieu d'Amine Harit à l'Olympique de Marseille    CAN Maroc-2025: La vente des billets débute le 25 septembre    Les investissements chinois en Nouvelle-Zélande ont bondi de 106 % en dix ans    Revue de presse de ce samedi 13 septembre 2025    Le dirham s'apprécie de 0,6% face au dollar du 4 au 10 septembre (BAM)    Taza : la nouvelle gare ferroviaire officiellement inaugurée (VIDEO)    Younes Sekkouri donne le coup d'envoi de la rentrée 2025-2026 de la formation professionnelle    Les prévisions du samedi 13 septembre 2025    OPCVM : l'actif net dépasse 814,63 MMDH au 8 septembre    Cinéma : le 7e art marocain brille sur les canaux vénitiens    Rendez-vous : demandez l'agenda    L'Association colombienne de la presse décerne sa plus haute distinction à Farida Loudaya    Entre hausse des droits de scolarité, litiges judiciaires et accusations de gestion partisane, itinéraire d'un récit fallacieux et idéologique qui vise Al Akhawayn    La Fête du Cinéma revient pour une 2e édition du 11 au 14 septembre 2025    Contradiction algérienne : dénoncer Israël en public, voter la solution à deux Etats en coulisses    Santé : suivi ministériel des hôpitaux et projets à Rabat-Salé-Kénitra    Assassinat de Charlie Kirk : le suspect est un jeune de 22 ans arrêté dans l'Utah    L'Humeur : Excédé, Hajib tire dans le tas    Bouznika : Cinq jours au rythme du Camp d'Eté des Jeunes, initié par l'Association Tarbia et Tanmia (ATT)    Festival du film Panda d'or : 5 343 œuvres en compétition pour 27 récompenses    Le prix du Panda d'or incarne la richesse et la diversité culturelles    Rabat et Paris discutent du développement du partenariat sécuritaire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les tambourinaires amazighs du Moyen- Atlas
Publié dans Albayane le 19 - 08 - 2019

Les tambourinaires est pluriel de : une ou un tambourinaire, dans le contexte du chant instrumentalisé et non pas dans le contexte de l' ahidous. Ce métier ou passion, dans le sens propre du mot se traduit en tamazight par : Boualloune et en arabe par Bnadri.
A travers l'histoire de notre art, ce champ était jadis monopolisé par les femmes qui accompagnaient l'artiste principal jouant de: luth, violon, outar ou de flûte. Ces femmes auxquelles le surnom de : Chikhates (singulier de chikha) leur a été attribuées péjorativement pour mettre l'accent sur leurs mœurs licencieuses.
Ce jugement est erroné dans la mesure où leurs admirateurs n'arrivaient pas à dresser une ligne droite entre la vie personnelle de la chikha – pour laquelle elle est entièrement libre comme tout autre être humain- et sa vie d'artiste qui attire de nombreux admirateurs. Nuance alors. La chikha, est le féminin de chikh qui signifie le maître ou le connaisseur. Un qualificatif honorifique qui appelle au respect de celui qui en est affublé.
Nous acceptons -sans aucune réserve- ce terme quand il s'agit de la visite au Maroc d'une dame de la haute société, issue des pays du golf. La chikha est acceptée telle quelle, a fortiori lorsqu'elle intervient sur les différents médias marocains. Le vétéran de la chanson amazigh et celui qui en a posé les premiers jalons, feu Hamou Lyazid, était le premier à encourager les artistes males- à la fin des années cinquante- à embrasser le métier de tambourinaire et à l'arracher des mains des femmes qui l'ont exercé bien longtemps avant les hommes.
Dans le passé, les jeunes femmes qui voulaient intégrer le domaine artistique devaient être en possession d'un «Alloune» et savoir l'utiliser. Actuellement les hommes sont devenus les maîtres de ce métier dans toutes les troupes artistiques amazigh du chant instrumentalisé. Leur nombre ne cesse de croître ; ce qui explique ce phénomène c'est la quasi disparition de «l'Alloune» classique, autrement dit : «Alloune Abeldi» confectionné à base de peau de chèvre et communément appelé– aslikh/ahitour n lâanzi ou taghat –que nos ancêtres on manipulé pendant des siècles pour se distraire, lors d'une fête ou une cérémonie quelconque, avant l'apparition des nouveaux «Alloune» synthétiques réglables qui n'ont pas besoin d'être chauffés à chaque instant comme c'était le cas pour «Alloune Amazigh » qui cassait le rythme et perturbait la soirée quand «Aghjdime ou taghjdimte» était à son apogée. Temps mort alors. La création et l'introduction du nouveau Bendir, dans notre art et patrimoine amazigh, était une nécessité dictée par :
1- L'évolution des battements sur cet instrument évolué a donné naissance à une nouvelle caractérisation des nouveaux battements : wahda/ dggan / basse et tsrbia, alors que jadis il n y avait que le battement classique que les vrais «Mouaznia» (terme arabe pour désigner «Bouwalloune» au pluriel; Bnadri, chevronné qui pouvait garder le même rythme «Mizane» durant le temps consacré à la prestation.).
2- L'introduction de notre art à la télévision, dans les studios d'enregistrement, dans les maisons et sociétés de productions artistiques et dans les théâtres, lieux ou le feu est interdit pour chauffer les vieux bendir qui avaient une autonomie de chauffage minime.
3- L'utilisation du nouveau matériel de sonorisation qui permet à l'artiste principal de contrôler tous les son émis par les différents instruments musicaux employés par la troupe ainsi que les voix d'accompagnement du ou des chanteurs…
L'histoire du patrimoine amazigh n'oubliera jamais nos tambourinaires qu'ils soient:
– Femmes comme, par exemple, Rkia Aâbou- Tafloust – Tawr'hout- lâazafa- Zahra Âaddi – Hnia Bounou. (Photo ci-dessous de droite à gauche les deux tambourinaires: Yamna Kourou et Fatima Titich)…cette liste peut être exhaustive. Quant aux hommes tambourinaires, on peut citer entre autres Ali Oudda- Mouloud Hmouchi et Zayd Ou Hdidou. D'autres noms ne doivent pas être oubliés à l'instar de : Hmad n'Mina – Jâab – Lkhsim- Kdour Bouyaoui- Bennaceur Ou Khouya- Lahcen Azayi- Mohamed 40- Bouzkri Amzil- Bouykifi et bien d'autres.
Hamzaoui Abdelmalek


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.