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Éditorial : Basri et sa smala
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 12 - 2004

Tous les chemins judiciaires mènent à Hicham Basri. Le fils aîné de l'ex-ministre d'État à l'Intérieur est devenu multimilliardaire à 29 ans, amassant une fortune qui se construit normalement sur plusieurs générations à force de travail, d'imagination et d'investissements.
Tous les chemins judiciaires mènent à Hicham Basri. Le fils aîné de l'ex-ministre d'État à l'Intérieur est devenu multimilliardaire à 29 ans, amassant une fortune qui se construit normalement sur plusieurs générations à force de travail, d'imagination et d'investissements. Pour lui, quelques années étaient suffisantes grâce à la toute-puissance de son père qu'il a mise à contribution, pour organiser le grand pillage du pays.
Ce qui est pour le moins surprenant, c'est que Driss Basri prétend vivre, depuis son limogeage en 1999, des fins de mois difficiles pour cause de non-versement de sa retraite de ministre. Pauvre Driss. Il fait pitié si bien que les Marocains ont envie de se cotiser pour qu'il mange à sa faim et paie son loyer ! Là où il habite à Paris, une maison dans un quartier chic, il trouve que c'est trop petit pour sa grande stature. Il veut un château à Saint-Cloud ou à Versailles comme il l'a dit sans rire sur la chaîne Al Horra. Et tant à revendiquer, pourquoi pas une statue à sa gloire passée en plein Champs-Élysées.
Livré à une précarité injuste, il dément disposer, sur la même chaîne, de tout bien au Maroc ou à l'étranger, invitant toute personne tombant sur quelque chose lui appartenant ou à sa famille de s'en emparer, non sans préciser “avec accord préalable des héritiers“. Lapsus révélateur, il reconnaît ainsi, sans se faire prier, qu'il existe un héritage prêt à être partagé comme un gâteau. Fabuleux Driss Basri qui n'en est pas moins assis sur un fabuleux trésor personnel estimé à 1 milliard de Dollars ! Aurait-il perdu la mémoire ? Citons seulement le dossier de la Mosquée Hassan II, dont il a géré les souscriptions de bout en bout en faisant payer tout le monde, y compris les pauvres. Où est la comptabilité de ce grand projet qui a coûté officiellement 7 milliards de DH ? Quel est le montant exact des cotisations et des dons ? C'était la rapine à tous les étages, les pompes à fric fonctionnaient à plein régime. Avec le grand déballage à l'occasion du procès Slimani-Laâfora, c'est la peur qui s'est emparée de tous ceux qui ont profité du système Basri. Nombre de gouverneurs qui avaient servi sous son commandement en se servant sont en train de vendre leurs belles villas et maisons. Et Driss Basri a quand même le culot de crier à la spoliation de son fils, évitant d'expliquer comment ce dernier a fait pour rouler sur l'or. On comprend aujourd'hui pourquoi la déclaration du patrimoine des hauts responsables de l'État n'a jamais abouti. Les richesses du pays ont été pillées.
Carrières de sable, bateaux de pêche, foncier, immobilier… De faux investissements ont été créés dans certains secteurs sans aucune autre valeur ajoutée que celle qui tombe directement dans les poches et nourrit les comptes bancaires à l'étranger.
Les abus et les crimes économiques des puissants n'ont pas été sanctionnés en leur temps par la justice. C'est aujourd'hui que la machine s'emballe au risque de renforcer le sentiment du règlement de comptes.
Quant à Driss Basri, il serait mieux inspiré de ne plus ouvrir la bouche devant les caméras. Par ses gesticulations verbales trahissant son niveau réel qui ne vole pas vraiment haut, il porte atteinte à la mémoire de Hassan II dont il se targue d'avoir été le fidèle serviteur.


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