Sahara : Après sa visite à Rabat, David Lammy proclame le soutien britannique à Westminster    Le Congrès du Pérou exhorte son gouvernement à appuyer la souveraineté du Maroc sur le Sahara    Décès du Porte-Parole du Palais Royal Abdelhak Lamrini    Sahara : La Gambie réaffirme son soutien indéfectible et salue la position britannique    Réunion de la Majorité : Le trio gouvernemental se félicite de sa cohésion    Leïla Benali défend l'importation de 136 cargaisons de déchets non dangereux pour soutenir l'économie circulaire    Situation monétaire : le marché évolue sur une ligne de crête    Grand Agadir : où en est l'acquisition de nouveaux bus ?    Epson: comment l'industrie de la mode peut réduire le gaspillage d'eau    Aïd Al-Adha : lundi 9 juin, jour férié dans les banques    Bank of Africa mise sur les TPE    Le Maroc « invité d'honneur » de la 34-ème édition du Sommet de l'élevage de Clermont-Ferrand, prévue du 7 au 10 octobre (organisateurs)    Le sud-africain Kasada Capital Management envisage l'ouverture d'un hôtel au Maroc en 2026    Le classement 2025 du Financial Times des entreprises africaines à la croissance la plus rapide revient pour sa 4e parution    Mohammed VI adresse ses condoléances aux proches d'Abdelhak El Mrini    La Chine appelle Washington à cesser les pressions et met en garde contre l'entrave au dialogue commercial    La Chine dénonce une décision européenne visant ses entreprises du secteur des dispositifs médicaux    Le Sénat français affirme soutenir «le droit à l'autodétermination du pacifique peuple kabyle face à l'oppression du régime algérien», Alger fulmine    Najat Vallaud-Belkacem : "Ne vous laissez pas manipuler !"    Xavier Driencourt conteste son association au RN, une rumeur cultivée par le régime algérien, et déplore les dérives de certains titres français    Complexe sportif de Fès : Quand l'expertise marocaine rivalise avec les standards internationaux    Le Royaume-Uni signe un mémorandum d'entente pour appuyer le Maroc dans l'organisation de la Coupe du monde 2030    Prépa. CDM(f) U17 Maroc 25 : L'Equipe nationale prend le dessus sur la Corée du Sud    Matchs amicaux : Brahim Diaz «forfait», Abdessamad Ezzalzouli «très incertain»    Simone Inzaghi quitte l'Inter Milan après la défaite en finale de LdC    Le Real Madrid intéressé par le jeune joueur marocain Abdellah Ouazzane    Sáhara: Apoyando a Marruecos, el Reino Unido adopta su estrategia exterior de «realismo progresista»    Marruecos y Reino Unido unen fuerzas para el Mundial 2030    Akdital investit 70M$ dans son établissement hospitalier à Dubaï    Baccalauréat 2025 : Quand la triche demeure un signal pour réinventer l'école    Santé mentale et justice pénale : vers une réforme législative et une politique publique intégrée    Santé : un nouvel espoir pour le traitement de certains cancers du sein agressifs    Hôpitaux publics : le PPS dénonce des résiliations de contrats    Spotify dévoile « POPSTARS » : Vitrine mondiale de la nouvelle pop marocaine    Casablanca Music Week : Un festival pour raviver l'élan culturel de la ville blanche    Abdelhak El Mrini : Le dernier souffle d'un homme-mémoire    Musique et arts de la scène : 90 projets soutenus lors de la 1re session 2025    Attaque du Colorado. La signature des frères musulmans    Changements climatiques. Des millions de déplacés en Afrique    Festival Gnaoua 2025: Des vibes sur la scène de la plage, du groove au Borj Bab Marrakech    La Fondation du FIFM annonce la 3e édition de l'Atelier de critique de cinéma à destination des journalistes    La création africaine contemporaine aux Galeries Lafayette    Décès de l'actrice égyptienne Samiha Ayoub    Les prévisions du mardi 3 juin    Pourquoi recruter Youssef En-Nesyri serait un atout majeur pour tout club ambitieux    Pierre Sage nouvel entraîneur de Zaroury et El Aynaoui    Maroc-Italie : la reconnaissance mutuelle des permis de conduire effective dès ce mardi    Amal Seghrouchni : 75% des plaintes au "chikayat.ma" traitées    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Je t'aime, moi non plus »
Publié dans Albayane le 31 - 08 - 2022

En plus de 20 ans de pouvoir de Vladimir Poutine, ses relations avec Mikhaïl Gorbatchev ont oscillé entre marques d'estime et reproches mutuels, avant de faire place à une cordiale indifférence teintée de respect.
Comme un symbole de cette relation complexe, la mort mardi de Gorbatchev, fossoyeur de l'Union soviétique et prix Nobel de la paix, est intervenue alors que M. Poutine, nostalgique de l'URSS et ancien agent du KGB, mène une campagne militaire en Ukraine.
Gorbatchev a eu « une grande influence sur l'évolution de l'Histoire du monde », a reconnu mercredi M. Poutine dans un message de condoléances adressé à la famille du dernier dirigeant soviétique.
« Il a guidé notre pays à travers une période de changements complexes et dramatiques, et de grands défis », a sobrement constaté M. Poutine, alors que les leaders occidentaux rivalisaient de superlatifs pour décrire Gorbatchev.
Cet hommage du bout des lèvres illustre le décalage existant entre l'image de Gorbatchev en Occident, où il est vu comme un artisan de la paix mondiale, et celle qu'il a en Russie, où la fin de l'URSS reste pour beaucoup un traumatisme.
M. Poutine a lui-même qualifié l'effondrement de l'Union soviétique de « plus grande catastrophe géopolitique du 20e siècle ».
Les relations entre les deux hommes avaient commencé sous les meilleurs augures au début des années 2000, quand Vladimir Poutine avait succédé à Boris Eltsine.
« M. Poutine est intelligent, sérieux, réservé, bien organisé: j'aime bien les gens comme ça », avait déclaré Mikhaïl Gorbatchev en mars 2000.
Certes, Vladimir Poutine faisait preuve d'autorité, et se montrait déterminé à mettre au pas l'instable république russe de Tchétchénie « quel que soit le nombre de morts », mais il était « guidé par les intérêts de la Russie », avait déclaré Gorbatchev.
« Ceux qui craignent les dérives autoritaires de Poutine ont tort », affirmait-il encore, en novembre 2006, estimant que si le maître du Kremlin n'était pas « un démocrate exemplaire », il fallait tenir compte de l'état catastrophique du pays dont il avait hérité.
Pour ses 75 ans en mars de la même année, M. Poutine lui avait fait crédit d'une place parmi les « dirigeants qui ont marqué l'histoire contemporaine », notamment pour avoir permis à la Russie de faire « un pas décisif vers la démocratie ».
Mais alors que le régime de Vladimir Poutine devenait de plus en plus autoritaire, éloignant les espoirs d'un essor démocratique en Russie, les piques ont pris le pas sur les compliments.
« Les espaces de liberté se sont rétrécis », et l'omniprésent parti au pouvoir Russie Unie est devenu « la pire copie du Parti communiste que l'on puisse imaginer », fustigeait Mikhaïl Gorbatchev en 2008.
Fin 2011, Gorbatchev avait confié, dans le journal indépendant Novaïa Gazeta dont il était co-propriétaire, sa « honte » d'avoir soutenu M. Poutine à son arrivée au pouvoir.
« Nous sommes habitués à ce que tout soit décidé à l'avance, mais nous avons tout de même l'ambition de la démocratie », avait alors lancé le prix Nobel de la paix 1990.
Peu après, M. Poutine rappelait avec ironie, devant les caméras, que vingt ans auparavant M. Gorbatchev avait « signé, en quelque sorte, son abdication », après un putsch avorté en août 1991 qui avait sonné le glas de l'Union soviétique.
Dans un entretien accordé à la presse américaine en 2012, M. Gorbatchev qualifiait M. Poutine de « très susceptible (…) mauvais et rancunier, ce qui est inadmissible pour un dirigeant de ce niveau ».
Mais, après des années de relations en forme de montagnes russes, un certain respect mutuel s'était développé. Sans critique, mais aussi sans louange appuyée, les relations sont restées prudemment distantes.
En 2014, Gorbatchev saluait ainsi l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie, estimant qu'une « erreur » de l'Histoire a été « corrigée ». Ce soutien lui avait valu, en 2016, d'être interdit d'entrée en Ukraine.
Avant la réélection en 2018 du maître du Kremlin pour un quatrième mandat, Gorbatchev estimait, comme résigné, que « la société est aujourd'hui favorable à ce que Vladimir Poutine reste président ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.