Maroc-UE : Amendement de l'accord agricole, les produits du Sahara inclus    Actes de violence et de vandalisme : les peines varient entre 10 et 30 ans de prison    Aziz Akhannouch méprise les institutions, déserte ses charges, attise la colère populaire et son silence accentue le malaise général    Iresen et GGGI concluent un accord sur l'hydrogène vert à Marrakech    Signature à Bruxelles de l'échange de lettres amendant l'accord agricole Maroc-UE    Bourse de Casablanca : clôture sur une note positive    Le Roi préside à Rabat une veillée religieuse en commémoration de la disparition de Feu le Roi Hassan II    Flottille pour Gaza : six marocains arrêtés par l'armée israélienne, dont Aziz Ghali    L'Équipe salue l'éclat de Gessime Yassine, pépite marocaine du Mondial U20    Hamdallah retrouve la sélection via les locaux de Sektioui    Genk retient son souffle : Zakaria El Ouahdi blessé à l'épaule en Europa League    Mondial U20 : le Mexique d'Eduardo Arce joue sa survie face au Maroc    Le prix du Velcade, un anticancéreux, bondit de plus de 50 % entre 2023 et 2025, aggravant l'injustice thérapeutique au Maroc    Le temps qu'il fera ce vendredi 3 octobre 2025    Les températures attendues ce vendredi 3 octobre 2025    La justice ordonne l'incarcération des auteurs présumés des violences de Salé    Maroc... Quand la stabilité devient la véritable richesse    Témoignant de l'ouverture du Maroc aux questions mondiales... Mohamed Oujar participe au Congrès pour la Paix en Chine    Gestion de l'eau. La Sierra Leone rejoint la Convention des Nations Unies    Le Nigeria booste l'accès au haut débit    Le Kenya récolte les fruits de sa reprise économique    Smart Cities. L'Egypte trace la route de l'innovation urbaine    Le Festival du cinéma méditerranéen à Tétouan rend hommage à : Nabil Ayouch, Aida Folch et Eyad Nassar    La Commission nationale des investissements entérine douze projets pour plus de 45 milliards de dirhams    La police arrête trois personnes pour piratage informatique et sabotage de panneaux électroniques à Fkih Ben Salah    Maroc : les protestations de la jeunesse recomposent le débat politique avant les législatives de 2026, écrit l'Atlantic Council    Coupe du Monde 2026 : La FIFA dévoile le ballon officiel de la compétition « Trionda »    Manifestations au Maroc : L'ONU appelle à une enquête sur les violences meurtrières    De la désinformation à l'infiltration : les multiples dimensions de la guerre électronique contre le Maroc    Maroc : GenZ 212 s'adresse au roi et appelle à la démission du gouvernement    L'ONU salue le rôle du Maroc dans le soutien au processus humanitaire visant à réduire les impacts des conflits armés    Mondial U20 : Nigeria et Afrique du Sud relancés ; Arabie Saoudite éliminée    Espagne : Un jeune marocain arrêté pour le meurtre d'un historien à Almería    CNDH aborda protestas de la Generación Z en Marruecos    Morocco's GenZ 212 appeals to the King, urges government to step down    Botola D1 / J4 : Clasicos Saïss vs Casa en ouverture dès la fin de cet après-midi    Manifestations Gen Z : Le CNDH insiste sur le droit de rassemblement pacifique    Emeutes du mercredi : 354 blessés, 3 morts et forte implication des mineurs (Bilan du ministère de l'Intérieur)    Walid Regragui convoque 26 joueurs pour les matchs contre Bahreïn et le Congo    RDC. L'ex-président Kabila écope de la peine capitale    Espagne : Les députés pro-Polisario appellent Pedro Sanchez à voter contre le nouvel Maroc-UE    Street art : Fatima Ezzahra Khilad (Tima) fait voyager le vase de Safi à travers le monde [Portrait]    Salon du livre d'Oujda : ce qu'il faut savoir sur la prochaine édition (VIDEO)    La 27e édition de Jazz à Rabat clôturée avec succès    Jazz in Rabat 2025 wraps up with sold-out concerts and cross-cultural collaborations    Trois films marocains en lice aux rencontres cinématographiques de Cotonou    Un spectacle de drones illumine le site archéologique du Chellah à Rabat    Ma plume saigne pour Gaza!    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Emploi : Le grand paradoxe du Québec
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 07 - 2016

Si le taux global du chômage a reculé de 0,1 point pour se situer à 6,8%, aujourd'hui au Canada, le taux de chômage au sein de la communauté maghrébine, à titre d'exemple, continue de dépasser les 15%.
Près de 1,3 million de postes d'emploi seront à pourvoir durant les huit prochaines années. Les domaines de la vente et des services sont les secteurs les plus porteurs. Le gouvernement québécois mise sur l'apport de l'immigration pour couvrir cette demande mais le taux de chômage continue à être élevé dans certaines communautés ethniques : plus de 15% contre un taux global de 6,8% actuellement.
Les besoins en main-d'œuvre au Québec sont grands. Selon les chiffres d'une étude récente réalisée par le ministère du travail, de l'emploi et de la solidarité sociale du gouvernement du Québec, le nombre de postes à pourvoir pour la période 2015-2024 est estimé à 1,37 million. «Le nombre total d'emplois au Québec devrait atteindre des sommets inégalés, soit plus de 4,22 millions en 2019 et 4,30 millions en 2024», indique la même source.
Cette évolution du marché de l'emploi aura bien un impact positif sur le taux de chômage qui devrait enregistrer une baisse régulière pour atteindre 6,5% en 2019, puis 5,6% en 2024, soit le taux le plus bas depuis 1968. Il ressort également de cette étude que la demande en main-d'œuvre se fera sentir davantage pour certaines professions, dans certains secteurs et dans certaines régions.
«Le domaine de la vente et des services, avec ses 54.400 nouveaux emplois, fournira près du quart des 240.400 emplois supplémentaires prévus entre 2015 et 2024.
Les professions des sciences naturelles et appliquées, quant à elles, fourniront 53.700 emplois et celles des sciences sociales, de l'enseignement, de l'administration publique et de la religion, 50.000 emplois.
Le domaine des affaires, de la finance et de l'administration sera en deuxième place, avec 17,1% des emplois en 2024», est-il souligné dans le rapport. L'analyse par niveau de compétence montre qu'en 2024, la majorité des emplois se concentre dans les métiers du niveau technique et du niveau intermédiaire.
En effet, ceux de niveau technique, dont la plupart demandent une formation technique collégiale ou une formation professionnelle du secondaire, occuperont le plus de main-d'œuvre en 2024 avec 34,3% de l'emploi total. Ils seront suivis par les emplois de niveau intermédiaire, pour lesquels un diplôme d'études secondaires et une courte formation en entreprise sont généralement suffisants, avec 26,9% de l'emploi total en 2024. Les emplois de niveau professionnel, pour lesquels une formation universitaire est normalement exigée, occuperont 19,3% de la main-d'œuvre, tandis que 7,6% de celle-ci occuperont des emplois de gestion en 2024. Pour répondre à ces besoins futurs, le gouvernement du Québec mise fortement sur l'apport de l'immigration. En effet, la décroissance de la population en âge de travailler nécessite de plus en plus un plus grand apport de travailleuses et travailleurs potentiels, notamment au moyen de l'immigration.
C'est dire le rôle réaffirmé de l'immigration et son apport à la société québécoise. Pour tirer profit du potentiel qu'elle offre encore faut-il que les conditions soient en place pour favoriser une participation réussie. C'est dans ce sens que la province canadienne s'est dotée d'une nouvelle politique d'immigration présentée en mars dernier. Aujourd'hui la loi n°77 qui la porte est au stade de la mise en œuvre. Rappelons que cette stratégie se décline notamment à travers un processus de sélection novateur en la matière. Il s'agit précisément de «cibler en continu les candidates et candidats qui possèdent le meilleur profil pour répondre aux besoins évolutifs en main-d'œuvre au Québec, sur une base régionalisée», est-il indiqué.
Dans ce contexte, la déclaration d'intérêt est l'élément clé de la démarche.
La mise en application de ce dispositif est prévue dès 2017, est-il indiqué. «Une candidate ou un candidat qui souhaite immigrer à titre de travailleur qualifié devra déclarer son intérêt en présentant une demande en ligne qui sera versée pour une période définie dans une banque de candidatures. Les personnes répondant le mieux aux besoins du Québec seront invitées en priorité à présenter une demande formelle d'immigration. Au-delà de la période déterminée, une candidature non invitée sera retirée», explique le ministère de l'immigration au Québec.
Dans cette approche, le ministère de l'immigration québécois dit vouloir, à travers sa nouvelle politique, s'attaquer aux difficultés de reconnaissances des acquis et compétences que continuent à rencontrer les immigrants. Ils sont encore en effet nombreux de ces catégories socioprofessionnelles à n'avoir pas trouvé, après de nombreuses années au Québec, un emploi correspondant à leurs compétences. «3/4 des immigrants d'origine africaine sont soit au chômage ou travaillent dans les manufactures», déplorait un journaliste lors d'une conférence de presse la semaine dernière avec la ministre Kathleen Weil, ministre de l'immigration, de la diversité et de l'inclusion.
Et pourtant, outre les belles perspectives annoncées du marché du travail dans la province, l'offre actuelle est importante.
«En région, 75% des entreprises recensées disent avoir besoin de main-d'œuvre mais la problématique du chômage continue à marquer plusieurs communautés d'immigrants», souligne une représentante d'une ONG. En effet, si le taux global du chômage a reculé de 0,1 point pour se situer à 6,8%, aujourd'hui au Canada, le taux de chômage au sein de la communauté maghrébine, à titre d'exemple, continue de dépasser les 15%. Législation complexe en termes de reconnaissance des compétences et des acquis, face aux ordres professionnels ou dans des catégories de métiers plutôt protégées sont en partie la cause de cette situation. Les inégalités en matière d'accès à l'emploi entre Québécois et immigrants dans un marché du travail où des entreprises choisiront, à compétences égales, plus des profils québécois que des immigrants, sont aussi à l'origine du fort taux de chômage chez les immigrants. Le défi de dépasser les barrières réglementaires mises en place par les ordres professionnels et de rendre véritablement efficiente la nouvelle politique d'immigration reste encore à relever. Et ce même si l'élaboration de la nouvelle politique s'est réalisée dans une démarche concertée avec tous les acteurs concernés. Pour l'heure, nombreux observateurs restent sceptiques quant à sa réussite.
La mise en œuvre de la nouvelle stratégie permettra de voir jusqu'à quel point les nouvelles orientations bénéficient de l'adhésion de toutes les composantes de la société québécoise.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.