Avec l'adhésion de la CGEM et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement Le Maroc se joint à l'Organisation internationale des employeurs (OIE) en vue de renforcer la conscience autour de l'importance de doter les employés de compétences adéquates et renforcer les capacités d'adaptation aux répercussions des changements climatiques, dont la perte d'emploi. Le Royaume, représenté par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement et la Confédération générale des entreprises du Maroc, fait partie des partenaires de l'initiative de l'OIE portant sur «La transition juste en Afrique : les compétences vertes, le changement de comportement et le dialogue social» et dont le lancement a eu lieu samedi à Charm el-Cheikh en marge de la COP 27. La cérémonie de lancement a en effet été marquée par la présence de Nouzha Alaoui, secrétaire générale de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, et de Chakib Alj, président de la CGEM. Intervenant dans ce sens, Chakib Alj a mis l'accent sur la nécessité d'entamer une transition globale et juste vers des économies à faible émission. «Le Maroc s'est engagé à baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 45,5 % à l'horizon 2030, ce qui nécessite des investissements s'élevant à environ 40 milliards de dollars», a-t-il indiqué. Et d'ajouter que «le Royaume aura besoin du double de ce financement pour aller vers un mécanisme de flexibilité et une économie à faible émission». M. Alj a par ailleurs souligné la nécessité de relever certains défis, dont notamment l'écart technologique qui continue de se creuser entre de nombreux pays africains d'une part et les pays du Nord de l'autre, ce qui complique l'adoption de solutions innovantes. Le président de la CGEM a également mis l'accent sur le rôle prépondérant de la coopération et le dialogue étroits et effectifs entre les secteurs public et privé, ainsi qu'avec les partenaires sociaux pour soutenir la transition juste. Il est à rappeler qu'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie indique que l'Afrique est l'une des régions du monde les plus affectées par les changements climatiques. Le continent présente en effet moins de 6% de la consommation énergétique mondiale, tandis que sa contribution en émissions se limite à 2% seulement. Par ailleurs, l'Afrique subsaharienne devait enregistrer la croissance la plus importante en termes d'emplois d'énergie, qui passeront de 2 millions en 2020 à 12 millions en 2050. Notons que l'Initiative lancée a insisté sur l'importance du renforcement de la coopération et des partenariats pour garantir à l'Afrique les conditions optimales pour une transition énergétique rapide et juste, tout en tenant compte des besoins du continent, ainsi que ses conditions sociales et économiques. En effet, des domaines tels que la performance énergétique, les véhicules électriques, les énergies renouvelables et les industries connectées permettront de créer de nombreux emplois en Afrique et soutiendront particulièrement le rôle des femmes dans la conduite du changement et l'amélioration de l'égalité des genres. L'Initiative a également insisté sur l'importance de la modernisation permanente des approches fonctionnelles par les sociétés, ainsi que la conjugaison des compétences et capacités aux besoins du marché de l'emploi.