L'ambassadeur de Suisse au Maroc, Valentin Zellweger, a salué avec émotion la prestation des élèves de la Scuola Canto Ramabal à Jnan Sbil. Il a souligné la qualité exceptionnelle de cette école suisse de musique ancienne unique au monde. Pour lui, la participation suisse à ce festival est « un grand bonheur » et témoigne d'un engagement culturel fort. Le groupe Zenaïda de la Schola Cantorum Basiliensis à Jnan Sbil à l'occasion du festival des musiques sacrées du monde de Fès 2025. Valentin Zellweger a souligné par la même occasion le rôle structurant des échanges culturels et les initiatives de coopération en cours pour stimuler de nouvelles synergies entre la Suisse et le Maroc. Dans un entretien accordé à la MAP, le diplomate a partagé sa vision sur la manière dont la culture tisse des liens profonds entre les deux nations. La participation de l'ensemble suisse Zeinada au Festival de Fès illustre la richesse des échanges culturels entre la Suisse et le Maroc. Comment la Suisse voit-elle le rôle de la culture dans le renforcement des relations bilatérales entre nos deux pays ? La culture joue un rôle absolument central et structurant dans les relations entre nos deux pays. Ces liens sont denses, qu'ils soient politiques, économiques ou sociaux, et la présence d'une importante communauté marocaine en Suisse en est un témoignage vivant. Je considère la culture comme une sorte de langue universelle qui nous unit. Le festival de Fès en est une parfaite illustration. En effet, le thème des "renaissances" nous permet de présenter de la musique de la Renaissance suisse ici, au Maroc. Cela met en lumière les nombreuses similitudes et les ponts qui existent entre nous, nourrissant un dialogue fructueux. Quelles sont les initiatives et partenariats concrets qui animent cette coopération culturelle, notamment dans les arts et la musique, et comment favorisent-ils le dialogue interculturel ? Notre coopération culturelle avec le Maroc est ancienne et particulièrement dynamique. Elle se manifeste, par exemple, à travers notre contribution à des événements majeurs comme le festival des musiques sacrées. Inversement, le Maroc déploie également une activité culturelle significative en Suisse. Au-delà des festivals, nous organisons des expositions conjointes et facilitons les échanges d'artistes. C'est donc toute une gamme d'instruments et de plateformes qui sont mobilisés pour enrichir ce dialogue permanent. Le thème des "Renaissances", retenu cette année par le festival de Fès, est particulièrement évocateur. Comment un tel thème peut-il stimuler de nouvelles synergies entre nos deux pays, au-delà du culturel, peut-être dans les sphères éducative et artistique ? Doter un festival de musique d'un thème tel que "les renaissances" lui confère une profondeur et une direction intellectuelle remarquables. Ce choix est particulièrement pertinent car il nous invite à considérer non pas une Renaissance, mais des renaissances. Au-delà de la période européenne bien connue, l'histoire a vu fleurir de multiples foyers de renouveau à travers le monde, y compris ici au Maroc. Mettre en lumière ces échos historiques, notamment à travers la musique qui exprime si bien cette diversité, est une source d'inspiration et, je le crois, un puissant catalyseur pour de nouvelles énergies et collaborations dans tous les domaines. (Avec MAP)