Le trophée africain remporté par l'Association Sportive des Forces Armées Royales (ASFAR) vient boucler la boucle de la «suprématie» du football marocain sur le continent. Après le sacre du Wydad de Casablanca et celui de la Renaissance de Berkane, respectivement en Ligue des champions et à la Confédération de la CAF, les jeunes filles du club militaire se rebiffent fortement pour mettre la cerise sur le gâteau. En fait, elles s'y sont attelées afin de venger leurs homologues en finale de la CAN féminine à la capitale du royaume, face aux mêmes adversaires sud-africaines. Ensuite, elles ornent la consécration de la manière la plus éclatante, après la série de prouesses des compatriotes masculine, un peu plus tôt de l'année en cours. Que faut-il retenir de ces performances africaines qui se confirment au sein des deux sexes ? En fait, si celle des hommes s'inscrit dans le sillage de la montée des désormais habitués du football national, menée avec brio par Faouzi Lakjâa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football, en termes d'infrastructures, de formation et d'appui des clubs, pendant cette dernière décennie, celle des femmes se fraie le chemin de la gloire en si peu de temps, tellement peu qu'on aura été abasourdi face à cette percée galopante. Doit-on s'en réjouir, pour autant ? Il ne fait pas de doute que cette embellie n'est point le fait du hasard, d'autant que le pays est une Nation de football, de nature et par son inné, depuis la perle noire, Larbi Ben Barek, le légendaire du parc de prince, Abderahmane Belmahjoub et consorts de la galaxie des sommités de la balle ronde. Pourvu que les autres sports se manifestent également. Le ternissement criard du football national durant des décades, était souvent dû à la nonchalance des décideurs à l'égard du sport en général. Aujourd'hui que la décision de s'y mettre et d'y apporter aussi bien la volonté et les moyens, l'éclat ne tarde pas à resplendir, au grand bonheur des jeunes qui tendent de s'épanouir, tambours bâtons. En effet, le football marocain siège à présent, sur le haut de la marche africaine, en masculin et féminin, fait partie des teams engagés dans les compétitions mondiales dont Qatar abrite incessamment la plus prestigieuse et aspire à des lendemains encore plus enchanteurs. Le bel exploit au féminin augure sans doute, de l'instauration des principes modernistes du processus démocratique de notre Nation que seront l'Equité des sexes et l'Egalité des chances auxquelles le pays tient résolument, au-delà des valeurs universelles que sont la paix et la synergie des peuples de la planète, en cette ère de haine et de querelle sans merci. Pierre de Coubertin, fondateur français du mouvement olympique mondial avait en fait, prioriser la passion pour ces vertus humanistes et appelé à la fraternité des communautés du monde, à travers le sport. Autant s'inspirer de cet éminent prêcheur, tel que prône le Souverain dans Sa vision Royale, fondée sur l'africanité féconde, autonome et loyale envers des peuples respectifs, par le biais des échanges Win Win. Le sport serait un relai de choix pour cette approche gagnante !