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L'agonie du cinéma
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 01 - 2004

Surtaxées, victimes directes de la concurrence déloyale et du piratage, 14 salles de cinéma ont fermé durant l'année 2003. Exploitants de salles et professionnels du cinéma tirent la sonnette d'alarme.
En 2003, le Maroc comptait 155 salles de cinéma. En janvier 2004, elles ne sont plus que 141, soit 14 de moins. Crise économique ou phénomène de société ? Les professionnels du secteur s'accordent à dire que la réponse à cette question n'est pas aussi simple. Pour Mohamed Layadi, propriétaire de salle de cinéma à Marrakech, les raisons sont essentiellement d'ordre économique. «Il ne faut pas oublier que les taxes prélevées constituent près de 23 % du prix du ticket», précise-t-il d'emblée. «10 % vont directement au Fonds d'aide à la production cinématographique. 5,5% sont perçus par le Centre cinématographique marocain. Le même pourcentage est réservé à une caisse d'entraide nationale réservée aux centres de loisir. A cela s'ajoutent 20 centimes sur chaque ticket pour le soutien de la Palestine et 1 % qui va directement au Bureau marocain des droits d'auteurs », explique l'exploitant. Surtaxées, les salles de cinéma souffrent également de plusieurs problèmes liés à la diffusion de films dans un pays qui connaît un véritable boom en matière de moyens de loisir et de divertissement. Le nombre croissant de ménages équipés en antennes paraboliques et en installations numériques sophistiquées (lecteurs DVD, home cinéma, …) en est la preuve. « Actuellement, de plus en plus de cafés s'équipent en écrans géants et diffusent, à longueur de journées, des films, émissions divertissantes et matches de football. Les gens peuvent profiter du spectacle en payant une seule consommation. Je dis que c'est tout simplement de la concurrence déloyale », estime M. Layadi.
Pour Mohamed Bakrim, critique de cinéma, cette situation, pour le moins critique, relève également de la responsabilité des salles de cinéma elles-mêmes. « Il est vrai que des facteurs purement économiques, qui se rapportent aux difficultés matérielles rencontrées par les salles au Maroc et par la régression du budget de loisir chez les familles moyennes marocaines. Mais il ne faut pas omettre un facteur socioculturel très important : la société marocaine a basculé dans le conservatisme. Par conséquent, le cinéma n'est plus une pratique culturelle prisée ». Une situation certes délicate mais qui n'est pas fatale, tient à préciser le critique de cinéma. « De nombreux pays ont traversé les mêmes difficultés et ont réussi à les surmonter, grâce notamment à une politique de multiplexes qui varie les plaisirs, celui de regarder un bon film à d'autres, culturels ou de loisir », conclut-il.
En somme, le constat est le suivant : les salles de cinéma ferment alors que la consommation de films augmente au fil des années. La faute est-elle est à imputer aux vendeurs de disques piratés qui germent dans toutes les villes marocaines, mêmes celles qui ne disposent plus de salles depuis bien des années ? La responsabilité est-elle celle des propriétaires et exploitants dont les salles n'offrent pas le moindre confort ? Il n'en demeure pas moins vrai que le bonheur de suivre un chef-d'œuvre du cinéma mondial sur le grand écran n'a pas d'égal.


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