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La politique du pire
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 06 - 2002

Encore une fois, l'attitude des responsables algériens est venue ternir le ciel maghrébin juste à la veille d'une éclaircie annoncée à l'occasion de ce qui devait être le premier sommet des Chefs d'Etat depuis 1994.
La relance maghrébine ne sera pas au rendez-vous les 21 et 22 juin à Alger. Le sommet des chefs d'Etat des Pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) vient d'être reporté à une date ultérieure par le président algérine Abdelaziz Bouteflika, à l'issue d'une conversation téléphonique avec le dirigeant libyen Mouamar kadhafi.
Ce report intervient après que le Premier ministre Abderrahmane Youssoufi ait annoncé dans une interview à la presse tunisienne que SM le Roi Mohammed VI ne prendrait pas part au sommet de l'UMA. M. Youssoufi a déploré «l'attitude surprenante adoptée ces dernières semaines » par nos voisins algériens. «Il est naturel que l'Algérie respecte notre intégrité territoriale, comme nous l'avons fait avec ce pays frère, alors qu'il était sous domination coloniale française», a dit le Premier ministre dans ses déclarations à la presse. Du côté algérien, l'agence de presse officielle APS a annoncé que «la date du sommet sera fixée ultérieurement à l'issue de consultations avec toutes les parties concernées».
Encore une fois, l'attitude des responsables algériens est venue ternir le ciel maghrébin juste à la veille d'une éclaircie annoncée à l'occasion de ce sommet, le premier prévu à ce niveau depuis 1994. L'UMA, mise en place à Marrakech en 1988, devra encore piétiner sur place en attendant au minimum une neutralité algérienne à l'égard de la question de l'intégrité territoriale du Maroc. C'est loin d'être le cas. En fait, depuis que le président Abdelaziz Bouteflika a accédé au pouvoir en Algérie, le ciel maroco-algérien et par extention celui de l'UMA, est le théâtre de la plus capricieuse des météo. L' élection du candidat unique Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat algérien avait suscité un certain temps l'espoir d'une normalisation entre Rabat et Alger. Les premières déclarations du président algérien, intimement lié au Maroc, permettaient d'envisager cette heureuse issue pour les relations bilatérales et l'avenir de l'UMA. Cela n'a guère duré. Les obscurs intérêts de ceux qui tiennent les rennes en Algérie ont vite fait de «rétablir» la tendance. Ce fut depuis, la quasi-chute libre du baromètre bilatéral. Le président Bouteflika s'est même surpassé en étant le premier chef d'Etat algérien à se rendre en visite officielle sur son propre territoire dans les camps de Tindouf.
Il s'est fait par la suite attraper pour avoir sorti la proposition algérienne de partition du sahara marocain de sa poche pour la communiquer à James Baker, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Sahara, laquelle proposition s'est retrouvée dans le rapport de Kofi Annan au conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara. L'affaire a au moins eu le mérite de montrer à la communauté internationale l'unanimité de toutes les composantes de la société marocaine quant à la marocanité du sahara.
Elle a également dévoilé les visées hégémoniques algériennes longtemps maintenues dans le flou sous couvert d'idéaux d'autodétermination qui ont eu leur temps de succès auprès de certaines parties. Il n'en fallait pas plus pour qu'au niveau international, on commence à soupçonner l'anguille sous roche. A mesure que les échecs se succèdent au niveau interne en Algérie, que la plaie de la Kabylie saigne, que des civils sont égorgés par dizaines, que des éléments des forces de l'ordre tombent dans des embuscades de terroristes, les dirigeants algériens s'agrippent à leur soutien aux séparatistes du polisario. N'est-ce pas là une justification suffisante au maintien de l'état d'urgence, porte ouverte à toutes les prises de libertés de ceux qui tiennent véritablement les rennes en Algérie ? En attendant, l'organisation «Algéria Watch» a répertorié dans son dernier rapport pas moins de 1100 exécutions sommaires, 1000 cas de disparitions forcées au cours de ce que le document qualifie des «dix années d'après le putsch», une décennie baignée dans une confusion totale entre «guerre», «guerre civile», «opération de maintien de l'ordre» ou encore «lutte contre le terrorisme». Ce ne sont pas les récentes élections algériennes, qui risqueraient de changer cette donne. Tout comme le train de la relance maghrébine ne prendra pas le départ, tant que les dirigeants algériens dresseront le heurtoir du sahara marocain.


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