Le Parti du progrès et du socialisme (PPS), formation d'opposition, met en cause la résiliation jugée « brusque et infondée » de plusieurs marchés publics portant sur des services essentiels au fonctionnement des hôpitaux publics. Ces décisions, évoquées lors d'une question écrite adressée au ministre de la santé et de la protection sociale, contreviennent aux principes de bonne gouvernance et soulèvent de sérieuses interrogations quant à l'éventuelle présence d'intérêts dissimulés derrière ces ruptures contractuelles, selon le PPS. Les résiliations ciblent, d'après le texte parlementaire, des prestations liées à l'hôtellerie hospitalière, à la restauration et à l'hygiène. Les entreprises concernées, qui avaient remporté ces contrats dans le cadre de procédures qualifiées de transparentes et conformes aux normes légales, se retrouvent brutalement écartées. Les investissements consentis, parfois importants, et l'exécution des marchés dans les délais impartis n'ont visiblement pas pesé dans la balance face à ces décisions soudaines. Le PPS s'alarme de l'absence de justifications précises quant aux motifs de ces résiliations. Pour le parti, les entreprises, malgré leur respect des engagements contractuels, n'ont reçu aucune explication légitime et ne disposent d'aucun recours juridique pour contester la décision. Une situation qui fragilise, selon le PPS, la crédibilité de la commande publique et installe un climat d'incertitude pour les prestataires du secteur. Lire aussi : Guelmim : 1 000 médecins formés d'ici 2039 pour relever les défis sanitaires Plus inquiétant encore, la formation de gauche pointe du doigt les nouvelles procédures mises en place pour remplacer ces marchés annulés. Ces appels d'offres, à en croire le PPS, seraient entachés de clauses discriminatoires, écartant de facto les petites et moyennes entreprises locales. Le parti évoque des cahiers des charges calibrés pour un cercle restreint d'opérateurs, citant notamment l'exigence de trois attestations de bonne exécution de marchés similaires, chacune d'un montant supérieur à 150 millions de dirhams. Une condition jugée démesurée et contraire à la logique d'une saine concurrence. En toile de fond, le spectre de tractations opaques plane. Pour le PPS, l'annulation de ces contrats ne relèverait pas d'une simple réorganisation administrative, mais plutôt d'une manœuvre au bénéfice d'intérêts occultes. Le parti exige des explications publiques sur les critères qui ont conduit à écarter certains prestataires au profit d'autres, et sur les bénéficiaires réels de ces résiliations. Il interpelle directement le ministre de la santé, l'exhortant à clarifier la situation, à lever les zones d'ombre et à garantir un cadre de passation des marchés conforme aux principes de transparence, d'égalité des chances et d'intérêt général. Pour l'heure, le silence du ministère alimente la controverse. Dans un secteur hospitalier déjà fragilisé par des défis structurels persistants, ces résiliations unilatérales risquent d'entraver la continuité des services essentiels. À travers cette intervention, le PPS entend rappeler que la confiance des usagers et la crédibilité de l'action publique reposent sur une gestion impartiale et rigoureuse des deniers publics. Un appel à la responsabilité qui résonne alors que les soupçons de favoritisme et de conflits d'intérêts se font de plus en plus pressants.