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Les troupes érythréennes se retirent du Tigré
Publié dans Albayane le 30 - 03 - 2021


Nabil El Bousaadi
Après avoir été dirigée, pendant des décennies, par la coalition du Front Démocratique Révolutionnaire du Peuple Ethiopien (FDRPE) au sein de laquelle la minorité tigréenne qui constitue 6% de la population totale du pays possédait une part importante du pouvoir, l'Ethiopie est devenue, avec l'entrée en vigueur de la Constitution de 1994, un Etat fédéral divisé en régions établies sur des bases ethniques.
Mais l'hégémonie « tigréenne », principalement marquée sous les mandats du Premier ministre Meles Zenawi qui a dirigé le pays de 1995 jusqu'à sa mort en 2012, va être fortement dénoncée après la mort de ce dernier et donner lieu, dès le début de l'année 2018, à une importante agitation sociale et politique qui conduira à la démission du Premier ministre Hailé Mariam Dessalegn et au report des élections municipales qui devaient se tenir au mois d'Avril.
Pour répondre à la vacance du pouvoir et calmer la contestation, le Front Démocratique Révolutionnaire du Peuple Ethiopien va alors nommer comme Premier ministre, Abiy Ahmed, un oromo, qui va très vite lancer un ambitieux programme de réformes incluant notamment la libération des dissidents, l'ouverture de l'espace démocratique et, bien entendu, la paix avec le voisin érythréen.
Le nouveau Premier ministre va s'atteler, dans la foulée, à faire du FDRPE une structure nationale centralisée comprenant quatre partis ethno-régionaux implantés indépendamment les uns des autres dans les différentes régions des Oromos, ethnie la plus importante d'Ethiopie, des Amharas, des Tigréens et des peuples du Sud.
Mais si toutes ces initiatives en direction de la concorde et de la paix vaudront, à leur promoteur, le Prix Nobel de la Paix 2019, le rapprochement avec l'Erythrée va, néanmoins, constituer une source de tensions car la région du Tigré, qui délimite une grande partie de la frontière et qui a, pendant longtemps, « abrité » les affrontements entre l'Ethiopie et l'Erythrée est revendiquée par les deux pays. Aussi, le Front de Libération du Peuple du Tigré (FLPT), qui dirige seul la région du Tigré au nord du pays, va-t-il saisir cette occasion pour accuser le Premier ministre éthiopien d'avoir délibérément marginalisé la minorité tigréenne et pour se positionner dans l'opposition, dès 2018.
Après avoir accusé les forces du FPLT d'avoir attaqué des bases de l'armée fédérale éthiopienne, le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre dernier une offensive de grande envergure visant à renverser le parti au pouvoir au Tigré et proclamé la victoire le 28 novembre. Or, au lieu de s'arrêter, avec cette annonce, les combats vont, au contraire, redoubler d'intensité lorsque les troupes érythréennes viendront prêter main-forte aux forces fédérales éthiopiennes. Aussi, l'intervention des forces d'Asmara dans ce conflit sera dénoncée non seulement par les membres de la diaspora tigréenne établis au Soudan mais également par diverses organisations de défense des droits humains. Ainsi, dans son rapport afférent au « massacre » perpétré le 28 novembre dans la ville sainte d'Axoum, Amnesty International déplorera la mort de «plusieurs centaines» de Tigréens.
Ce n'est donc que sous une très forte pression internationale que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed qui finira le 24 mars par reconnaître la présence des troupes érythréennes dans la région du Tigré annoncera, ce vendredi 26 mars, qu'à la suite des discussions qu'il avait eu la veille, à Asmara, avec le Président IsaiasAfwerki « le gouvernement érythréen a accepté de retirer ses forces de la frontière éthiopienne ».
Assisterons-nous dans les jours qui viennent à la fin d'un conflit qui, en 5 mois, a fait plusieurs centaines de morts et près d'un million de déplacés ? Ce n'est point-là l'avis du parti d'opposition tigréen « SalsayWeyaneTigray » qui, en considérant que tout accord sur le retrait de l'Erythrée reste « inutile » en l'absence d'un contrôle par « un organisme de règlementation international » estime qu'il s'agit tout simplement d' « un autre niveau de tromperie ». Alors, attendons pour voir...


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