«Mon objectif minimal est d'améliorer la profitabilité de 5 % par an», explique Christian Streiff, selon des extraits d'un entretien accordé au magazine allemand Auto Motor und Sport. PSA doit présenter ce mardi son plan stratégique baptisé Cap 2010. A titre de comparaison, BMW vise des gains de compétitivité de plus de 10 % cette année et Volkswagen table sur 12,5 %, même à sa principale usine de Wolfsburg. Quant à Mercedes Car Group, le patron de DaimlerChrysler Dieter Zetsche veut le voir améliorer le temps d'assemblage d'une voiture de 30 % sur le moyen terme, après une amélioration de 12 % en 2006. Dans l'interview, Christian Streiff dit aussi vouloir augmenter le taux de pénétration de PSA en Allemagne. «Nous voulons une part de marché de 5 % tant pour Peugeot que pour Citroën (contre 3,2 % et 2,4 % en 2006 respectivement). Les deux devraient être à 10 % à partir de 2010», affirme-t-il. Il s'attend à ce que les effectifs du groupe en France, soit 120 000 personnes ou 60 % des effectifs totaux du groupe, diminuent «progressivement». Christian Streiff veut aussi réduire d'un an le temps de développement d'une voiture pour le ramener à cinq ans, et il ajoute que PSA travaille sur un projet pilote consistant à développer un modèle en seulement 144 semaines. Le patron de PSA entend intensifier la coopération avec des partenaires comme BMW ou Ford mais ne cherche pas à nouer de nouveaux partenariats. Il laisse entendre par ailleurs qu'une implantation aux Etats-Unis ne fait pas partie du futur plan stratégique. «Personne ne nous attend là-bas», dit-il. Christian Streiff dit ne pas chercher à suivre Renault dans son projet de lancement d'une voiture à bas coûts en Inde. «Le segment low-cost n'est pas un marché de croissance, pas même en Inde ou en Russie», fait-il valoir. Interviewé par le même magazine, le président du directoire de Volkswagen, Martin Winterkorn, avait au contraire réaffirmé réfléchir à une petite citadine de 6 000 euros destinée aux marchés émergents.