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Courrier des lecteurs : Vous avez dit la fuite des cerveaux...
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 04 - 2005

Depuis peu de temps, les médias se font régulièrement l'écho de départs massifs de cadres et des compétences marocaines à l'étranger, en particulier vers les pays francophones (France, Canada).
Depuis peu de temps, les médias se font régulièrement l'écho de départs massifs de cadres et des compétences marocaines à l'étranger, en particulier vers les pays francophones (France, Canada). Les articles et les émissions sur le sujet ne mentionnent pas les chiffres car à ce jour il n'existe pas de statistiques officielles !
Aux dires de certains, cette nouvelle émigration est avant tout le fait de Marocains qui ont réussi ou veulent réussir. Cependant, il existe différentes catégories sociales d'exilés économiques, mais surtout une génération de jeunes cadres qui, de plus en plus, s'expatrient pour profiter ailleurs des miracles économiques prometteurs et échapper aux lourdeurs de l'emploi et de l'administration à la marocaine.
La réussite exemplaire de certains de nos compatriotes suscite admiration mais aussi inquiétude. Il est légitime de s'interroger sur les raisons de leur départ et de leur refus de retour au bled ?
L'ampleur du phénomène nous conduit à évoquer les vraies raisons de cette hémorragie. La réponse est sans doute liée à la mentalité archaïque des hommes politiques et de ces pseudo-décideurs qui ont hérité des privilèges du système et font hériter leurs descendants des postes-clefs de décision et de management dans les principaux secteurs de l'Etat et du Makhzen. On trouve les exemples des ces opportunistes parmi toute la classe politique marocaine et certaines familles qui considèrent le Maroc comme leur propriété privée. Les hommes politiques marocains et surtout les francophiles sont très attachés à la France et suivent apparemment bien l'actualité qui se déroule dans l'Hexagone. Ils font souvent de ce dernier leur référence préférée sur des sujets domestiques quand l'actualité le permet et la comparaison les arrange. Ainsi, j'ai vu dans une émission télé un responsable d'un grand parti politique et ministre faire référence sur les questions politiques intérieures à la vie politique française mais ce ministre ne démissionne pas de sa fonction et ne rend pas des comptes à la justice suite à un très grand scandale dit l'affaire Najat, comme le font ces semblables en France. Au contraire, il est promu au poste de ministre d'Etat sans portefeuille!
Une autre personnalité, de ma génération, de même famille politique que le ministre précédant et descendant de cette caste, se trouve en un laps de temps ministre d'un important ministère. Je n'arrive pas à comprendre comment un jeune fraîchement diplômé est nommé de facto délégué régional d'une grande administration à Al-Hoceima, une année après PDG d'une grande société d'Etat et ensuite ministre ! Alors que ses compatriotes marocains surdiplômés et qualifiés ne trouvent même pas un modeste poste de travail ! Moi qui suis originaire d'une région marginalisée pendant des années par cette caste d'hommes politiques (Al-Hoceima, Rif), expatrié depuis quelques années (18 ans), titulaire de plusieurs diplômes supérieurs et spécialiste en télédétection aérospatiale et en systèmes d'information automatisée, j'ai essayé à plusieurs reprises de retourner au Maroc pour participer à son développement. Je me suis heurté à cette mentalité des siècles obscurs qui ne voit pas dans tes capacités et compétences une valeur ajoutée au développement du pays mais plutôt une concurrence potentielle pour leurs acquis et leur devenir.
Après toutes ces démarches, je viens de comprendre qu'il y a tout un système mis en œuvre et bien entretenu depuis des années par ceux qui détiennent un semblant de pouvoir afin de préserver leurs intérêts personnels, et de ce fait le Maroc en tant que nation est pénalisé dans son développement et dans son image à l'extérieur.
La fuite des cerveaux n'est pas une fatalité et n'est pas due non plus aux problèmes socio-économiques mais plutôt aux comportements de ces décideurs vis-à-vis des gens compétents et à l'absence de la culture du mérite.
• Mohamed Sihaddou
Ingénieur en Télédétection Aérospatiale


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