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Maroc : Maintien de la stabilité globale
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 08 - 04 - 2009

Avec des ressources précieuses tels que les phosphates et un gouvernement engagé à stimuler les dépenses sur des projets d'infrastructure, le Royaume maintiendra probablement sa position d'opérateur régional.
Les ambitions industrielles du Maroc ont été stimulées en janvier 2009, lorsque le Roi Mohammed VI a lancé la construction du parc industriel Tanger-Med qui est déjà le centre d'un important projet de port. Le nouveau partenariat augmentera le volume de la production et profitera de la proximité du Royaume de l'Europe afin d'accroître les exportations. Au moment où les économies européennes se contractent, le Maroc a la possibilité d'offrir des produits de haute qualité à un moindre coût. Ayant des liens commerciaux forts avec un groupe varié de nations, y compris les accords de libre-échange (ALE) avec les États-Unis, l'Europe et les pays de la région, le Royaume espère sortir de la récession actuelle en construisant une infrastructure capable de soutenir des niveaux de commerce renouvelés à l'avenir et en s'appuyant sur des revenus consistants, tels que le phosphate et les dérivés phosphatés.
Lorsqu'il sera achevé en 2012, le Tanger-Med sera parmi les plus grands ports d'Afrique, avec une capacité de manutention de conteneurs de 8,5 m Equivalents vingt pieds (EVP). Le port qui est, à seulement 14 km de la côte espagnole, permet d'accroître sensiblement le profil du Maroc en tant que destination industrielle et servira de centre logistique pour l'ensemble de la région méditerranéenne. L'achat de 3000 ha de terrains publics par l'Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) renforcera les zones de libre-échange qui ont vu le jour à proximité de l'installation portuaire. Un deuxième accord prévoit le développement de 5000 ha de la zone off shore, près de Tétouan. Les zones établies en 2002 ont été des succès, avec la zone franche de Tanger qui abrite quelque 400 entreprises et offre 40.000 emplois et la zone franche de Melloussa, où l'alliance Renault-Nissan prévoit de développer un complexe industriel d'automobile d'ici 2010, et attire les investissements privés d'une valeur de 1,3 milliard d'euros et génère 36.000 emplois. Les nouveaux parcs visent une variété d'industries, y compris les pièces d'automobile, le textile, l'électronique et la production alimentaire qui est ciblée par le gouvernement afin d'accroître les exportations dans le cadre de son Plan Emergence 2006. Le plan vise 16% de taux de croissance du PIB sur 10 ans et la création de 440.000 emplois directs et indirects. Une fois terminé, le parc industriel Tanger-Med permettra de répondre à ces objectifs, avec les autorités qui espèrent que le nouveau site créera 300.000 postes, mais dans 20 ans au lieu de 10.
Les projets entourant le port sont parmi les plus audacieux, mais il existe de nombreux autres programmes d'infrastructure qui sont en cours d'élaboration. La France, en particulier, a été un fervent partisan de l'industrie marocaine et son principal partenaire commercial, comptant pour 17,8% des échanges. En plus de recommander avec succès le Maroc pour lui attribuer un «Statut avancé» pour le commerce de l'UE, elle a signé plusieurs accords bilatéraux qui prévoient le financement des infrastructures. Un nouveau système de tramway sera construit à Rabat, financé par un prêt français de 177 millions d'euros. La tâche du développement et de mise en œuvre du nouveau réseau de train léger a été attribuée à la société Alstom et Colas, un groupe français d'infrastructures spécialisée en ingénierie. La France a également approuvé 86 millions d'euros en subventions à ce pays d'Afrique du Nord pour étudier la faisabilité d'une liaison ferroviaire à grande vitesse entre le port principal de Tanger et de Casablanca, la plus grande ville du Maroc.
Alors qu'une grande partie de l'IED du Maroc provient de la France et la majorité de celui- ci est investie dans les infrastructures, les pays d'Afrique du Nord et d'Asie jouent un rôle croissant dans le secteur industriel du Royaume et investissent dans une vaste gamme d'activités. L'activité industrielle contribue d'une manière importante au PIB du Maroc, entre 25 et 35% selon les performances du secteur agricole, et les investisseurs ont trouvé un certain nombre de possibilités, en particulier dans la production d'engrais et de phosphates. Le phosphate et ses dérivés sont lucratifs, avec des ventes atteignant 51,4 milliards de DH (euros 4.5bn ) en 2008, soit une augmentation de plus de 50%, par rapport aux 22,3 milliards DH (euros1.9bn) en 2007. Le segment représente 33,4% de l'ensemble des exportations. Comme les prix du phosphate et ses produits dérivés ont augmenté sur le marché international, les entreprises étrangères ont manifesté leur intérêt pour les exploitations marocaines. En mai 2008, la société publique «Office Chérifien des Phosphates» (OCP) a signé un accord de 737 millions d'euros avec la Libya Africa Investment Portfolio (LAIP) pour la construction de trois usines de dérivés de phosphate, selon la presse locale. L'une des usines sera construite en Libye, une autre dans Jorf Lasfar, une région riche en phosphate dans le sud-ouest de Casablanca, et l'usine d'engrais sera située dans l'un des deux pays après négociation.
Quelques jours avant la signature du marché avec LAIP, OCP a également signé un accord de 442 millions d'euros avec Petro Vietnam Fertilizer and chemical Joint-Stock, la compagnie basée à Hanoi pour la construction d'une usine d'engrais d'acide phosphorique et d'ammoniaque (DAP), qui devrait ouvrir ses portes en 2011, et produire de 660.000 jusqu'à 1million de tonnes. Le DAP est un engrais soluble produit à partir d'acide phosphorique et d'ammoniaque. Malgré les prix élevés, la demande mondiale est forte et les produits chimiques continuent d'être une source importante de revenus.Le réseau élargi d'investisseurs et de partenaires commerciaux du Maroc devrait contribuer à favoriser un plus large accès aux marchés pour ses exportations industrielles. En plus de l'accord avec l'UE, le Maroc a noué d'autres partenariats notamment avec l'Accord d'Agadir en 2004 et l'Accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis en 2006. Pourtant, malgré ces efforts, les accords ne sont entrés en vigueur que récemment et leurs avantages restent probablement hors de portées jusqu'à la stabilisation de la situation financière. Alors que le Maroc ressentira les effets de la crise financière mondiale, le PIB devrait croître de 5,7% en 2009, contre 6,5% l'année précédente, les forts taux de croissance sont impressionnants, étant donné la lenteur de la croissance que connaît l'Europe de l'Ouest qui est le principal marché d'exportation du Maroc. Toujours est- il qu'avec des ressources précieuses tels que les phosphates et un gouvernement engagé à stimuler les dépenses sur des projets d'infrastructure, le Royaume maintiendra probablement sa position d'opérateur régional important et trouvera les moyens de se maintenir jusqu'au rebondissement de la demande provenant de la zone euro.
Oxford Business Group
1er avril 2009


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