Les Etats-Unis ont fait part lundi de leur intention de réintégrer le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en tant qu'observateur, trois ans après leur retrait de l'organisme onusien. Le chargé d'affaires à la mission des Etats-Unis auprès de l'ONU à Genève, Mark Cassayre, a annoncé dans un message préenregistré diffusé lors d'une réunion du Conseil par visioconférence que son pays veut à nouveau s'impliquer dans le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. "En étant présent à la table, nous voulons nous assurer que (le Conseil) peut remplir son rôle" dans "la lutte contre la tyrannie et l'injustice", a-t-il souligné. En 2018, les Etats Unis avaient claqué la porte du Conseil des droits de l'Homme, alors que son mandat y courait jusqu'en 2019, qualifiant l'institution "d'hypocrite et d'égoïste" et dénonçant l'absence de réforme du Conseil. Ils avaient justifié ce retrait en affirmant que le Conseil des droits de l'homme « ne mérite pas son nom, dans la mesure où il comprend des régimes autoritaires ». La décision du retrait américain est par ailleurs survenue au lendemain de vives critiques de l'ancien Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Raad Zeid Al-Hussein, contre la politique « inadmissible » et « cruelle » des autorités américaines de séparation d'enfants de leurs parents sans-papiers à la frontière mexicaine. Basé à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU est depuis 2006 l'organe intergouvernemental principal des Nations unies sur toutes les questions relatives aux droits de l'homme. Il est composé de 47 États Membres élus directement au scrutin secret, à la majorité des membres de l'Assemblée générale des Nations Unies.