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Once upon a saga: ...Et Thor abandonna son marteau pour aller à la conquête du monde
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 05 - 2015

Il s'appelle Thor, il est danois et veut être le «premier homme à visiter tous les pays du monde en un seul voyage et sans avion». De passage au Maroc, ALM l'a rencontré. Autour d'un thé à la menthe, il nous a parlé de son projet, de son histoire, de son message, d'Ibn Battuta, et, bien entendu, de Vikings.
L'histoire d'un périple
C'est devant la porte historique Bab El Mrissa, à Salé, que Thor nous a donné rendez-vous. Nous le retrouvons souriant, chaleureux et un brin fatigué. «J'ai passé la matinée entre l'ambassade de Mauritanie et le siège du croissant rouge», nous explique-t-il. Ambassadeur de bonne volonté de la Croix-Rouge danoise, Thor tient à rendre visite, lors de chaque escale, à la branche locale de l'organisation. Entre ces visites et la préparation du prochain voyage, le jeune aventurier a, en général, beaucoup à faire et peu de temps pour visiter les pays qu'il traverse. «Avec une moyenne d'une semaine dans chaque pays, je devrais faire mon tour du monde en un peu plus de quatre ans», dit-il, avouant que la contrainte du temps est l'un de ses plus grands défis, juste derrière celle du budget. Avec les ressources dont il dispose, il doit dépenser une moyenne de 20 dollars par jour. «Dans un pays comme le Maroc, c'est faisable. Mais en Europe j'ai dépensé beaucoup plus. Je dois maintenant compenser cela pendant le reste de mon voyage».
Son projet, «Once upon a saga» (traduire «Il était une fois une saga»), se base sur trois règles d'or: il n'utilisera à aucun moment un avion, il doit passer au moins 24h dans chaque pays et ne peut rentrer au Danemark avant d'avoir complété son voyage. La limite des 24h peut sembler ridicule si l'on manque de considérer que le plus petit pays du monde ne fait pas plus de 0,44 km². «Je n'ai passé que 9h au Vatican, je dois y revenir en rentrant d'Afrique pour qu'il puisse être comptabilisé», raconte Thor. Difficile pour ce grand bonhomme à la barbe blonde et au chapeau à la Robin des bois de passer inaperçu dans les ruelles de la vieille médina de Salé, ou, pour être exact, où que ce soit d'autre. Dans la foule de documents qu'il garde dans ses poches, soigneusement emballés dans un sachet imperméable, il nous montre son carnet de vaccination, archi-plein, «Je sais que j'aurais besoin de plus avant de continuer vers le sud», puis son passeport, qui n'a plus que deux pages de libres, «c'est déjà mon deuxième passeport depuis le début du voyage».
Le Maroc, à travers les yeux d'un aventurier scandinave
Thor peut déjà se targuer d'avoir visité plus du tiers des pays du monde. Sur les 203 pays de sa liste, le Maroc est le 76ème où il met les pieds. «Je m'attendais à ce qu'il soit plus pauvre, moins moderne et avec plus de chameaux», avoue-t-il, sans cacher sa fascination à la culture arabe. «Dès mon arrivée à Tanger, j'ai senti une forte influence européenne sur le pays, mais je ne sais pas comment expliquer cette foule de détails qui font que l'on sait qu'on est en orient». C'est justement contre les préjugés et les idées reçues que Thor a entamé son périple, avec l'objectif de prouver que le monde n'est pas aussi effrayant que les médias veulent nous faire croire.
Entre deux gorgées de thé à la menthe, Thor nous tend sa carte de voyageur. Y figurent son nom de voyageur, les règles de son projet, puis une phrase qui résume toute sa philosophie: Un étranger est un ami que l'on n'a jamais rencontré. «L'essentiel n'est pas ce qui nous sépare mais ce qui nous unit», ajoute-t-il.
A la question «Pourquoi?», Thor nous répond simplement qu'il a vu l'opportunité et qu'il l'a saisie.
En parlant de son inspiration, il nous montre sa photo devant le mausolée d'Ibn Batuta à Tanger. «Beaucoup de grands voyageurs ont sillonné cette planète, mais aucun n'égale Ibn Battuta à mes yeux», nous confie-t-il.
Thor contre Daesh

Et Daesh? Pourrait-on être tenté de lui demander. Même si son discours semble par moments idéalistes, Thor ne badine pas lorsqu'il s'agit de sa sécurité. «J'ai fait mon service militaire avec les Casques bleus dans la corne de l'Afrique il y a plusieurs années. J'y ai appris à anticiper les dangers et savoir quand il faut m'arrêter», assure-t-il. Le vagabond n'a toutefois pas (encore) de plan pour les pays qui connaissent des troubles sécuritaires. «ça ne servirait à rien de planifier mon voyage en Syrie, je n'y arriverai pas avant au moins une année, et d'ici là, la situation aura sûrement changé», explique-t-il. Pour lui, il n'est jamais impossible de visiter un pays en évitant les zones de conflit. La tâche est tout aussi compliquée lorsqu'il s'agit de sécurité sanitaire. Dans à peine quelques mois, Thor devra traverser les pays qui se remettent à peine de l'épidémie Ebola. «C'est en partie pour ça que je voyage, montrer aux gens qu'ils peuvent visiter la Sierra Leone ou le Liberia, que leurs peurs sont infondées», commente-t-il.
Les douze coups de minuit
Thor a quitté le Danemark le 10 octobre 2013 à 10h10. Il y a laissé une famille, un emploi stable en tant que responsable logistique dans une firme danoise, et même un nom: Torbjorn C. Pedersen, «trop danois et trop compliqué». Parler de son nom nous mène très vite vers une discussion sur la mythologie scandinave. «Les vikings croyaient en une multitude de dieux. Odin était le dieu père et Thor était son fils», nous raconte-t-il, en faisant allusion, avec humour, aux inadéquations dans l'histoire racontée par Marvel. «Torbjorn signifie en fait ‘l'ours Thor', en référence à la force du dieu. Je n'ai gardé que Thor pour mon voyage, c'est plus simple». Aussi longtemps qu'il durera, le périple de Thor est voué, selon lui, à une fin brusque, dès son retour au Danemark. «Une fois le voyage terminé, je me raserai la barbe, je me débarrasserai du chapeau et je retournerai travailler».


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