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« La peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer », Gao Xingjian.
Publié dans Albayane le 13 - 04 - 2023

Mohamed Al Ichati : un artiste en quête de postérité...
Mohamed Nait Youssef
* *
La peinture est un geste d'hospitalité, de révélation, d'extérioration. Il faudrait alors avoir un œil sensible et une oreille intelligente pour sentir une œuvre et surtout l'apercevoir. Une peinture est ainsi faite : de sensation, de vision, de réflexion, de recherche et de quête du beau. Né en 1984, Mohamed Al Ichati est issu de la ville de Ouazzane. En effet, son enfance un peu difficile l'a poussé à fuir son entourage pour se réfugier dans le dessin. Pour lui, l'art était une issue, une seconde vie.
«En fait, c'est l'art qui m'a choisi. Car, quand j'étais enfant, j'avais un problème auditif, et j'étais souvent l'objet de moqueries de mon entourage qui n'a pas cette culture de respect envers les personnes handicapées. En dessinant, j'ai essayé de fuir cette réalité.», nous confie l'artiste peintre.
Au m'sid, il a fait ses premiers pas dans le dessin en ornant sa planchette de différents signes et formes. « À l'école, j'ai développé cette passion en écoutant ma voix intérieure. Je dessinais avec des matières naturelles et des moyens de bord pour échapper momentanément à la réalité. En revanche, mes professeurs m'encourageaient parce qu'ils ont découvert mon talent et ma passion pour le dessin. Alors, j'ai continué sur la même lancée au collège en se spécialisant dans la filière des arts plastiques à Rabat. Par la suite, je me suis orienté vers le design.», a-t-il dit.
L'artiste a travaillé comme designer dans une société de décoration avant de quitter ce métier pour se consacrer exclusivement à la peinture et à la recherche artistique et picturale.
«Après cette expérience qui a duré 4 ans, j'ai quitté mon poste de designer pour me consacrer entièrement à la peinture : ma première passion. Pour ce faire, j'ai créé mon atelier pour continuer mon travail et développer ma pratique artistique.», a-t-il révélé.
Pour Mohamed Al Ichati, cette expérience était une aventure un peu à risque parce qu'il est souvent difficile de vivre de son art, notamment dans un milieu où la roue a du mal à tourner. À l'époque, l'artiste travaillait surtout des portraits et des tableaux abstraits.
«Les débuts étaient difficiles pace que je n'avais ni des clients ni des circuits pour faire circuler mon art et mes travaux. Or, cette étape était assez importante dans mon parcours d'artiste parce qu'il fallait surtout la vivre pour mieux comprendre le domaine. Les gens me connaissent surtout dans le portrait. Et c'est ainsi que mon travail a été connu et reconnu.», a-t-il fait savoir.
L'artiste peint régulièrement depuis 2005 avec de l'acrylique, du pastel, de l'aquarelle, de la gouache et d'autres techniques mixtes. Sa peinture est à la fois figurative, abstraite et descriptive.
«Je travaille le portrait avec ses différents styles et touches. Il faut dire aussi que je me retrouve dans tous les styles : figuratif, abstrait, impressionnisme, hyperréalisme, cubisme entre autres... parce que je n'aime pas me cerner et m'enfermer dans un seul courant pictural. Or, je préfère explorer les différents champs artistiques.», a-t-il indiqué.
Un peintre abstrait, dit-il, devrait travailler un portrait, un paysage, une nature morte avant de s'aventure dans d'autres univers abstraits qu'on pourrait éventuellement voir avec l'œil et l'âme. A vrai dire, une véritable maîtrise des bases de la peinture et des courants picturaux est indispensable.
Sur les toiles de l'artiste, on y voit des portraits, des paysages mais aussi des personnages, dans de différentes situations, peints avec une touche contemporaine, fine et bien travaillée. Sa palette de couleurs est diversifiée partagée entre les couleurs chaudes, froides et vives.
«Je suis une couleur. Et la couleur est une sensation que je pourrais sentir différemment selon mes états d'esprit. À vrai dire, la peinture, c'est ma continuité parce qu'elle est immortelle. C'est une trace qui reste dans le monde.», poursuit-il.
Actuellement professeur des arts pastiques, l'artiste qui vit et travaille à Salé a exposé ses œuvres dans les différentes galeries et espaces culturels au Maroc et à l'étranger.
«Salé a créé l'artiste que je suis aujourd'hui. Je dois beaucoup à cette ville connue par son hospitalité, son histoire, son patrimoine et ses gens généreux.», conclut-il.


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