Visite du Conseil national pour le développement économique et social équato-guinéen à Rabat    SGTM : L'IPO de tous les records    Filière oléicole : Tensions au secteur, malgré les records de production ! [INTEGRAL]    L'éducation au cœur des priorités... la Chine trace les contours d'une nouvelle approche de l'éducation morale des enfants    Au-delà des frontières : Sektioui salue la solidarité africaine en Coupe arabe    Alerte météo: Chutes de neiges, averses et rafales de vent de mardi à jeudi    Températures prévues pour mercredi 17 décembre 2025    Cours des devises du mardi 16 décembre 2025    Cash Plus : Mediterrania Capital Partners cède une partie de sa participation    Tarifs de l'électricité : les détails de la réforme    Collectivités territoriales : les PPP sous le prisme de la présélection    Akhannouch: le gouvernement a mis en place une stratégie globale pour stimuler l'investissement    La Bourse de Casablanca ouvre dans le vert    Ahmed Toufiq : « Le Maroc dispose d'une expérience pionnière dans la jurisprudence en matière des questions de la famille »    USA : Trump classe le fentanyl comme « arme de destruction massive »    Les deux soldats américains tués en Syrie identifiés comme des sergents de la Garde nationale de l'Iowa    USA : le Sénat se prépare à la perspective d'un nouveau « shutdown » en janvier    Conflit Thaïlande-Cambodge: Bangkok estime que Phnom Penh doit annoncer "en premier" un cessez-le-feu    Revue de presse de ce mardi 16 décembre 2025    CA FIFA 2025/Arbitrage : le Suédois Glenn Nyberg pour la finale Maroc-Jordanie    Quand l'entraîneur marocain devient un label de réussite    inDrive x Burger King : Célébrer le football là où tout commence    Football féminin : la FRMF lance un nouveau chantier de formation et des tournées d'inspection    CDM 2026 : une billetterie hors de portée    SG de la CAF : La CAN Maroc 2025 sera la meilleure jamais organisée    Dimiter Tzantchev salue le développement remarquable des relations économiques entre le Maroc et l'UE    La Chambre des représentants adopte à l'unanimité trois projets de loi relatifs à la justice    Alerte météorologique : Le ministère du Transport appelle à la prudence sur les routes    Province d'Essaouira : Suspension provisoire des cours en raison des intempéries    Vigilance orange à Casablanca après le début des fortes averses    Inondations à Safi : l'hôpital Mohammed V active son plan d'urgence    Université Rovira i Virgili de Tarragone : création d'une Chaire d'études sur le Maroc pour renforcer les liens euroméditerranéens    France24 : Le Maroc "ultrafavori" de la CAN 2025    Cartes de presse : la CNDP dément toute responsabilité dans la non-publication des listes    Palestine : Accentuation des exactions des colons en Cisjordanie    Sommet du G20 : L'Afrique du Sud exclue d'une réunion sous présidence américaine    Interview avec Ouenza : « Ce n'est pas parce que je porte du rose que je n'ai pas fait de l'underground »    Safi: Réunion d'urgence pour mettre en place des mesures exceptionnelles face aux inondations    Depuis Paris... Ferhat Mehenni proclame la naissance de la République de Kabylie et frappe aux portes de la reconnaissance internationale    Mode. Le caftan marocain à l'honneur en Azerbaïdjan    À Niamey, l'Initiative Royale redessine les équilibres logistiques et stratégiques du Sahel    Youssef Amrani : «Le Maroc gagne la confiance par l'action »    Agadir Film Festival : La Mer Au Loin wins big with three awards    MAGAZINE - Jaylann : fée et gestes    Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco : 67 nouvelles inscriptions    Lahcen Saadi : « L'identité amazighe est chère à tous les Marocains »    Trois prix pour «La mer au loin» au 21e Festival international cinéma et migrations    Après l'inscription du caftan, nouveau succès du Maroc à l'UNESCO    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Magouilles au marché de gros
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 06 - 2003

Les transactions à travers des circuits informels qui ont cours au marché de gros de Casablanca font perdre à la recette municipale des sommes faramineuses. Certains responsables et élus communaux se remplissent les poches en toute impunité.
Le marché de gros de Casablanca, souk « jamla », situé dans la préfecture de Ben M'sik-Sidi Othmane est un espace qui regorge d'activités entre fellahs, grossistes, détaillants mais aussi des marchands ambulants, des ouvriers et ceux qui exercent d'autres activités en parallèle. Ce marché, composé d'environ 250 magasins, 20 carreaux et d'autres infrastructures, joue un rôle très important dans le contrôle de la qualité et la canalisation des arrivages, fruits et légumes, provenant de la périphérie de la métropole et des autres villes du Royaume.
Sur une superficie de cinquante hectares, dont vingt sont réservés au frigo, les activités commencent à trois heures du matin. Ainsi, les camions chargés de légumes et fruits, des voitures personnelles, bicyclettes et charrettes tirées à la main sillonnent les allées du plus grand marché de la métropole. Aux environs de quatre heures, c'est la débandade totale. Les klaxons des véhicules et les discussions des vendeurs et des courtiers à haute voix transforment la zone en un boucan d'enfer. Mais les habitués du coin ne semblent plus dérangés par le bruit. Avec le temps, l'habitude devient une seconde nature, dit-on. Dans cet espace, les transactions sont effectuées selon deux circuits. Lorsque le conducteur du camion, transportant les marchandises, arrive à la porte principale, il passe par le système de pesage, dépose la carte grise du véhicule, prend son ticket, état de base dans le jargon professionnel, portant le poids de la marchandise, sa valeur totale et la taxe qu'il faut payer et se dirige ensuite soit vers les carreaux ou devant les magasins. En théorie, il paraît que le circuit est bien contrôlé, mais en pratique, des millions de centimes partent en noir. Sur les carreaux, les grossistes chargent généralement des intermédiaires pour s'occuper de la négociation avec les acheteurs. Une fois la transaction effectuée, le vendeur verse à la caisse du marché 7 % de la valeur totale de la marchandise, 6 % parte à la communauté urbaine de Casablanca, (CUC), et 1 % pour les deux mandataires responsables du carreau de vente, à raison de 0,5% chacun. Une seule journée génère des sommes importantes d'argent. Un mandataire qui a préféré garder l'anonymat souligne que chaque jeudi, les quarante mandataires du marché, responsables sur les carreaux, versent à la communauté urbaine de Casablanca (CUC) une somme d'environ quatre-vingt mille dirhams. Cela revient à dire que la communauté urbaine encaisse environ quatre-cent mille dirhams chaque mois du marché du gros.
Devant les magasins, les transactions obéissent à une formule. Lorsque le propriétaire du magasin achète la marchandise, il doit verser une taxe de 6 % à la recette municipale. Jusque-là le circuit est bien respecté. Mais ce qui se passe sur le terrain est tout autre.
Dans plusieurs cas, le fellah procède lui-même à la vente de sa marchandise à des acheteurs autres que le propriétaire du magasin devant lequel le camion est stationné. La taxe est versée comme si le grossiste du magasin a acheté la marchandise. En contrepartie, il prend une commission de deux cents dirhams. Et le vendeur ne verse que 6 % au lieu de 7 % sur les carreaux. Cette formule, qui suscite la colère des mandataires et de certains propriétaires des magasins loin de la porte d'entrée, prive les caisses du marché des sommes d'argent importantes. Les pratiques en noir ne se limitent pas uniquement à l'intérieur du marché entre fellahs, grossistes et intermédiaires. Selon des témoignages recueillis sur place, ces pratiques battent également leur plein en ce qui concerne les tares.
Dans certains cas, le camion est chargé d'avocats ou de poires, fruits chers, mais le vendeur déclare au passage à l'entrée que le véhicule est chargé de navets blancs ou de carottes. La formule lui permet de diminuer de dix fois la valeur de la taxe à verser aux caisses du marché. Ces pratiques s'effectuent avec la connivence de plusieurs intervenants dans le circuit. Et dans certains cas, les transactions s'effectuent en dehors du marché. Ces pratiques font perdre à la recette municipale des sommes d'argent importantes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.