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Tourisme balnéaire : La partie occulte de l'iceberg
Publié dans Albayane le 15 - 08 - 2010

Yassir Znagui, ministre du tourisme et de l'artisanat se laisse emporter par des tons jubilatoires, ces temps-ci. Il y a, sans doute, de quoi être guilleret à ce point. Le taux de remplissage assez relevé de certaines stations balnéaires, notamment Saidia lui font délier la langue et perdre... le Sud. Tout en exultant ces prouesses. Le jeune responsable de l'un des piliers de l'économie nationale se hâte à décliner.
Aussi promptu que l'occasion se présente, le plan de la vision 2020. Celle de 2010, on n'y pipe plus mot, alors que nombre d'échéanciers sont relégués aux calendes grècques, en particulier le plan Azur dont les axes de bases se sont effrités, au fil du temps, à cause d'une gestion trop approximative. On citera comme exemple et non des moindres, la station balnéaire de Taghazout, à une quinzaine de kilomètres d'Agadir qui finit par marquer le pas. Depuis maintenant un peu plus d'une décennie, le projet catapulte, renâcle et tend à s'effondrer avant même de voir émerger ses premiers bourgeons. Une nouvelle culbute qui remet en cause «l'euphorie » béate et candide dont on a fait preuve lors de la cérémonie de lancement de la première unité hôtelière « Raffles », au tout début du mois de février 2009, en présence de Thomas Barrack, président de Colony Capital, l'aménageur développeur du site. Cet engagement solennel devant les intervenants du secteur et les journalistes s'effilochait comme un fétu de paille, un peu plus de deux mois après. Décidément, depuis 1999, date de la mise en oeuvre de la réalisation de ce fleuron du tourisme national et avant même la mise en marche du plan azur, les échecs ne cessaient de pleuvoir et de porter préjudice à l'industrie touristique, plaque tournante de l'économie marocaine. Déjà en 2004, le groupe saoudien Dallah Al Baraka avait failli à ses obligations en renonçant, en cours de route, à cette offre si alléchante. Cette mésaventure n'avait pas servi, malheureusement, de leçon au Maroc qui, par la suite, cédait plus de 615 ha pour y aménager et exploiter pas moins de 9 complexes hôteliers, 13 ensembles résidentiels avec une capacité d'accueil global de 21 000 lits, soit 20% de l'assiette balnéaire ciblée dans la vision 2010 et 2 parcours de golf. L'aménageur développeur américain en question et son partenaire canarien, Satocan, sombraient, en effet dans le ballottage, quelques temps après, même au moment de l'entame des premiers travaux de terrassement. En ces temps de tâtonnement, on avait bien pressenti la déconvenue puisque la besogne, toujours à la traîne, s'essoufflait au point de faire couler des « sueurs froides ». Et dès qu'on avait tiré la sonnette d'alarme, on nous avait taxé de « perturbateur ». Quelques mois après, le vacillement était tellement criard qu'on s'en rendait, finalement, compte, malgré les coups de vanité qui se cramponnait vainement aux chimères. Le gouvernement marocain se devait, une fois n'est pas coutume, d'amender les clauses de la convention en décembre 2008 et de rééchelonner ses échéanciers avec les investisseurs étrangers qui prétendaient avoir accusé les effets de la crise financière. Rassurés de ces révisions salvatrices, les opérateurs avançaient publiquement qu'ils honoreraient leurs engagements et reprendraient les travaux suivant le planning convenu. Mais, c'était, encore une fois, un bluff déconcertant, car le projet est toujours en arrêt et gisait telle une mastodonte moribond altérant, à la veille de chaque période estivale chatoyante, la vue somptueuse sur les rives d'une série de plages de rêve. La station balnéaire de Taghazout, orpheline et fortement affectée par ces bévues répétitives, ne verra alors pas le jour avant quelques années encore si, toutefois, le signe indien s'en irait voir ailleurs, d'autant plus que le département du tourisme s'est focalisé, grâce à la rescousse financière des investissements privés marocains, sur Saidia, Mazagan, Lixus et Mogador, non sans peine non plus, alors que la plage blanche de Guelmim fera bien de « moisir » encore plus sur ses 60 kilomètres de merveilles littorales. On se demandera également sur le sort d'u projet Taghazout qui, à plus d'un titre, constituait une performance des plus jaillissantes de par la diversité et la richesse du produit proposé et du site aménagé alliant mer, soleil, montagne et climat hors du commun. Comment et sur quels fondements amorcera-t-on donc la relève? S'armera-t-on de l'intransigeance nécessaire pour éviter toute défaillance préjudiciable ? C'est ce que dévoileront les jours à venir. Entre temps, la station Taghazout se tortille lamentablement dans les limaces de ce nouveau grabuge. L'intégrité professionnelle veut, donc, que l'on cherche d'abord à communiquer sur ces bavures de la vision 2010, sans fuite à l'avant ni hilarité démesurée, afin de dépasser les entraves et juguler les contraintes. On ne peut passer sous silence des réalités que l'histoire dévoile au grand jour.

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