Pour pouvoir voter, il faut tout d'abord être inscrit sur les listes électorales. Et pour que les élections soient crédibles, il faut que l'opération de révision des listes électorales générales soit bien menée et le fichier des électeurs bien mis à jour. Cela revient à dire que la première étape dans le processus électoral commence par l'inscription. C'est dire que l'enjeu est de taille. Mais sur le terrain, selon des sources concordantes, l'opération de révision exceptionnelle des listes électorales, lancée samedi dernier, n'avance que très lentement. A Casablanca, selon les mêmes sources, certains bureaux ouverts à cet effet n'ont accueilli, jusqu'à jeudi à midi, que quelques dizaines de demandes d'inscription. C'est dire que les partis politiques sont appelés à organiser des meetings et à communiquer dans ce sens en vue d'expliquer aux citoyens l'enjeu de l'opération. Cette question a été abordée lors de la dernière réunion du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Le bureau politique du PPS s'est penché sur l'opération de révision exceptionnelle des listes électorales, appelant toutes les structures du parti à œuvrer afin d'inciter les jeunes à s'y inscrire, indique un communiqué du parti. Pour Mohamed Moujahid, secrétaire du parti socialiste unifié (PSU), ce piétinement est dû au fait que le citoyen se sent non-concerné par l'opération électorale. Un déficit de confiance des citoyens et des citoyennes vis-à-vis de l'opération électorale, a-t-il souligné. Dans ce cadre, le SG du PSU appelle à bâtir une véritable démocratie pour que ce processus électoral retrouve la confiance des citoyens. Enfin, Moujahid appelle à la généralisation de la carte d'identité nationale (CIN) qui servira de pièce à présenter pour voter au lieu de cette carte d'électeur. Pour certains citoyens interrogés par Al Bayane, ce piétinement serait causé par le fait qu'ils ont été pris de court par le lancement de l'opération sans aucune campagne auparavant. L'opération a débuté le week-end, jours de vacances de fin de semaine, sans aucune annonce préalable, ont-ils fait remarquer. En tout cas, l'opération se poursuivra jusqu'au 21 mai et les médias publics passent des annonces quotidiennement dans ce sens. De même, des campagnes seront lancées via d'autres supports pour inciter les citoyens à s'inscrire sur les listes électorales. Qui doit s'inscrire ? - Les citoyennes et citoyens majeurs, n'étant dans aucun des cas d'incapacité électorale et non inscrits sur les listes électorales générales, en l'occurrence : les jeunes marocaines et marocains âgés de 18 ans révolus au moins à la date fixée pour l'arrêt des listes et non frappés d'incapacité électorale (l'article 5 du code électoral donne une liste exhaustive des personnes ne pouvant être portées sur les listes électorales). - Les autres marocaines et marocains ayant la capacité électorale et non encore inscrits sur les listes. - Les jeunes marocaines et marocains né et résidents à l'étranger, âgés de 18 ans et plus.