La Banque africaine de développement juge la performance globale de son portefeuille au Maroc de très satisfaisante, a annoncé jeudi à Rabat au cours d'une conférence de presse, la représentante de cette institution. Amani Abou-Zeid qui a fait cette déclaration au sortir d'un atelier sur la «revue de la performance du portefeuille de la banque au Maroc» a affirmé que sur une échelle de 1 à 3 de l'institution financière, le Royaume est crédité de 2,5- une des plus hautes appréciations- et que cette évaluation pourrait s'accroître d'ici à la fin de l'année. Qualifiant le Maroc de partenaire privilégié avec un portefeuille de 27 opérations en cours pour des engagements nets de 26 milliards de dirhams, elle a laissé entendre que cet encours devrait encore augmenter dans le cadre de la stratégie commune aux deux partenaires pour la période 2012-2016. Elle a également affirmé que ces engagements portent sur des projets en infrastructures (90%), les énergies renouvelables (30%), les transports (27%), et l'eau et l'assainissement (16%). La représentante de la BAD au Maroc a également précisé que 10% des engagements de l'institution financière sont allés aux réformes publiques, un pourcentage égal au secteur privé et 7% à l'agriculture. En laissant prévoir un plus grand montant de prêts au profit du Maroc, Mme Abou-Zeid a considéré que cette éventualité est d'autant plus intéressante que ces débours bénéficient d'un très bas taux (0,5 à 1%) et que le label de la BAD est une caution sur les marchés financiers internationaux. Elle a estimé que l'institution est d'autant mieux disposée envers le Royaume que celui-ci s'est impliqué dans la coopération Sud-Sud et les échanges régionaux. La représentante de la BAD a également déclaré que la coopération bilatérale est à l'orée d'un nouveau tournant qui placera l'inclusion sociale et la bonne gouvernance en tête des priorités communes. Elle a précisé que des projets sont en cours et qui concernent l'emploi des jeunes et l'adéquation entre la formation et l'emploi. Répondant à ALM sur le contenu du volet social des financements, elle a précisé que d'autres projets sont en voie de réalisation ayant trait à la couverture médicale et la politique genre qu'elle a qualifiée de «thème récurrent». Le futur de l'action de la BAD se fera dans le cadre de l'écoute des besoins des populations, a-t-elle affirmé. Elle a également annoncé que le futur de la coopération bilatérale fera une plus grande place au Partenariat public-privé (PPP). Elle a également déclaré que le secteur privé (bien lire privé) fera son entrée par la grande porte dans le domaine des prêts de la BAD dès l'année prochaine.