Ce lundi 7 octobre, par le biais d'une conférence de presse donnée en fin d'après-midi, Anas Doukkali, ministre de la santé, a annoncé sa démission des instances de son parti, le PPS. Un départ qui apparaît comme un mal inévitable. Avant de jeter l'éponge, Anas Doukkali a engagé dans un bras de fer avec la direction de son parti, à la suite de son opposition à la décision du PPS de se retirer du gouvernement. Durant son mandat, il a échoué à peser sur les grandes orientations des politiques de santé, en plus de faire face aux contestations des blouses blanches, durant des mois. Déjà sur un siège éjectable, Anas Doukkali est victime de la conduite des prochaines négociations sur le remaniement gouvernemental qui pèsent par ailleurs négativement sur le processus politique. Le 4 octobre, le PPS a annoncé son retrait de la majorité. Doukkali était le seul à rompre l'unanimisme affiché autour de cette décision, mais ses explications n'ont pas convaincu. Le PPS, en proie à des divisions internes, entre dans l'opposition pour la première fois depuis deux décennies. Anas Doukkali s'est attaqué de front aux ténors de son propre parti pour suspendre la décision de quitter le gouvernement. Sans succès.