Une nouvelle qui pourrait rassurer le consommateur marocain, l'ONSSA a lancé des normes plus restrictives concernant la présence de pesticides dans le thé. Ces règles sont entrées en vigeur le lundi 1er juillet. Une note de l'ONSSA adressée aux importateurs a été lancée pour les informer de l'entrée en vigueur au 1erjuillet de nouvelles normes plus restrictives sur les limites maximales des résidus (LMR) de pesticides. Jusqu'ici, le Maroc ne se basait que sur le Codex Alimentarius (référentiel générique de l'Organisation mondiale du commerce) ainsi que sur les normes du pays d'importation, la Chine, très relâchées en comparaison aux normes européennes. Dès que les importateurs ont pris connaissance de la nouvelle réglementation, ces derniers se sont rendus en Chine pour négocier avec leurs fournisseurs. Jusqu'à présent le fruit de ces négociations reste inconnu. En outre, les importateurs ont des stocks qu'ils devraient écouler. Sachant que le pic de consommation de thé est attendu pour Aid Al Adha. La question qui se pose est : les producteurs chinois se conformeront-ils à ces nouvelles conditions ? A noter que le Maroc est le plus grand importateur de thé au monde, puisqu'il achète 21% de la production chinoise. Si les producteurs de thé se conforment aux nouvelles règles, la culture sera un peu plus coûteuse, et le consommateur marocain devra donc s'attendre à une hausse relative des prix, si l'Etat ne subventionne pas. Le cas échéant, si les producteurs chinois refusent de se conformer aux nouvelles règles, ils ne pourront plus vendre au Maroc, et perdront donc un marché de très grande valeur, et ainsi, le Maroc, privé d'une grande source de thé, verra ses rayons de supermarché se vider. Dans tous les cas, il est encore un peu tôt pour se prononcer. Soulignons que ces mesures viennent suite aux contrôles effectués par l'ONSSA qui ont révélé la présence de pesticides non autorisés ou à des taux élevés dans la menthe cultivée dans six régions. Le thé et la menthe étant des produits de subsistance quotidienne, grandement consommés par les Marocains, la présence de pesticides pose un énorme problème de santé publique pour les Marocains, auquel l'ONSSA essaye de remédier le plus rapidement possible.