Alexander De Croo : La Belgique "fière" de coopérer avec le Maroc    Mi-mandat : Le Parlement demande le report de la présentation du Chef de gouvernement    Façade atlantique: L'initiative Royale apporte des solutions concrètes à des défis multiples en Afrique    Staffan de Mistura présente son bilan à Antonio Guteress avant son briefing au Conseil de Sécurité    APF : La Chambre des Conseillers participe à Laos aux travaux de la Commission des affaires économiques sociales et environnementales    Le RNI face au cas Boudrika : suspension et dilemmes successoraux    Maroc: le FMI projette une croissance de 3,1% en 2024 et 3,3% en 2025    Destruction des archives. Younes Rouzky: "Il faut établir des mécanismes de contrôle adaptés"    Rabat : Un nouvel abattoir inauguré    Le réseau social X va devenir payant pour les nouveaux utilisateurs    Patrimoine culturel : Plan Marshall pour préserver l'héritage national    Al Barid Bank Obtient la Certification ISO 37001 pour son Engagement Anti-Corruption    CMR : Le régime «Attakmili» réalise un taux de rendement net de 5,31%    Australie : L'attaque au couteau dans une église est un «acte terroriste» (police)    30 avions Mirage 2000-9 seront bientôt transférés au Maroc    Un projet de loi anti-tabac débattu au parlement britannique    Pedro Sánchez : Le Mondial 2030 sera un «grand succès»    Casablanca: Démantèlement d'une bande criminelle pour vol par effraction dans une bijouterie    Forêts du Maroc : l'ANEF et l'AFD mobilisent 102 millions d'euros pour protéger l'écosystème et la biodiversité    Staffan de Mistura holds talks with UN head and a Polisario member ahead of Sahara meeting    French Foreign Minister Stéphane Séjourné's Sahara statement angers Algeria    UB40 au Jazzablanca : une symphonie Reggae dans la ville blanche    Cannes 2024 : «La mer au loin» de Saïd Hamich Benlarbi sélectionné à la Semaine de la critique    Les têtes d'affiche de la 25e édition du Festival Gnaoua promettent d'enflammer les scènes    Rapport : La Tunisie, 5e pays au monde le plus vulnérable au risque accru de sécheresse    Le football national en deuil: L'ancien international Moncef El Haddaoui n'est plus    CAN Futsal Maroc 24 / Commission technique de la CAF: Lundi, le meilleur but ?    Les universités Ibn Tofail et de Shanghai s'allient dans les domaines de la recherche scientifique et de l'innovation    Espagne : Les Marocains en tête des affiliés extra-communautaires à la sécurité sociale    L'engagement du Maroc et de l'IDC-CDI pour la paix et la stabilité    La solitude peut entraîner des problèmes de santé chroniques    La santé en balance : enjeux et inégalités dans le système de santé marocain    Ligue des champions : la peur du vide pour le PSG et le Borussia Dortmund    Botola D2/J22- Dimanche prochain : Le CODM, premier, en déplacement périlleux chez l'USMO, deuxième    Raid Med By Saïdia Resorts 2024 : Un défi sportif pour découvrir l'Oriental    Algérie. Le poulet frit est servi et c'est grâce aux Emiratis    Interview avec Youssef EL BAKKALI « Les œuvres du Prix de l'Excellence Culturelle sont promues dans les Centres IKLYLE de la Fondation Mohammed VI »    Canada: Un décès sur quatre chez les jeunes causés par les opioïdes    La météo du mardi 16 avril    CAN de futsal : «La victoire contre la Zambie, le meilleur scénario pour la prochaine phase» (Hicham Dguig) [vidéo]    Tan-Tan : la Marine Royale porte assistance à 53 candidats à la migration irrégulière    Au 1er anniversaire du conflit au Soudan, Guterres préconise une solution politique    Après Alger et Pretoria, les séparatistes rifains frappent à la porte de l'ONU    Biden face au défi d'une escalade    Meknès : 4 comédies nominées au Festival de la fiction télévisuelle    CV, c'est vous ! Ep-66 : Aïda Taxidis, la danse dans la peau    « Lettres du Maghreb » : Oujda accueille la 4e édition du Salon Maghrébin du livre    Dev Patel frappe fort avec Monkey Man : un thriller audacieux et captivant    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Patrice Lumumba, le symbole
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 02 - 2002

Patrice Lumumba est resté le symbole du nationalisme africain. Au Congo, son pays, il est adulé comme le héros de l'indépendance.
Le 17 janvier 1961, un avion se pose à Elizabethville, capitale de la province du Katanga, au sud du de l'ex-Congo belge. A son bord, un prisonnier, Patrice Lumumba (35 ans). Cet ancien employé des Postes a été nommé Premier ministre du Congo lorsque celui-ci est devenu indépendant, le 30 juin 1960. On ne le reverra plus vivant. Il sera assassiné avec deux de ses compagnons. Selon la version officielle, il a été tué lors d'une tentative d'évasion, sur ordre des dirigeants de la province sécessionniste du Katanga. Lorsqu'en 1958, la France décide de donner l'indépendance à ses colonies africaines, des manifestants réclament la même chose à Léopoldville, capitale du Congo belge (aujourd'hui Kinshasa). Les Belges accèdent à leur demande sans ménager de transition. Lumumba devient chef du gouvernement et son rival Joseph Kasavubu, président de la République. Le climat se dégrade très vite en raison du manque d'élites et des dissensions entre les populations de cet immense pays. Dans la rue, les soldats s'en prennent à leurs officiers européens et aux colons. C'est le début des désordres. Ils feront quelque 500.000 victimes chez les Congolais et les Européens. Au Katanga, où se situent les mines de cuivre et de cobalt qui font la fortune du pays, Moïse Tshombé fait sécession avec le soutien actif de la compagnie qui exploite le cuivre et avec l'appui de mercenaires européens.
Lumumba plaide pour un Etat centralisé, contre la volonté de la plupart des Congolais. Il en appelle à l'ONU, qui envoie des «Casques bleus». Mais ceux-ci se gardent (déjà) de s'immiscer dans les troubles intérieurs. En désespoir de cause, le Premier ministre se tourne vers les capitales européennes, sans oublier Moscou. L'URSS bénéficie d'un préjugé très favorable dans les élites du Tiers-monde comme d'ailleurs chez les intellectuels européens. Cet activisme de Lumumba gêne ses partenaires et rivaux.
C'est ainsi que le président Kasavubu révoque Lumumba. Il le fait arrêter et le livre à Tshombé. Le gouvernement belge et la CIA sont très vite suspectés d'avoir trempé dans l'élimination du leader congolais, jugé trop «progressiste», trop véhément, trop conciliant aussi avec l'Union soviétique. De nombreuses séditions éclatent dans le pays à l'initiative des nostalgiques de Lumumba, avec le soutien des Soviétiques et des Cubains, y compris même le révolutionnaire castriste Che Guevara. Pour tenter de faire face au désordre croissant, Kasavubu fait appel au colonel Joseph Mobutu et à son armée. De difficiles négociations s'ensuivent avec le Katanga, au cours desquelles le secrétaire général de l'ONU, le norvégien Dag Hammarskjöld, trouve la mort dans un bizarre accident d'avion. Tshombé rend enfin les armes, met fin à la sécession et se rapproche de son ancien ennemi, le président Kasavubu. Mais l'un et l'autre sont bientôt exclus du pouvoir. Le 24 novembre 1965, Mobutu devient chef de l'Etat jusqu'en 1997. Vieilli et malade, Mobutu est alors chassé par des envahisseurs venus des pays voisins, le Rwanda, l'Ouganda, le Zimbabwe et l'Angola. Les nouveaux-venus installent Laurent-Désiré Kabila, à la tête de l'Etat. Il sera lui-même assassiné et remplacé par son fils Joseph.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.