AMEA Power rejoint la seconde phase de la station de dessalement d'Agadir pour un montant supérieur à 2,7 milliards de dirhams    CHAN-2024 : le Maroc triomphe face à l'Angola (2-0) et prend les commandes du groupe A    L'écart salarial entre femmes et hommes au Maroc recule de 41,8 % à 25,4 % en zone rurale et de 8,3 % à 3,4 % en zone urbaine    Russie : un volcan entre en éruption pour la première fois en plus de 450 ans    Espagne : un avion biplace abîmé en mer au large de Majorque    Rabat : Le ministre de l'Intérieur consulte les partis sur les prochaines législatives    Dakar : Abdoulaye Fall élu nouveau président de la Fédération Sénégalaise de Football    Kenya : Un dispositif sécuritaire renforcé pour le CHAN    Ports marocains : Hausse du trafic commercial de 11,6% au 1er semestre 2025    Météo : Vague de chaleur et orages avec grêle et vents violents dans plusieurs provinces    Températures prévues pour le lundi 4 août 2025    Intérêt de Lyon pour Bouchouari    Le gouvernement et les centrales syndicales s'affrontent autour du «triptyque maudit» des retraites    Un message publié par le journal britannique The Guardian : La souveraineté du Maroc sur le Sahara bénéficie d'un large soutien international et populaire... et les Britanniques réaffirment leur position historique    Affaire Achraf Hakimi : Le Club des avocats au Maroc pointe des «défaillances procédurales graves»    Comment les grandes ONG internationales entretiennent une grande conspiration du silence dans le cas Sansal, doublée d'une complaisance envers le régime algérien    Les fertilisants phosphatés animent les échanges économiques entre le Maroc et le Bangladesh, deux alliés indéfectibles    Le Raja et Ports4Impact actent la création de Raja S.A. avec un capital de 250 millions de dirhams    Maroc-Palestine : Aide humanitaire pour Gaza en denrées alimentaires et médicaments    Le Maroc accueille les 19-22 août un grand atelier panafricain sur la gestion des ressources sécuritaires en présence de dix-huit pays    «La souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est largement reconnue» : quand la propagande de l'officine FiSahara contre le film de Christopher Nolan s'évanouit    Le Raja scelle un partenariat avec Ports4Impact pour lancer la société sportive Raja S.A.    Fête du Trône : Trump réaffirme le soutien des Etats-Unis à la souveraineté marocaine sur le Sahara    Sous le parrainage de la Chine... Une organisation internationale pour l'intelligence artificielle en cours de création à Shanghai    Marrakech : Un chauffeur de taxi arrêté en pleine nuit pour trafic de drogue — scène digne d'un polar urbain    En hommage à l'art et à la fraternité maghrébine : Le Syndicat Professionnels Marocain des Créateurs de la Chanson Marocaine célèbrent la fête du trône en Tunisie    Fête du trône : Donald Trump réaffirme la marocanité du Sahara occidental dans une lettre au roi Mohammed VI    Diaspo #400 : De Paris à Sydney, Jamal Gzem met en image les histoires humaines    Famine à Gaza : des Marocains en grève de la faim contre le silence international    La Turquie a commencé à fournir du gaz azerbaïdjanais à la Syrie    Festival des Plages Maroc Télécom : Réussite de l'Edition Spéciale Fête du Trône    BAD: Six millions d'euros pour le développement d'une centrale solaire au Burkina Faso    CHAN 2024 : Une victoire face à l'Angola, «cruciale pour la suite de la compétition» (Tarik Sektioui)    Exportations céréalières : le Kazakhstan livre 12,4 millions de tonnes dont 60 000 au Maroc    Le Maroc triple ses importations de bœuf en provenance de l'Union européenne    Le Maroc réaffirme son engagement pour les zones humides et déjoue une tentative de politisation de la Convention Ramsar    MAGAZINE : Ozzy Osbourne, les ténèbres à bras ouverts    Le temps qu'il fera ce samedi 2 août 2025    Les températures attendues ce samedi 2 août 2025    Fuites de documents d'urbanisme : Des fonctionnaires accusés de collusion avec des spéculateurs    Le Maroc, allié de longue date et partenaire "essentiel" des Etats-Unis (Sénateurs US)    Les indicateurs hebdomadaires de BAM en 5 points clés    Omar Benmoussa prend les rênes de Mobiblanc    Espagne : Des élus du PP irritent les alliés du Polisario    Casablanca accueille la 1ère édition du festival AYTA D'BLADI    «Vallée des vaches» : Le Maroc documente des gravures bovines inédites à Tiznit    Disparition : Hassan Ouakrim, doyen de la culture marocaine aux Etats-Unis, n'est plus    Cinéma : "Calle Malaga", de Maryam Touzani, en sélection officielle à Venise et Toronto    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Proche-Orient : Quand un raid aérien devient une opération anti-nucléaire
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 09 - 2007

Le raid mené, le 6 septembre, par l'aviation israélienne contre des objectifs situés dans le nord-est de la Syrie provoque bien des interrogations largement relayées par la presse internationale.
Le mystérieux raid mené contre le territoire syrien par l'aviation israélienne, le 6 septembre 2007, alimente les titres de la presse internationale en dépit du mutisme le plus total observé sur cette opération par Israël, dont la censure militaire bloque la publication de toute information.
Les journaux israéliens en sont réduits à commenter les supputations contradictoires auxquelles se sont successivement livrés CNN, le New York Times et le Washington Post. De simple raid tout d'abord contre un convoi de livraison d'armes iraniennes au Hezbollah libanais, l'opération a acquis le statut d'une attaque aérienne et terrestre menée par Tsahal, l'armée israélienne, contre un site nucléaire installé dans le nord-est de la Syrie par des techniciens nord-coréens spécialisés dans l'extraction, à partir d'une mine de phosphate, de l'uranium. Planifiée dès le printemps dernier par les services secrets israéliens, l'opération aurait été déclenchée après l'arrivée, dans le port syrien de Tartous, d'un navire nord-coréen transportant une cargaison « sensible ». Mené avec l'approbation tacite de Washington, qui aurait, depuis plusieurs mois, transmis à Israël, des informations sur la volonté de Damas de se doter d'un programme nucléaire à des fins militaires, le raid aurait été décidé en fonction de l'opportunité offerte par les fêtes de Rosh Hashanah. La nouvelle année juive, cette solennité religieuse durant laquelle les quotidiens israéliens sont absents pendant plusieurs jours des kiosques et les membres du gouvernement éloignés, en théorie du moins, de leurs bureaux. De fait, cette coïncidence a largement contribué à favoriser ce que la presse israélienne qualifie, en termes plutôt vifs, de « black out » des milieux officiels et officieux sur une opération à laquelle le chef des renseignements militaires, le général Amos Yadlin, aurait fait une allusion. Il a affirmé qu'Israël «avait restauré sa capacité de dissuasion sur le plan régional, notamment en ce qui concerne la Syrie et l'Iran». Ces spéculations ont largement été favorisées par les réactions syriennes dont la modération dissimulait mal l'épais voile de fumée entourant ce dossier connu au Pentagone sous le nom de «Dossier Boustan». Israël et la Syrie auraient, pour des raisons radicalement opposées et même contradictoires, choisi d'observer sur cet incident bilatéral le mutisme le plus total. Contrairement aux Américains pour lesquels la dénonciation de la coopération dans le domaine nucléaire entre Damas et la Corée du Nord fait partie de la lutte contre «l'axe du Mal». Ce serait la raison pour laquelle plusieurs chaînes de télévision et journaux américains auraient bénéficié d'étranges confidences de l'Administration Bush.
Dans Maariv, Jacky Khoury, par le biais d'une « lettre ouverte » adressée à Robert Gates, reproche même au secrétaire américain à la Défense d'avoir laissé des membres du Pentagone ébruiter les informations relatives à la coopération israélo-américaine dans la préparation du raid. Selon Jacky Khoury, c'est une « provocation inutile » qui vise à humilier le président Bachar el Assad qui pourrait sortir de sa retenue. Une retenue qui est aussi la conséquence de son isolement sur la scène internationale et du manque de soutien des différents pays arabes et arabo-musulmans modérés, dont le silence dans ce dossier est remarqué par plusieurs observateurs. L'acquisition par la Syrie de l'arme nucléaire aurait considérablement affaibli la position turque d'où la prudence observée par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Quant à l'Arabie Saoudite et l'Egypte, elles auraient vu d'un mauvais œil la Syrie acquérir un avantage militaro-stratégique renforçant considérablement sa position au sein du monde arabe et bouleversant la donne géopolitique de la région en offrant à Damas et à ses alliés , le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, la garantie d'un «parapluie atomique».
Une crainte partagée par la Jordanie qui ne cache pas son intention de se doter du nucléaire civil, sur la base d'accords techniques avec les Etats-Unis et l'Agence viennoise de l'énergie atomique. Ces accords seraient remis en question par un «feu nucléaire» au Proche-Orient. Ce grave raid aérien israélien survient au plus mauvais moment, alors que les espoirs suscités par les négociations entre Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas ainsi que par la tenue, en novembre, d'une conférence internationale de paix semblent s'estomper. L'Autorité palestinienne et les ministres des Affaires étrangères égyptien, jordanien et saoudien menacent désormais ouvertement de boycotter cette réunion. Ils mettent en avant le refus israélien exprimé par Ehoud Olmert, le 16 septembre, de parvenir, avant novembre, à la signature d'un accord-cadre pour un règlement définitif du conflit israélo-arabe. Le chef du gouvernement israélien voudrait se contenter d'une simple « déclaration d'intention » publiée conjointement par Israël et l'Autorité palestinienne. Une démarche en-deça des attentes formulées par la Ligue arabe lors de son sommet de Ryad, les 28 et 29 mars derniers.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.